L'objectif affiché de Samsung Electronics

L’objectif affiché de Samsung Electronics? Doubler, d’ici à 2020, son chiffre d’affaires de 188 milliards de dollars en 2012, pour atteindre les 400 milliards. Un bond que le premier des conglomérats sud-coréens espère réussir grâce à sa mondialisation à marche forcée. Pas question, donc, d’embaucher en Corée du Sud, où le groupe compte 94 000 salariés, soit 20% de plus qu’en 2007. «Notre avenir est avant tout global», nous a affirmé jeudi dernier à Séoul Ki-yung Nam, l’un de ses porte-parole. En montrant sur l’écran le chiffre des 176 000 employés à l’étranger en 2013. Ils pourraient, eux aussi, doubler d’ici à 2020.

La difficulté, pour Samsung, numéro un mondial de la téléphonie mobile, est de satisfaire ce faisant ses actionnaires, son personnel et sa clientèle. Or les analystes sont perplexes: malgré l’annonce, la semaine passée, d’une hausse de 26% de ses profits trimestriels pour un montant record de 7,8 milliards de dollars, les perspectives financières du groupe alimentent le débat.

Ses succès dans les produits et le design butent, selon les analystes, sur un manque de créativité côté logiciels et applications. Des actionnaires commencent aussi à réclamer que le groupe, assis sur des réserves estimées à 50 milliards de dollars, paient davantage de dividendes ou rachètent ses titres, à l’image du débat lancé par Carl Icahn chez Apple. Samsung pourra-t-il conserver ses clients face aux concurrents chinois ou à son rival coréen LG? La chute du géant japonais Sony, qui dominait autrefois la planète électronique sans partage, avant de s’engluer dans une stratégie internationale mal maîtrisée, est, vu de Corée, comme l’exemple à ne pas suivre.

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