Étude du tableau Der Krieg (la guerre) d'Otto Dix
Recherche de Documents : Étude du tableau Der Krieg (la guerre) d'Otto Dix. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Mars 2013 • 397 Mots (2 Pages) • 1 636 Vues
Otto Dix utilise la technique de la tempera. Cette technique picturale, qui utilise l’œuf pour lier les pigments,
rappelle l’art ancien. En effet, cette technique fut d’usage courant jusqu’à la fin du XVème siècle, date à
laquelle, elle fut remplacée par la peinture à l’huile.
Il fait également référence à l’art ancien en utilisant la forme du triptyque. Dans le domaine des Beaux-arts,
un triptyque est une œuvre peinte en trois panneaux, dont les deux volets extérieurs peuvent se refermer sur
celui du milieu. Ce format se développe essentiellement dans le cadre de la peinture religieuse en Europe.
Question 2 :
Otto Dix a peint ici un triptyque. Cette forme de tableau était très utilisée au Moyen-Âge, au sein de l’art
religieux européen pour y représenter la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit). Mise à part la similitude des
techniques utilisées (triptyque + tempera), on constate à première vue que «Der krieg» ne présente aucun
signe religieux : le thème des tranchées et de la mort sont clairement exposés et représentés froidement.
Dans un triptyque religieux, il était possible de diviser le panneau central en plusieurs parties: en haut, on
retrouvait les cieux, les anges, les dieux, au centre, les personnages qui se purifient pour monter aux Cieux et
en bas, le monde des hommes.
Si l’on décompose le panneau central de der krieg selon la méthode citée précédemment, on peut remarquer
plusieurs « aberrations » à l’art religieux :
• Dans la zone des Cieux sont représentés en général les dieux et angelots, le rôle de l’angelot dans le triptyque de Dix semble ici joué par un cadavre suspendu à une poutre métallique (et drapé, contrairement aux
angelots plus classiques, d’un linge grisâtre et en lambeaux) qui pointe d’un doigt le cadavre criblé de balles
sur la gauche. (Qui représente la mort cruelle et douloureuse).
• Dans la partie centrale, les « futurs saints » sont un soldat muni de son masque à gaz, figure « connue » de
la première guerre mondiale. On ne voit chez lui rien d’humain, il assiste à la guerre, à l’Enfer sans avoir
l’air de protester. On voit également une dépouille rongée par la vermine (qui représente la mort cruelle).
Son corps est renversé, ce sont les pieds qui se dirigent vers les cieux.
•Enfin dans la partie « des hommes » (le monde terrestre), on n’y retrouve pas une fig
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