Analyse De L'exposition d'Adel Abdessemed
Documents Gratuits : Analyse De L'exposition d'Adel Abdessemed. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Juin 2013 • 1 475 Mots (6 Pages) • 1 414 Vues
Je suis innocent
Adel Abdessemed
Du 3 octobre2012 au 7 janvier 2013,
Centre Pompidou : Galerie sud, Forum, Piazza.
Adel Abdessemed est un artiste plasticien contemporain algérien, d'origine Chaoui, il est né en 1971 à Constantine, Algérie. Il débute sa production artistique à Batna (1986-1990) puis intègre l'École des Beaux-Arts d'Alger en 1990 qu'il quitte en 1994 suite à l'assassinat, la même année, du directeur Ahmed Asselah et de son fils, dans l'enceinte de l'établissement. Il poursuit sa production à Lyon (École des Beaux-Arts de Lyon, 1994-1998), Paris (Cité internationale des arts, 1999-2000), New York (Bourse P.S.1, 2000-2001), Berlin (2002-2004), Paris (2005-2008), New York (2009), Paris (2010).
Je suis innocent est une exposition contemporain qui accentuer a la pensée d’artiste, l’expérience d’artiste inspire beaucoup ses œuvres, exclusion, sexualité, exil, infini, ignominie politicienne et religieuse sont parmi les thèmes souvent abordés par l'artiste.
Ces caractéristiques sont tous présentent par ses œuvres. Par exemple, sa sculpture décor (2011-2012), les quatre Christs sont entièrement composés de barbelés hérissés de lames de rasoir, comme si les couronnes d’épines envahissaient la totalité des corps. Elle nous laisse des éléments paradoxaux à réfléchir. ---la violence du résultat est comme contredite par l'esthétisme de l'ensemble. Jusque dans son nom, "Décor", qui revendique la dimension ornementale de l'œuvre.
Décor
2011-2012
Fil de fer barbelé à doubles lames
Fondation François Pinault
La forme de sculpture provient de l'art religieux --- la crucifixion, qui est un symbole de l'art traditionnel, il exprime une allégorie religieuse traverser la scène de Jésus mourant après violence. La religion est un contexte culturel incontournable pour les artistes. Chaque époque, les artistes ont de différentes versions sur la crucifixion. Dans l’art classique, la crucifixion transmet la violence d’une manière directe qui consiste à susciter les sensations, ce qui est lié à la croyance de l’artiste tandis qu’aujourd’hui, les artistes, bien qu’ils créent avec foi, la Crucifixion s’éloigne de sa fonction originel voire de s’opposer à son sujet. Cette transformation propose un fil conducteur historique pour l’union du contenu et de forme.
Avant cette exposition,La crucifixion d’Adel Abdessemed sont exposés à Colmar face au chef d'oeuvre de la Renaissance germanique qui les a inspirés.
Le retable d’Issenheim comporte des scènes d’une intensité dramatique peu commune, et tout à fait exceptionnelle pour son époque. Le fantastique n’en est pas exclu — ce qui rapprocherait Grünewald de Jérôme Bosch — ni un maniérisme qui font de cet artiste un génie isolé et presque inclassable.
Mais, dans l’époque d’Issenheim, l’icône de la crucifixion est tout à fait autre fonction de l’art. Il s’agit d’un ordre « mendiant » qui a pour vocation de soigner et d’assister les malades et qui suit la règle de saint Augustin. Les religieux se consacraient à cette époque à une affection qui se répandait rapidement, qui se révélera plus tard comme empoisonnement par l’ergot de seigle4. Cet empoisonnement par un champignon microscopique attaquant la céréale causait des douleurs terribles aux malades qui étaient affectés de ce que l’on appelait alors le « mal des ardents » ou « feu de saint Antoine » (ergotisme gangreneux). Le but de l’ordre des Antonins était ainsi de prendre en charge les nombreux malades pour leur apporter la guérison par la protection du « Grand saint Antoine ». Ils intervenaient également lorsque les populations étaient décimées par des épidémies de peste noire (ou peste bubonique).
Les malades y étaient amenés au début de leur prise en charge, et l’on espérait que saint Antoine pourrait intercéder pour obtenir un miracle en leur faveur, ou tout au moins qu’ils trouveraient réconfort et consolation par la contemplation des scènes qui y étaient représentées. Dans la représentation religieuse au Moyen Âge, les images de méditation sont de la « quasi-médecine ».
Du point de vue de peinture, c’est de la couleur amer et âcre, ce qui me fait penser à la bile ou les ruelles en boue dans la compagne, ou les jours de pluie. Je ne sais pas comment un public contemporain athée réagit vers ce genre de peinture. Mais même quelqu’un sans foi, les qualités esthétiques qui sont contenues ne méritent-elles pas d’attention? Les touches du peintre, ses sentiments impliqués, la texture ne révèlent-elles pas son intuition extraordinaire en ce qui concerne les recherches chromatiques et techniques? Ce côté saisissant de la peinture n’est-il pas conditionné
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