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Macbeth - Scene 5, Acte 1 Analyse Dramaturgique

Fiche de lecture : Macbeth - Scene 5, Acte 1 Analyse Dramaturgique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2016  •  Fiche de lecture  •  1 953 Mots (8 Pages)  •  6 063 Vues

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Macbeth de William Shakespeare (Scene 1, Acte 5)

L`âme maléfique déchirée

Macbeth est une tragédie classique écrite par William Shakespeare. Elle est composée de 5 actes, qui sont divisés en 27 scènes. Au début de la pièce, Lady Macbeth joue un rôle primordial dans les décisions de Macbeth. Elle est fortement influencée par la prophétie des sorciers et pousse son mari vers le crime, vers le mal. Dans les actes suivants de l’œuvre, on trouve une inversion des rôles de Macbeth et de sa femme. Leurs destins se croisent et changent: à un moment donné Lady Macbeth devient faible en adoptant l’indécision, qui caractérise Macbeth au début, tandis que lui, à son tour, il s`adonne aux décisions cruelles. Dès ce moment-là, l’héroïne commence à avoir des remords. Sa conscience coupable va développer sa maladie fatale. Dans la scène 1 d’acte 5, l`auteur présente le changement final de l’état de l’héroïne – son âme déchirée par le mal, sa tête pleine de remords. Cette scène commence avec le dialogue entre un médecin et une dame de compagnie. Leur discours illustre la situation de Lady Macbeth et prépare les lecteurs pour son monologue dramatique qui suit. On comprend que l`héroïne est symboliquement punie pour ses actes maléfiques. Sa peine est illustrée sous la forme du somnambulisme. Il lui donne la possibilité de s`exprimer librement en relevant ses secrets les plus profonds. Cet état psychologique fait de Lady Macbeth un personnage faible et dérangé par sa propre conscience. La maladie deviendra de plus en plus grave et poussera l`héroïne vers la décision du suicide.

Le dialogue entre le médecin et la dame de compagnie attire l’attention du lecteur sur le piège, dans lequel Lady Macbeth est tombée. Les répliques sont reparties à parts égales entre les deux personnages, ce qui assure la dynamique du dialogue. Cette conversation est présentée sous la forme d’une interrogation qui fait grandir la tension sur la scène, pendant laquelle le lecteur peut condamner ou sympathiser avec l’héroïne. L’auteur cède le rôle du juge afin de rendre plus étroite la distance entre l’héroïne et le lecteur. En effet, on peut choisir son point de vue personnel par rapport à la crise de Lady Macbeth avant la sentence de Shakespeare.

L’importance de cette conversation est manifestée, d’un côté par les questions du médecin, et de l’autre côté, par les descriptions de la dame de compagnie. Son discours descriptif indique que dans le moment où «Sa Majesté est entrée en campagne», démarre le changement de Lady Macbeth. La dame de compagnie explique l`état de Lady Macbeth, qui a constamment de l’angoisse. Elle écrit et lit «dans le plus profond sommeil». Ce fait relève de la prise en compte que les souvenirs de ses décisions cruelles ne laissent pas Lady Macbeth dormir. Ils sont les causes primaires de sa punition. La dame de compagnie étant effrayée, refuse de donner toute l’information relative à l’état de Lady Macbeth. Elle a peur de cette maladie et décrit le mal en tant que contagion. La dame de compagnie cherche des réponses du médecin, mais elle n’ose même pas citer les paroles de Lady Macbeth, sachant que sans un témoin on aurait accepté ses paroles comme une accusation contre la reine, une intrigue. On ressent un effroi, dans son discours, en train d’observer les actions de Lady Macbeth pendant son somnambulisme.

Contrairement à la dame de compagnie, le médecin a un discours interrogatif. Il pose beaucoup de questions afin de réussir à diagnostiquer l’état troublé de l’héroïne. Il fait preuve d’un personnage noble, qui veut aider son patient. Il assume que le somnambulisme est causé par «un grand trouble de la nature». Le médecin ne cesse pas d’interroger la dame de compagnie sur les actes et les gestes de Lady Macbeth, et n’en doute même pas le drame personnel de cette dernière. A l’aide de ses questions, l’auteur attire l'attention des lecteurs à l'idée du crime, de la conscience, de la peine. En effet les actes maléfiques sont des actes contre la nature. Comment procéder après avoir commis des crimes, comment peut-on endormir la conscience, comment continuer sa vie ... par la tragédie de Lady Macbeth, l'auteur se pose justement ces questions rhétoriques. L`auteur souligne encore une fois la transformation malfaisante que Lady Macbeth subit.

En poursuivant la conversation entre le médecin et la dame de compagnie, on arrive au moment de l’apparition de Lady Macbeth. Elle vague de nouveau, des yeux ouverts. La didascalie précise qu’elle porte un chandelier apparaissant sur scène. La dame de compagnie explique que l’héroïne a ordonné avoir constamment de la lumière autour d’elle. En effet, elle ne peut pas rester dans le noir toute seule, ni être confrontée à sa propre conscience. Comme Lady Macbeth croit que l'obscurité est un refuge des souvenirs et pensées sombres, et que la lumière possède le pouvoir de les chasser. Lady Macbeth a des yeux «fermés à toute perception». Ses yeux sont ouverts, mais sa conscience ne perçoit pas le monde qui l'entoure. Elle essaie de se détacher de soi-même et de son passé, qui la conduit à sa folie. L'auteur décrit très justement son état: elle cherche la lumière avec ses yeux ouverts, mais ne la trouve pas. Ces métaphores portent un sens commun, l’héroïne ne peut pas accepter le fait que ses actes cruels sont réels. Petit à petit, cette négation du soi-même va amener le personnage jusqu’à la folie, la plus violente possible.  

Lady Macbeth entre sur scène et ne voit pas le médecin et la dame de compagnie qui sont cachés dans la chambre. Elle commence son monologue somnambulique. Ce discours relève la conscience troublée et détruite de l’héroïne, ses paroles et ses gestes démontrent ses pensées confuses, la négation des expériences violentes et en même temps, son désir de conserver le pouvoir. Dans la scène, où Lady Macbeth cherche à se laver les mains et nettoyer la tache imaginaire, sa folie est présentée d`une manière brillante. Ses gestes, ses postures et l’intonation de sa voix expriment la folie interne de l’héroïne. D`ailleurs, elle saute d’un état émotionnel dans un autre: colère, inquiétude, désespoir, etc. Son état de culpabilité terrible, la pousse à frotter sa main avec vigueur. Elle veut enlever la tache pour libérer la mémoire de la raison de l'avoir. Les mouvements physiques sont une vraie démonstration de la douleur et de la tension de Lady Macbeth. La tache est un symbole du mal de l'obscurité, du mauvais augure. Ce geste inconscient est lié à l’envie de l’héroïne d’échapper à son passé. Elle voudrait ne pas penser ni planifier d’assassinat, ni du mal, mais elle est impuissante devant l’avidité de pouvoir. Au cours de son discours, ses sentiments changent brusquement, presque, après chaque phrase. Еlle parle de l’enfer qui est «ténébreux». Elle est consciente de la gravité et la responsabilité de ses actes. Elle se sent perdue dans le malheur et elle imagine qu’elle est allée déjà en enfer. Lady Macbeth croit que l’obscurité a envahi le monde autour d’elle. L’obscurité est devenue le symbole du mal commis. Elle est obsédée par le sang et les meurtres. L’héroïne se sent poursuivie car elle prend conscience du mal qu’elle a commis. Cela prouve aussi le fait qu’elle ne peut pas oublier son passé ni continuer sa vie, comme si rien ne s’est passé. Le monologue de Lady Macbeth suggère de manière convaincante qu’elle est en contradiction constante avec soi-même. Dans ses répliques, on découvre deux sentiments différents. D’une part, Lady Macbeth éprouve un désir profond de purifier son passé, d`oublier, d`effacer le mal. D`autre part, elle est déchirée par son envie de la puissance absolue. Elle a même tenté d’accuser son mari, qui ne se comporte pas comme un soldat, discute avec lui dans son imagination, et lui demande de poursuivre avec les actes sombres. Et puis elle change immédiatement d’humeur: «Quoi, ces mains-là ne seront jamais propres?».

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