Tintin Au Congo
Mémoire : Tintin Au Congo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adams53 • 3 Avril 2014 • 445 Mots (2 Pages) • 1 233 Vues
Tintin au Congo (initialement intitulé Les Aventures de Tintin, reporter du "Petit Vingtième", au Congo) est le deuxième album de bande dessinée des Aventures de Tintin d'Hergé, prépublié en noir et blanc du 5 juin 1930 au 18 juin 1931 dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1946.
L'histoire reflète le colonialisme existant en Europe au début du XXe siècle. Elle se déroule au Congo, alors colonie belge. Tintin s'y rend en paquebot dans le cadre de son travail de journaliste, accompagné de son chien Milou. Tom est un homme qui s'est embarqué clandestinement sur le même bateau et qui tente à plusieurs reprises de tuer le jeune journaliste. Une suite de péripéties amène Tintin au royaume des Babaoro'm, où il devient le sorcier attitré. Il découvre alors que les hommes blancs voulant sa mort (notamment Tom) sont des gangsters affiliés à Al Capone qui tentent de prendre le contrôle de la production de diamants au Congo.
« Pour le Congo tout comme pour Tintin au pays des Soviets, il se fait que j’étais nourri des préjugés du milieu dans lequel je vivais… C’était en 1930. Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l’époque : « Les nègres sont de grands enfants, heureusement que nous sommes là ! », etc. Et je les ai dessinés, ces Africains, d’après ces critères-là, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l’époque en Belgique1. »
Conscient de ces stéréotypes qui sont effectivement à la base de certaines condamnations de cette œuvre pour contenu raciste lorsque l'on oublie sa date de réalisation, Hergé défendait son ouvrage en disant que ses personnages étaient « des noirs de fantaisie », et citait dans ce sens un article élogieux publié par la revue Zaïre, l'hebdomadaire de l'Afrique centrale en 1969, selon lequel « si certaines images caricaturales du peuple congolais données par Tintin au Congo font sourire les Blancs, elles font rire franchement les Congolais, parce que les Congolais y trouvent matière à se moquer de l’homme blanc qui les voyait comme cela »2.
Pour Clément Vidibio, éditorialiste de la revue, au Congo de Tintin, « les hommes bons sont le plus souvent congolais et Tintin, le généreux, lutte contre le mal incarné par un mauvais blanc ». Il serait « injuste de frustrer le Congo de ce jeune héros dont la tendresse pour notre pays n'est pas à démontrer »3.
Ainsi peut-on au contraire de nos jours trouver dans cette même œuvre une caricature de la vision simpliste des occidentaux, laquelle contient sa propre explication et condamnation du racisme
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