Questions Theori (Art Colombien)

“ En art, et en peinture comme en musique, il ne s’agit pas de reproduire ou d’inventer des formes, mais de capter de forces”

Gilles Deleuze.

La question de qualifier ce qu’est une œuvre (ou faire œuvre) proposé tout au long du cours, a réveillé en moi le désire de connaitre la posture des artistes de mon pays. C’est pourquoi j’ai choisit ces six artistes qui appartiennent au monde de l’art de la Colombie.

Des musiciens, des peintres, un architecte, un écrivain et cinéaste, ont tous fait partie de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle et certains d’entre eux continuent encore en elle.

Colombie, est un pays situé dans la zone du tropique du coin nord de l’Amérique du sud, donnant sur la mer atlantique et pacifique; elle a une géographie forte e imposante qui inclue des hautes montagnes du trois branches de la cordillère (occidental, central et oriental) des déserts, des grandes rivières et de la jungle entre autres. Dans la deuxième moitié du XXe siècle son histoire a été très bousculé par différents évènements politiques, je citerai quelques uns: en 1948 l’assassinat du président du partie conservateur Mariano Ospina Perez qui a debouché en 1953 par la dictature du General Rojas Pinilla, c’est qui est appelé le “Frente Nacional”; en 1960 après l’exemple de la révolution cubaine, sont nées les groups d’opposition politique FARC, ELN et M19, ce dernière a pris par la force le Palais de la justice en 1985 car il réclamait le statut politique.

Rogelio Salmona – Biblitheque Virgilio Barco (Bogotá – Colombie)

Dans la même année l’explosion du Volcan d’Armero a frappe le pays. Avant, dans les années 70’ le phénomène du trafique de la drogue avec les cartels dans différents villes avait éclaté déjà.

Autant la force de la nature comme tous ces évènements ont beaucoup influencé toutes les sphères de la société colombienne et ainsi la conception et la production des artistes qui se sont exprimés par rapport à différents aspects.

R. Salmona Las Torres del parque (Bogota – Colombie) L’architecte, Rogelio Salmona, a étudié auprès de Le Corbusier (Charles Édouard Jeanneret-Gris) et Frank Lloyd-Wright, entre autres et perçoit dans l’actualité l’architecture en tant qu’un acte culturel, esthétique mais aussi politique.

Il parle dans son oeuvre d’éphémère et permanence, concepts en rapport avec le caractère fixe de l’oeuvre exposé par Giacometti, pour qui rien ne fixe; pour Salmona on a besoin de la permanence de l’oeuvre, une oeuvre en lien avec l’histoire, la géographie, la culture du lieu pour créer de l’identité, une oeuvre qui réponds aux besoins de chaque région, une expression solide qui puisse donner de support dans le devenir de la ville. Il dit: “J’habite dans une ville (Bogotá) qui est passé de 380 mille habitants à 6 millons en moins de 50 ans”, le changement est frappant, donc si on n’as rien de permanent c’est facile d’oublier, de perdre ses références. Pour cela en Amérique latine rien ne peux pas être délibérément éphémère, instable, légère il faut penser aux prochains générations.

Il ajoute que l’architecture est l’art de l’espace et à partir de ce rapport symbiotique avec le paysage, permets aux sens de percevoir le passage du temps, l’oeuvre est immergé dans la temporalité.

“... tout artiste authentique possède entièrement ses procédures techniques...” Theodore W. Adorno.

Cette posture est confirmé par Blas Emilio Atehortúa, un des plus grands compositeurs colombiens, qui a fait ses études en Amérique et en Europe, entre autres avec Alberto Ginastera et Aaron Copland. Dans ses oeuvres l’élément plus important c’est le nationalisme, important mouvement musical du XXe siècle. Atehortúa exprime qu’il compose à partir de son expérience de vie, de sa culture, de son identité car même s’il a pu assimiler d’autres styles musicaux, écrire dans ces langages ne sera pas de l’art.

Parmi ces oeuvres on trouve, Tropic-Utopian, Op. 192 No. 2, « Oda a la América de Andrés Bello », Tres canciones corales sobre coplas colombiennes, Op. 26, Cuatro

contradanzas sobre la epoca patriotica bolivariana Op. 112, dans lequelles on ecoute les rythmes, la danse, expressions de l’identité colombienne. Née dans la nature (en cas très particulier) Atehortúa a aussi grandit dans la nature, environnement qui l’a beaucoup marqué et qu’on trouve aussi dans son oeuvre: Reliefs pour orchestra à cordes et piano obligato Op. 32 et De las rondas del viento de América, parmi d’autres.

Ainsi que Atehortúa et Salmona, Antonio Barrera, inspiré par les magnifiques paysages de la géographie colombienne, présente dans son oeuvre la nature avec ses paysages qui expérimente une dualité, l’intérieur et l’extérieur. Notions qu’ont été questionnés avec la Théorie du Marché de l’art de Karel Teige dans les années 30.

Antonio Barrera – Riviere Bogotá

Antonio Barrera – Valle del Cauca.

Une position en general lointaine de ce qui regarde permet de sentir l’enorme force de la nature avec du calme. Le moyen d’expression de Barrera c’est la sincerité, grace a laquelle il arrive a transmettre de l’emotion, son but principale.

Barrera a reçu beaucoup de critiques au début de sa carrière, étant le paysage pratiquement abandonné au XXe siècle, critique que finalement a vite changé, car sa peinture était exceptionnelle et en plus, car cela remarquait une position intéressante des artistes colombiens face à l’avant-garde, la capacité d’Independence pour garder son individualité. On ne peut pas refuser l’extérieur de l’oeuvre, elle “contient” et elle influence l’intériorité, Barrera a été un expressionniste néoromantique.

Expressionniste

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