Chansons de style de vie Montéhus
Commentaire de texte : Chansons de style de vie Montéhus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghjkk • 21 Février 2015 • Commentaire de texte • 533 Mots (3 Pages) • 1 351 Vues
ans la seconde moitié du xixe siècle, la chanson est centrale dans la culture populaire. Les livres, chers, sont peu accessibles aux prolétaires. Lorsqu'elle comporte une dimension politique forte, la chanson peut être un véritable outil de propagande. Montéhus a été l'un des chantres de la révolte rouge, avec Jean-Baptiste Clément (1836-1903), auteur de la chanson Le Temps des cerises, Eugène Pottier (1816-1887), auteur de L'Internationale, Jules Jouy (1855-1897), auteur de V'là l'choléra qu'arrive, Les Anarchistes de Chicago, Pierre Dupont (1821-1870), Le chant des ouvriers, Le chant du vote, Gaston Couté (1880-1911) Le gars qu'a mal tourné, etc.
Dans ses chansons au style vif, entraînant, Montéhus s'oppose à la guerre, à l'exploitation capitaliste, à la prostitution, à la misère, à l'hypocrisie religieuse, mais aussi à l'impôt sur le revenu :
Au lieu d'imposer l'travailleur qui enrichit l'gouvernement
Imposez plutôt les noceurs [les capitalistes] qui gaspillent tant d'argent 1.
Il a également défendu la cause des femmes d'une façon remarquable. La grève des Mères fut interdite par décision de justice en octobre 1905 et Montéhus condamné pour « incitation à l'avortement ».
En 1907, il rachète un café-concert à Paris, le renomme « Le Pilori de Montéhus », et y donne des spectacles engagés2.
Engagement dans la Franc-Maçonnerie[modifier | modifier le code]
Le 5 mars 1902, Montéhus est initié en franc-maçonnerie3 à la Loge « L'Union de Belleville » du Grand Orient de France à Paris, puis s'affilie à la Loge « Étoile de la Vallée » à Eaubonne4.
Un ami de Lénine[modifier | modifier le code]
Montéhus entretint des relations avec Lénine. Ce dernier d'ailleurs l'évoque dans sa correspondance. Dans une lettre à Lev Kamenev il écrit : « Ah ! si je pouvais encore écouter Montéhus »5. Lors de son exil en France (entre 1909 et 1912), Vladimir Ilitch Oulianov donna une série de conférences dans une salle de la Rive Gauche ou à Bobino (le lieu est incertain). À la demande de Lénine, Montéhus chantait en première partie afin d'attirer un public important. Les gens venus pour écouter le « chanteur humanitaire » étaient invités à entendre également l'activiste bolchevique après l'entracte. Les relations entre art et politique ici préfigurent l'agit-prop mis en place en URSS à partir des années 1920 : l'art est au service du discours politique et/ou idéologique.
Un « révolutionnaire cocardier »[modifier | modifier le code]
Durant la Première Guerre mondiale, Montéhus, comme beaucoup d'autres, a changé radicalement d'opinion politique. Il s'est fait le chantre zélé de l'Union sacrée et a chanté des chansons militaristes. Montéhus chante alors La Guerre finale détournement de L'Internationale :
Et maintenant tous à l'ouvrage
Amis, on ne meurt qu'une fois !
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