Description à la manière de balzac
Thèse : Description à la manière de balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar benki2412 • 9 Février 2016 • Thèse • 407 Mots (2 Pages) • 1 626 Vues
Âgée d'environ 70 ans, monsieur Jean de val ressemble à tous les hommes qui ont eu des malheurs. Quoique le jeu des passions eût ravagé sa figure, il s'y trouvait encore certains vestiges d'une blancheur et d'une finesse dans le tissu qui permettaient de supposer que le corps conservait quelques restes de beauté.
Au physique, le marchand était un homme de 1 m 57 , trapu, rond, ayant des mollets de 19 pouces de circonférence et de larges épaules ; son visage était carré, marqué de petits boutons ; son menton était droit, ses lèvres n'offraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient jaunes. Ses yeux avaient l'expression sévère et dévoratrice que le lion accorde à sa proie, un regard d’homme habitué au silence et auquel le phénomène de la concentration des forces intérieures est devenu familier. Son front, plein de rides horizontales était surmonté de ses cheveux plats, soigneusement peignés et d'un gris cendré. Le commerçant n'avait presque plus de dents. Ses lèvres, jadis roses, mais alors violacées, n'étant plus soutenues que par les faibles gencives sur lesquelles il mangeait du pain frais que sa femme avait soin d'amollir.
C’est un vielle homme ennuyeux comme la pluie, qui passe ses journées à regarder les flammes de sa cheminée orangeâtes flambées. Amant de la chaleur, il était toujours vêtu de vert, et portait une cravate blanche qu'il laissait descendre au bas de son cou. Aussi sa figure semblait-elle être dans un cornet de papier blanc, car il conservait son col de chemise haut. Son costume, comme son air, était étrange. Il portait une longue redingote de drap vert olive qui était devenue jaune sur les épaules et sur le dos. Il était coiffé du plus haut chapeau haut de forme qu’on n’ait jamais vu, tout cassé, tout luisant, prodigieux monument de misère et de vanité. Il portait des chaussures grossières et avait sur l’épaule un sac de jute bourré jusqu’au bord, un habit qu’il portait habituellement chaque jour, été comme hiver. Non ! Les affaires n’allaient plus.
C’est un vieux pessimiste, vendeur de poule, qui fit fortune à l’époque du roi soleil. Il investit tout son argent dans une taverne qui ne lui apportât que 2 malheureux sous par jour. Il finit par se retiré dans son ancienne maison de campagne et en vendant sa maison de ville, réussit à changer son ameublement, et finit seul, sans femme ni enfant pour lui tenir compagnie.
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