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Biographie d'un artiste humaniste de la renaissance

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Par   •  18 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 244 Mots (5 Pages)  •  1 098 Vues

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Léon Battista Alberti

Présentation de l’artiste :

Léon Battista Alberti, né à Gênes en 1404 et mort à Rome en 1472, est un philosophe, peintre, mathématicien, architecte, théoricien des arts et de la linguistique de la Renaissance. Il se forme à Padoue puis à Bologne, au Nord de l’Italie, mais son père, Lorenzo degli Alberti, a aussi joué un rôle important dans son éducation, en lui conférant plusieurs principes humanistes. Après avoir reçu son diplôme de l’Université de Bologne – dont il devient docteur en 1428-, Alberti devient secrétaire à la chancellerie du Pape Eugène IV en 1432.  Il réécrit des biographies de Saints en latin. Deux ans après, il retourne à Florence, ville dont son père était patricien, se forme en tant que poète et approfondit des recherches sur la perspective et la représentation picturale d’objets :il publie Della Pictura en 1436, un traité sur la perspective.  Cependant, c’est pour ses compétences architecturales qu’Alberti est aujourd’hui principalement connu. L’Art d’édifier propose des méthodes, alors nouvelles, de fortification. Son traité connaît un tel succès qu’il est traduit en italien, français et portugais au 16ème siècle. Mais l’artiste ne se contente pas d’écrire : il construit le palais Rucellai et la basilique Santa Maria Novella à Florence, le temple Malatesta à Rimini, les églises San Sebastiano et Sant’Andrea à Mantoue.

Un homme de la Renaissance :

Léon Battista Alberti a pu se former en tant que polymathe de la Renaissance grâce à son éducation, mais aussi grâce à des mécènes qu’il rencontre en Italie ou en se mêlant aux cours. Lorsqu’il retourne à Florence, il se lie avec Lorenzo de Medici, connu à ce jour comme « Laurent le Magnifique », qui l’accueille dans son palais. Alberti répond bien à l’image de l’homme moderne doté d’une grande liberté mais il reste dépendant des services de princes.  

C’est à cet artiste du Quattrocento que Florence doit sa première fondation scientifique de l’art et de l’histoire des arts. Alberti influe sur l’art Renaissant avec ses trois traités De Statua, Della Pictura, et De Re Aedificatoria. Il y explique une rénovation des techniques, en utilisant la perspective, une nouvelle théorie des proportions humaines, de nouvelles couleurs, et va jusqu’à élever l’art d’une part à un niveau scientifique et d’autre part à un niveau qui dépasse la pratique, au même niveau que les Beaux Arts comme la musique ou la poésie : c’est l’idée même du disegno. Cependant, Alberti s’inspire aussi de l’Antiquité, comme la plupart de ces contemporains. Dans son traité sur l’architecture, il met en place la première théorie cohérente sur l’utilisation des cinq ordres Classiques de l’architecture Grecque, en mettant leur application en relation avec plusieurs types de bâtiments.  Malgré un grand intérêt pour son art, Alberti est plus poussé vers la théorie que la pratique, ce pourquoi il est critiqué par Vasari, entre autres. Il a certes laissé son empreinte sur les villes d’Italie avec ses constructions mais il est reconnu pour ses descriptions et non sa pratique. La figure de Léon Alberti annonce une synthèse propre à la Renaissance entre la pratique et la théorie sans tout à fait la réaliser.

Bien que Léon Alberti soit un excellent versificateur de la langue latine – il a réussi à faire passer une de ses comédies, Philodoxius, pour une œuvre originale de Lepidus- il défend le volgare (l’italien) et tente de le promouvoir lors de son passage à Florence. Selon Alberti, le volgare est une évolution du latin, et il ne cesse de vouloir perfectionner cette langue jusqu’à son ennoblissement. Pour lui, elle est capable de véhiculer le savoir : c’est la thèse qu’il défend au cours du Certame, un concours de poésie en volgare. Cependant, sa tentative de renforcer cette nouvelle langue est un échec, et Léon Alberti choisit de s’intéresser à d’autres sujets. Aujourd’hui, il est reconnu comme l’un des plus fervents défenseurs de la langue volgare, parmi plusieurs humanistes voulant rénover la littérature de leur temps.

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