Le songe d'une nuit d'été, Shakespeare, mise en scène de Jonathan Miller (BBC)

Mise en scène : SHAKESPEARE

Le songe d’une nuit d’été, BBC

Mise en scène reconnue, dirigée par Elijah Moshinsky au début des années 1980, avec des acteurs de premiers plans et une fidélité au texte.

C’est une comédie : Hermia s’enfuit dans la forêt avec Lysandre afin d’échapper au mariage avec Démétrius, arrangé par son père, Egée. Démétrius se lance à sa poursuite, suivi à son tour par Héléna, qui l’aime, sans retour. Dans cette même forêt répète une troupe d’acteurs de théâtre. Là, Obéron, roi des elfes, qui vient de se quereller avec sa femme, Titania, fait appel au malicieux lutin Puck et à ses philtres d’amour. De nombreuses aventures amoureuses vont alors se croiser, se faire et se défaire, au gré des sortilèges et des intrigues, mêlant monde classique et monde légendaire.

Mise en scène : pas de respect de l’unité de lieu. On alterne entre l’intérieur du palais de Thésée, parcourant différentes salles, et une forêt magique dont nous voyons plusieurs lieus.

Le public semble être absent. On pourrait songer davantage à une œuvre cinématographique. Mais on sent malgré tout qu’il s’agit d’une pièce de théâtre grâce au jeu des acteurs qui a tendance à dépasser le naturel.

On reconnaît la part de merveilleux du théâtre de Shakespeare avec la magie des elfes, notamment celle d’Obéron qui dépose le suc amoureux sur les paupières des personnages lors de leur sommeil, ce qui les fait tomber amoureux de la première personne qu’ils voient à leur réveil.

Acte II, scène 2 : scène intéressante car montre l’aspect merveilleux du théâtre shakespearien, mêlé aux querelles amoureuses qui est une caractéristique fondamentale de la comédie classique :

La reine Titania (reine des fées) est endormie. Obéron (roi des elfes) se faufile discrètement près d’elle et lui dépose le suc amoureux sur les paupières.

Lysandre et Hermia arrivent, et, épuisés par leur fuite, ils décident de s’octroyer un peu de repos et s’endorment. Puck (lutin) entre en scène, et, prenant Lysandre pour Démétrius, lui répand le suc magique sur les paupières.

Héléna, délaissé par un Démétrius toujours furieux et indifférent, s’approche de Lysandre. Celui-ci s’éveille, et tombe instantanément amoureux d’elle. Héléna, pensant qu’il se moque d’elle, part vexée. Lysandre la suit non sans avoir signifié à Hermia, toujours endormie, la fin de leur histoire. Hermia se réveille, en proie au trouble d’un rêve qui lui apparaît comme un mauvais présage.

Aspects du théâtre élisabéthain :

• Scène dans la forêt autour d’une marre => scène en rond
• Beaucoup de bruits sonores, les bruits de la nuit
• Magie et merveilleux
• Une dimension grotesque : Hélléna : « je suis laide comme un ours »
• Mêle de la fiction et du réel
• Richesse des costumes
• Côté baroque avec un décor très bucolique, un mélange des genres avec le personnage tragique d’Héléna qui croit ne pas mériter le bonheur de l’amour à cause de sa laideur
• Mise en abyme = éloge du théâtre, car la reine Elizabeth est pour le théâtre, car il permet de faire valoir la culture anglaise et son esprit.

En revanche : un décor assez développé, ce qui s’oppose au théâtre élisabéthain.

Afin de montrer que l’on est dans une pièce de théâtre et non dans un film, la magie est présenté de façon naturelle, sans effets spéciaux qui auraient pu être utilisés dans un film : on voit Obéron frotter dans ses doigts la fleur magique et caresser les paupières de Titania pour lui déposer le pouvoir de cette fleur.

Macbeth, livre (+ mise en scène cinématographique d’Orson Welles)

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