EN QUOI LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD A-T-IL REVOLUTIONNER SON EPOQUE ?
Fiche : EN QUOI LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD A-T-IL REVOLUTIONNER SON EPOQUE ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hytem.57 • 28 Mars 2021 • Fiche • 645 Mots (3 Pages) • 532 Vues
EN QUOI LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD A-T-IL REVOLUTIONNER SON EPOQUE ?![pic 1]
Le jeu de l’amour et du hasard, pièce écrite par Marivaux en 1730 et jouée pour la première fois au théâtre le 23 janvier 1730.
Marivaux (de son vrai nom Pierre Carlet) est né à Paris en 1688, et mort en 1763. Son œuvre Le jeu de l’amour et du hasard sera représentée 14 fois par des comédiens italiens ce qui en fait la pièce la plus fréquemment jouée à cette époque. Marivaux est le créateur d’un nouveau genre : la comédie de sentiment ou la comédie d’amour. Son nom a donné naissance au verbe « marivauder » et par extension au nom « marivaudage » qui signifie « échanger des propos galants et raffinés ». Son style se caractérise par une étude sentimentale de ses personnages. Il n’a écrit que des pièces de théâtre qui ont toute pour thème principale le mariage d’amour et la liberté de choix.
Silvia, jeune bourgeoise parisienne, doit rencontrer son futur époux qu’elle ne connait pas. Elle discute du mariage avec sa servante Lisette et la jeune fille trouve un stratagème afin d’observer son prétendant et ainsi de mieux le connaitre. Silvia prend la place de Lisette avec l’accord de son père. De son côté Dorante et son valet Arlequin décide de faire de même. La situation est alors en quelque sorte annulée. Les deux pères sont au courant de ces deux échanges mais ils décident de ne rien dévoiler à leurs enfants. Ce sont donc les deux valets et les deux prétendants qui se rencontrent. Ils essaient par la suite de se séduire. Finalement tous les personnages dévoilent leur réel identité, Silvia avoue alors à ce moment-là ses sentiments à Dorante, celui-ci la demande en mariage et Silvia accepte.
Cette pièce de théâtre est en avance sur son temps car l’auteur y parle de liberté de choix, chose peu courante à cette époque comme on peut le voir ici : « j’arrêterai ce mariage là avec son père […] mais ce fut à condition que vous ne vous plairiez » (I,1). On traite également d’égalité des classes, le valet est traité de la même façon que son maitre : le fait que Lisette devienne Silvia à la suite de ces échanges d’habits prouve qu’une certaine importance est donné aux valets.
Comme vue précédemment, cette pièce est plutôt légère, le lecteur peut facilement se douter de la fin de l’intrigue. Les personnages se travestissent des deux côtés et leurs parents sont d’accord entre eux, ce qui laisse présager une fin heureuse. A contrario de Phèdre de Jean Racine, en effet, dans celle-ci on assiste à une histoire d’amour impossible qui se termine en drame avec le suicide de l’héroïne à la fin de l’œuvre. Dans Phèdre, le personnage principal est en proie à la malédiction de Venus ce qui rend son destin implacable et tragique tandis que dans Le jeu de l’amour et du hasard, les héros n’ont pas à lutter contre leur destin puisque que celui-ci est heureux. Nous pouvons également noter plusieurs autres différences entre ces deux pièces, comme par exemple le fait que Phèdre soit tirée de la mythologie grecque contrairement au jeu de l’amour et du hasard, dans la tragédie de Racine, les héros inspirent la crainte et la pitié à cause de leurs destins, cela provoque la catharsis.
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