Dissert danse
Dissertation : Dissert danse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sosolathug • 20 Mars 2016 • Dissertation • 1 044 Mots (5 Pages) • 3 849 Vues
Sophie Canteau TL2 Mardi 17 Mars 2015
Sujet de dissertation
On trouve dans de nombreuses œuvres une interaction entre différents arts c'est-à-dire une fusion de différents domaines artistiques qui donne un tout : celui d'une pièce unique. Les chorégraphes s'inspirent de toutes sortes d'arts pour leurs créations chorégraphiques qui est la notion d'innovation dans l'écriture et dans la réalisation de l’œuvre. Ces mélanges donnent certaines fois lieux à des transformations ou à des évolutions de la danse, Au cours de notre étude nous verrons comment les différents chorégraphes du 20ème siècle à nos jours, ont réussit à faire interagir les arts au cœur de leurs créations chorégraphiques. Dans un premier temps nous analyserons le rapport entre la danse et la musique qui a évolué au fil du temps, dans un second temps nous allons voir l'apparition de la théâtralité dans la danse puis, nous étudierons l'impact qu'a eu les nouvelles technologies dans le domaine de la danse.
Le lien entre la musique et la danse est très ancien. Pour certains chorégraphes, rassembler ces deux arts semblent comme une évidence. La musique du Lac des Cygnes de Marius Petipa et de Lev Ivanov, par exemple, a été créée par Tchaikovski en 1879 sur une commande du Bolchoï. C'est donc, dans ce cas, la musique qui précède la danse pour qu'il y ai une harmonie parfaite. Il est certain que sans la musique, Le Lac des Cygnes serait différent car c'est un accompagnateur suggestif et descriptif : en effet, la composition de Tchaikovski est écrite de manière très précise et elle décrie la psychologie des personnages ; les tons mineurs sont attribués à Odette et Sigfrid tandis que les tonalités majeures à Odille et Rogbart. Le chorégraphe Petipa et le compositeur Tchaikovski avaient déjà travaillé ensemble pour La Belle au Bois dormant et Casse Noisette. Ses partitions évoluaient en fonctions des directives de Petipa car selon lui, la danse est prédominante.
Au début du 20ème siècle, alors que le public commence à se lasser des ballets classique, les ballets Russes vont faire leurs apparitions. C'est en 1913 que Le Sacre du printemps voit le jours grâce à Nijinski pour la danse, à Roerich pour les arts plastiques et à Stravinsky pour la musique. Cette année là, on trouve de nombreux compositeurs en soif de connaissances nouvelles comme Debussy ou Ravel. Ces compositeurs révolutionnent en fait le monde de la musique en passant par des arts primitifs. Stravinsky, dans Le Sacre, veut innover en proposant des instruments à l'écoute inhabituelle comme le basson et en mettant de la liberté dans ses compositions. Il recherche l'accord des notes qui ne vont pas du tout ensembles ce qui est en rupture avec la musique traditionnelle. Dans cette œuvre, ce sont les danseurs qui se sont basés sur la musique et non l'inverse.
La théâtralité dans la danse est courante dans les domaines du spectacle. Elle aide souvent à la compréhension comme par exemple avec la pantomime dans le classique académique. Mary Wigman, par exemple avec son solo de La danse de la Sorcière qui date de 1913, développe l'expressionnisme allemand : à travers sa danse, elle revendique sa représentation intérieur à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Au fil du temps, la théâtralité s'est développée notamment avec la célèbre chorégraphe Pina Bausch avec le style Tanztheater qui apparaît en 1972. La Tanztheater est le prototype d'une esthétique nouvelle aux allures du théâtre le plus rebelle. Chaque création est un collage où les tableaux oniriques succèdent aux scènes de la violences et où l'utopie sociale côtoie le drame psychologique. Sa danse fait coïncider vérité et réalité, elle porte la danse et le théâtre au-delà de ce qui semblait possible avec des silences qui deviennent plus décisifs que les cris, les corps plus fatidiques que les cris, les corps plus fatidiques que les mots et les représentations théâtrales plus réelles que la vie quotidienne. Avec son Sacre du printemps, créé en 1975, elle veut déstructurer la danse classique pour montrer l'intériorité des corps dansants. Tout comme dans Café Müller (1972), elle contraint les corps avec des objets ou des costumes pour trouver de nouvelles formes corporelles.
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