Tous des oiseaux, Wajdi Mouawad
Dissertation : Tous des oiseaux, Wajdi Mouawad. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tca2601 • 5 Mars 2021 • Dissertation • 1 086 Mots (5 Pages) • 2 875 Vues
Tous des oiseaux : Sujet Bac Blanc
Ce passage correspond à la scène d’exposition de « Tous des oiseaux », dans la 1ere partie « Oiseau de beauté », la scène étant intitulé « l’impeccable harmonie du hasard ». Il propose successivement le récit de la première rencontre. C’est un dialogue entre Eitan et Wahida qui évolue en monologue, par la suite le spectateur se rend compte qu’il assiste à l’un des souvenirs de Wahida. La scène « l’impeccable harmonie » nous montre différents aspects visuels qui nous permettent de décrire et de comprendre celle-ci. Wahida, de par son monologue, nous transporte d’un endroit à un autre, ce qui donne une grande importance au lieu dans la temporalité. Cela nous amène à nous demander, comment les changements de lieu et de temporalité sont exprimés ? Nous verrons tout d’abord, la fluidité des changements de décors puis, les ruptures et les temporalités paradoxale.
En premier lieu, dans cette mise en scène de Wajdi Mouawad, nous pouvons remarquer que les changements de lieu et de temporalité sont progressifs, en particulier grâce à la lumière, où nous retrouvons une baisse d’intensité lumineuse à partir de « je préfère être une pierre ». De plus, pour introduire le changement de lieu, c’est-à-dire à l’hôpital et non à la bibliothèque, une musique faisant ressentir un sentiment de nostalgie au public se met en route. Elle permet de créer une atmosphère plus sombre. En outre, le décor évolue progressivement. Lors de la scène à la bibliothèque, une table six chaises sont mises à disposition des comédiens. Sur celle-ci, une lampe ainsi qu’un livre y sont posés. Au moment de cette transition, à « Nous y sommes », le décor se met à bouger ; les objets ainsi que les chaises disparaissent, et la table devient alors un lit d’hôpital. Eitan s’y installe. De même, au début de cette scène, une projection de bibliothèque au ton bleu et blanc est installée sur le mur du fond. Or, lorsque ce décor se transforme, nous retrouvons une projection noire, qui se transforme elle aussi en une image ainsi qu’un bruitage d’électrocardiogramme. Enfin, les acteurs jouent aussi un rôle important dans ces changements de lieu et de temporalité, par leurs intonations comme par exemple, lorsque Wahida dit « C’est plus fort que tout […] » sa voix se pose et elle parle comme si plus rien n’existé autour d’elle. De plus, trois acteurs munis de blouses blanches, de gants chirurgicaux apparaissent. Enfin, côté jardin, un petit poste médical est installé, ainsi qu’un drap blanc posé sur la table. Toutes les transformations se font donc sous les yeux des spectateurs. Grâce à cette mise en scène, la transition est donc très fluide. C’est une présentation qui évolue autant dans sa mise en scène que dans l’évolution du texte. Wajdi Mouawad respecte donc le déroulement du texte en lui donnant aussi une évolution scénique. Un sentiment d’apaisement est donc ressenti, comme il le souhaitait. Le public, est alors transporté dans l’évolution de son ressenti, en l’amenant peu à peu vers un sentiment lourd et angoissant avec le coma d’Eitan qui prend une place énorme dans cette scène, ainsi que dans cette histoire. Dans cette pièce, nous retrouvons un sentiment progressif qui restera toujours très fluide grâce à sa temporalité.
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