L'affiche Rouge
Commentaires Composés : L'affiche Rouge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kkkk0 • 16 Février 2013 • 570 Mots (3 Pages) • 1 688 Vues
L'affiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera l'origine étrangère de la plupart des membres de ce groupe, principalement des Arméniens et des Juifs d'Europe de l'Est.
Elle aurait été placardée au moment du procès des 23 membres du groupe Manouchian, affilié aux Main-d'œuvre immigrée. Pour Stéphane Courtois, Denis Peschanski et Adam Rayski, elle est placardée avant l'ouverture du procès, entre le 10 et le 15 février 19448, mais pour Michel Wlassikoff, elle est placardée à partir du lendemain de l'exécution, le 22 février9.
Pour Adam Rayski, l'existence d'un procès public, et l'allégation selon laquelle les accusés auraient comparu dans une salle d'audience dans un grand hôtel parisien, est un « énorme mensonge de la propagande allemande et vichyssoise »10.
La chronologie proposée par Philippe Ganier-Raymond est tout autre : pour lui la séance de photographies et de tournage cinématographique à partir de laquelle a été constituée l'affiche a eu lieu le matin du 21 février et l'affiche est parue « un mois plus tard »11, c'est-à-dire « dans les premiers jours d'avril 1944 »12. Mais cette chronologie est plus difficile à concilier avec la date du 11 février 1944, que l'Institut national de l'audiovisuel donne au document cinématographique « Deuil et appel à la répression après des attentats « terroristes »/ Obsèques de trois gardes du GMR »13, ainsi qu'avec les parutions clandestines qui mentionnent explicitement l'affiche rouge relativement tôt : le no 14 de mars 1944 des Lettres françaises8 et le tract publié par l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) en mars 194414. Jean Anouilh affirme pour sa part s'être inspiré de l'événement pour écrire son Antigone, créée au théâtre de l'Atelier le 4 février 1944, mais il semble — s'il fait bien référence à l'Affiche rouge — qu'il commette a posteriori une erreur de chronologie, certaines sources indiquant que l'essentiel de la pièce avait été écrit dès 1942, à la suite de l'« affaire Paul Collette »15.
L'éditeur de l'affiche, non mentionné explicitement sur celle-ci, serait, d'après Michel Wlassikoff, le Centre d'études antibolcheviques (CEA), affilié au Comité d’action antibolchévique (CAA) organisme français créé dans le sillage de la LVF en juin-juillet 194116 « épaulé par les publicistes des mouvements ultra et ceux du ministère de l'Information de Vichy9 ». Cependant, le film Les Faits d'armes de la semaine, réalisé par la société Busdac en 1944, qui contient sous forme cinématographique les mêmes images des hommes de l'affiche rouge dans la cour de la prison de Fresnes, appartient, pour Jean-Pierre Bertin-Maghit, à la catégorie des « films documentaires allemands », et non à celle des « films commandités par le gouvernement de Vichy »17.
L'affiche a été vue à Paris18, à Nantes19, et à Lyon20. Certains auteurs parlent d'une diffusion dans toute la France, par exemple Philippe Ganier-Raymond écrit en 1975 que « les murs de France se couvraient de quinze mille affiches »12, Claude Lévy, en 1979, que l'affiche « apparaissait sur les murs des plus petits villages de France »21 et la plaquette de l'exposition Manouchian
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