Étude de la toile Métropolis de Duroy
Rapports de Stage : Étude de la toile Métropolis de Duroy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bisounours7 • 16 Avril 2015 • 2 414 Mots (10 Pages) • 5 781 Vues
L'oeuvre que nous allons vous présenter :
Georges Grosz, Metropolis, 1916-1917, huile sur toile, Musée Thyssen Bornemisza, Madrid
« Je dessinais et peignais par esprit de contradiction et essayais de convaincre le monde par mon travail qu'il était laid, malade et menteur. » Grosz
Telle était la mentalité de Grosz, un artiste dont la vie fut étroitement lié à l'évolution historique, sociale et politique de son époque.
Georges Grosz né en 1893 et meurt en 1959 à Berlin.
C'est en 1909 qu'il commença une formation à l'Académie royale des arts de Dresde. C'était un élève peu discipliné qui supportait mal les conditions d'enseignement imposées par des professeurs conservateurs, il se consacra alors en première ligne à l'illustration populaire plutôt qu'à l'art élitaire.
En 1912 il regagne Berlin ou il succomba à la fascination des plaisirs de la grande ville. Grosz s'immerge dans cette vie nocturne et ses dessins devinrent les témoins dramatiques d'un monde empli de violence.
« Je haïssais les hommes. Je commençais à faire des dessins, qui étaient le résultat de ma haine... Pour atteindre à un style pouvant rendre la dureté et la laideur de mes objets, j'étudiais les manifestations de l'instinct artistique. »
Lorsque Grosz se mis à la peinture à l'huile il réalisa des compositions pleine de tensions où la couleur est très expressive, comme c'est le cas dans Metropolis où le chaos et la violence de la ville sont représentés par des lignes et des couleurs agressives.
Ce tableau a pour point de départ 4 dessins réalisés par l'artiste en 1915 pour un recueil intitulé Grande ville, dont le thème dominant était frénétique dans les métropoles modernes.
George Grosz a dû interrompre son tableau Metropolis quand il a été enrôlé pour la Première Guerre mondiale en 1916. Choqué par les atrocités qu'il y vu, il fut interné quelques temps dans un asile avant d'être réformé en 1917. Il reprend alors ses pinceaux et termine cette vision apocalyptique de la ville et de la société. Son expérience personnelle et de son évolution stylistique sont contenues dans ce tableau qui est la pièce maîtresse de sa production.
Grosz puisait son inspiration aussi bien dans des griffonnages et graffitis d'urinoirs que dans des petits illustrés ou des dessins d'enfants.
En quoi le tableau Metropolis de George Grosz est le support d’une critique sociale radicale ?
I. La ville infernale
II. Le motif, une vue sur une rue et sur les fenêtres des bâtiments observée à partir d'un point surélevé, présente un nombre infini d'hommes dans un désordre sauvage. Le bruit et le chaos de la rue trouvent un écho formel dans la structure prismatique aux emboîtements compliqués.
III. Les couleurs sombres et violentes imprègnent la toile d'un sentiment d'angoisse, le rouge sang domine, transformant la scène en une tragique procession infernale. Ce rouge agressif semble transformer le motif en une mer de flammes et semble exciter les passants.
IV. Au premier plan, des individus à la mine patibulaire, qui on l'air armés de leurs cannes, s'échappent du tableau pour aller propager la catastrophe dans le monde. Les individus de metropolis sont la tête penché en avant pour accentuer le fait qu'ils soient pressé. Leurs visages sont déformés et leurs traits à peine visible. Pour se rapprocher de ses idées Grozs peint la foule au 1er plan de façon désordonné.
V.
VI. Au second plan on distingue la rue envahit toujours par une foule qui se déverse dans les rues autour des immeubles. Chacun semble marcher sans se voir. La vitesse est ici marqué par le train qui file à tout allure dans la rue.Les immeubles sur les côtés sont résolument modernes. Les immeubles apportent à la toile des lignes verticales, rappelait au 1er plan par le lampadaire. Le lampadaire apporte également l'unique forme ronde avec la lune en arrière plan de l'oeuvre.
VII. À l'arrière plan la ville continue dans une destructuration qui semble infinie.
VIII. La composition de l'oeuvre tend à une certaine symétrie.
IX. On peut faire le rapprochement entre la rigidité de la ville que dépeint Grosz et la rigidité du régime politique de l'après-guerre. Cette rigidité donne également le statue de prison à la ville. C'est un endroit dans lequel on est prisonnier.
X.
XI. Metropolis traite explicitement de la grande ville. Grosz la voit en lieu d'apocalypse, espace exigu où se cristallisent les problèmes humains, lieu de folie individuelle et collective.
XII.
XIII. Au centre du tableau un squelette est assis sur un cercueil , cela nous donne accès à l'iconographie picturale de l'oeuvre qui serait ici en qql sorte une danse macabre. Grosz écrivit lui même a ce sujet : « Dans une rue bizarre, une procession infernale de personnages inhumains se déroule dans la nuit, les visages renvoient le reflet de l'alcool, de la syphilis, de la peste... J'ai peint cette protestation contre l'humanité qui était devenue folle.»
XIV. Les enseignes sont la pour montrer les éléments essentiels de la ville moderne, ici caricaturé. Grosz critique cette société moderne. L'artiste étant communiste le drapeaux américain montre son rejet et son dégout pour le modèle américain.
XV.
XVI. Grosz utilise le principe de la composition futuriste, de l'espace pictural brisé de façon fragmentaire et comprenant des emboîtements dans ses dessins. (le train rappel également les œuvres futuristes italiennes qui font l'apologie des nouvelles technologies et de la vitesse).
XVII.
XVIII. En 1916, le mouvement Dada nait sous le signe de la négation et de la discorde alors que l'absurdité de la Première guerre Mondiale apparaît au grand jour. Ce non-sens de la guerre et de la violence engendre la révolte dada, qui rejette la tradition, les conventions, l'histoire et ceci jusqu'aux avant-gardes, n'acceptant d'autre règle esthétique que celle du hasard.
XIX.
XX.
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