Mon coeur — Pauline Bureau
Dissertation : Mon coeur — Pauline Bureau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zacharie Outbib • 14 Mai 2020 • Dissertation • 1 017 Mots (5 Pages) • 705 Vues
ZACHARIE OUTBIB
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« Mon cœur» a été représentée le mercredi 5 avril 2017 au Théâtre du Merlan à Marseille. C’est la dernière œuvre de la metteur en scène française Pauline Bureau. Cette pièce traitre de l’un des scandales sanitaires les plus connus, importants et meurtriers de l’histoire qui est le Médiator. En effet, ce médicament pris comme coupe-faim a fait des milliers de morts. Pauline Bureau nous dit que l’histoire de cette pneumologue du CHU de Brest qu’est Irène Fragon l’a émue lorsqu’elle l’a entendue à la radio durant l’été 2014. Elle songe alors à transcrire son histoire dans une pièce de théâtre car elle « a besoin de voir des héroïnes comme ça sur des plateaux de théâtres ». Cette pièce dramatique nous raconte donc l’histoire croisée d’une victime du médiator, Claire Tabard, et du combat d’Irène Fragon mené contre les laboratoires Servier à l’ANSM (ou AFSSAPS). On peut donc voir cela comme une thèse (le combat d’Irène Fragon) qui est par la suite appuyée par un exemple concret (celui d’une victime du médiator qui est Claire Tabard). Cette œuvre montre bien l’implication de l’auteur dans l’écriture et transforme cette pièce en une démonstration de la malfaisance de ce médicament : on nous annonce des arguments d’abord et on les appuie par des exemples. Tout commence à la suite de la grossesse de Claire Tabard. Elle est alors allée chez son médecin qui lui a prescrit du médiator afin de perdre ces kilos. Ensuite on nous raconte parallèlement son histoire quotidienne détruite par le médicament et le combat tortueux de ce médecin.
Nous nous demanderons : Comment dans une démarche aussi scientifique qu’artistique le metteur en scène aborde-t-il l’un des plus gros scandales sanitaires de l’histoire ?
L’Aspect scientifique
La démonstration cartésienne apportée par l’auteur montre bien l’aspect scientifique de la pièce. De plus, pour préparer la pièce Pauline Bureau est allée interroger des victimes du médiator afin que Claire Tabard soit au mieux leur représentation tant au niveau des effets secondaires que des problèmes engendrées par ce médicament quotidiennement. En effet, on remarque dans la pièce que comme toutes les victimes du médiator Claire est fatiguée à longueur de journée et ne parvient plus à faire un effort : lors d’un test d’effort dans un hôpital on remarque que sur un tapis de course elle est très très vite essoufflée et son rythme cardiaque augmente très vite (tachycardie). De plus, comme beaucoup des patients ayant bénéficié de ce traitement, Claire souffre du valvulopathie (atteinte des valves cardiaques). Elle doit alors être opérée de toute urgence pour rester en vie et doit prendre continuellement un traitement spécifique pour que les valves mécaniques fassent leur travail. D’ailleurs, cette opération nous est montrée en détail avec les mêmes appareils que dans une « vraie » opération de cette maladie. De sûrcroit la représentation des victimes ne s’arrête pas là et d’autres exemples nous sont donnés pour montrer le préjudice causée par cela. Le premier est lors du mariage de sa sœur où Claire a voulu danser mais s’est rapidement évanouie car elle a fait une hémorragie, ce qui montre que les victimes de ce médicament n’ont plus aucun loisir sous peine de retourner à l’hôpital ou voire même de risquer la mort. Le deuxième préjudice causée est lors du procès où elle est humiliée par les experts et l’avocat des laboratoires Servier : on lui demande de raconter en détail sa vie privée familiale et sexuelle et même de se dénuder devant une dizaine d’inconnus. Tous ces détails, cette « représentation du concret par du concret » renforce le réalisme de la pièce permet de mieux sensibiliser le public à leur histoire.
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