Devoir de théâtre : réécriture de La Mouette de Tchekhov
Dissertation : Devoir de théâtre : réécriture de La Mouette de Tchekhov. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Roméo Hale • 26 Janvier 2017 • Dissertation • 907 Mots (4 Pages) • 686 Vues
C’est une journée comme les autres. Quoique… C’est aujourd’hui qu’il allait nous présenter sa pièce. Oui c’est aujourd’hui que nous allons voir sa première œuvre. Celle qu’il écrit depuis si longtemps…
- Pourquoi êtes vous toujours en noir ? Me demande Medvedenko.
Pourquoi ? Parce que je porte le deuil d’un amour. Enfin encore faudrait-il qu’il meurt. Mais ça personne ne le sais. Et personne ne dois le savoir. Alors je lui donne une réponse assez proche de la vérité. Je porte le deuil de ma vie. Je suis malheureuse.
Il me demande pourquoi. Pourquoi, alors que je suis en bonne santé, issue d’une famille aisée, que ma vie est plus simple que la sienne , pourquoi je porte le deuil. Parce-que nul besoin d’argent pour être heureux. Je ne désire qu’une chose et je serais prête à vivre une vie de misère pourvu que je l’obtienne. Il me répond mais je ne l’écoute plus. Je songe déjà à lui. À son spectacle qui va bientôt commencer D’ailleurs, le voilà qui parle d’elle : Nina. Il me dit qu’ils sont amoureux l’un de l’autre, que ce soir leurs âmes vont s’unir dans un seul effort, un seul désir de créer une même image artistique. Cet amour, cette union, voilà ce qui me chagrine. Je l’aime et lui n’a d’yeux que pour elle tout comme toi tu m’aime et je n’ai d’yeux que pour lui. Mais ne te méprend pas Medvedenko ton amour me touche, mais je ne peux le partager, voilà tout. Tu dis souffrir de mon indifférence et pourtant pour toi la pauvreté est le plus grand malheur. Tu devrais comprendre pourtant qu’il vaut mille fois mieux porter des loques et mendier qu’aimer sans être aimer en retour. Mais tu comprends pas. Tu peux pas comprendre.
Il est là. Accompagné de son oncle, ils arrivent près de nous. Le dieu de mon idolâtrie. L’instrument de ma fin. Ma fatalité. Sa présence m’est insupportable car trop douloureuse. Il me faut partir, m’éloigner. Il me faut sortir.
Le spectacle commence. Le rideau se lève sur un lac ; la lune, à l’horizon, se reflète dans l’eau. Nina Zaretchnaia, tout de blanc vêtue, est assise sur un bloc de pierre.
Elle se lance dans une longue tirade ou il est question de vies éteintes. D’une terre qui ne porte plus d’être vivant. Des âmes fondue en une seule. D’un combat entre l’âme universelle et le diable. J’écoute malgré les interruptions répétés de madame Akadina et les reproches de son fils. Jusqu’à ce que ce dernier s’emporte et interrompe définitivement la pièce.
La dispute éclate vite entre la mère et le fils. Jusqu’à ce qu’il s’en aille, excédé. Mon doux poison, qu’il me coûte de te voir ainsi. J’aurai tant aimé voir la fin de cette pièce, le fruit de tes efforts… Je pars à ta recherche. Je crie ton nom dans tout le parc. Constantin Gavrilovitch ! Corentin Gavrilovitch ! Mais je ne te trouve pas. Je sais ce que tu pense de moi mon adoré. Je sais que je suis une nuisance à tes yeux. Je te retrouve avec monsieur Dorn près de la scène. Tu lui demande où est partie Nina. Je te transmets les volontés de ta mère et tu me crie dessus.
Tout cela me pèse. Je n’en peux plus. Monsieur Dorn vous m’êtes proche. Je ne sais pourquoi. Vous devez m’aider. Oui aidez-moi, sinon je vais faire une bêtise, je vais faire fi de ma vie, je vais la gâcher… je n’en peux plus... Je souffre. Personne, personne ne connais mes souffrances... J’aime Constantin.
- Que puis-je faire, mon enfant ? Que puis-je faire ? Vous me répondez.
Vous n’y pouvez rien. Il me faut combattre cet amour. Oui il me faut le tuer. J’arracherai cet amour de mon cœur avec les racines. Je me marierais avec Medvedenko. Une fois mariée je ne penserai plus à l’amour. Les nouveaux soucis chasseront les anciens. Et puis ce sera un changement. Oui ce sera un changement…
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