De la simplicité dans le design
Fiche : De la simplicité dans le design. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axel Balleur • 19 Janvier 2019 • Fiche • 956 Mots (4 Pages) • 1 092 Vues
Histoire de l’art et du design
Selon Antoine de Saint-Exupéry la perfection est atteinte non pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer. Cette citation illustre bien l’essence du mouvement minimaliste qui règne sur les création depuis de XXème siècle. Le minimalisme est avant tout un courant artistique qui émerge à NewYork dans les années 60 le terme « art minimal » apparait pour décrire des oeuvres épurées en totale opposition avec le mouvement qui régnait jusqu’ici: le pop art. Cette tendance jusque la réservée à la peinture va peu à peu s’étendre à d’autres domaines comme la musique, l’architecture et le design sous l’influence de l’école du Bauhaus. Créée au début du XXe siècle dans un contexte d’industrialisation massive, cette école allemande propose un enseignement avant-gardiste. Aujourd’hui encore, son héritage en termes de design et de graphisme reste très important. Dans les années 30, la société de consommation connaît une expansion fulgurante, et de nouvelles problématiques économiques et sociales apparaissent. Les designers et enseignants issus du Bauhaus tentent d’y répondre en replaçant l’humain au cœur de leurs créations ; pour cela ils proposent une production standardisée et utilisable par tous. Nous pouvons donc nous demander quels sont les motivations qui poussent le designer à aller vers la simplicité et quels sont les richesses et les limites qui en découlent.
En 1930 pendant l’entre deux guerres la société change on assiste à une transition vers une société de consommation. L’industrialisation permet de produire rapidement et en grande quantité. Il y a une remise en cause de l’artisanat et de l’ornementation. Adolf Loos dans son ouvrage crime et ornement justifie l’incompatibilité entre ornement et industrie car celui-ci coute trop cher à produire. La remise en cause de l’ornement va permettre de produire des objets à bas prix et en grande quantité comme le Plack de Jean-Pierre Vitrac. L’invention de nouveaux mode de productions et le perfectionnement des matières plastiques ont permis de créer en 1977 cet ensemble de pique nique en polystyrène injecté. Celui ci se compose d’une assiette, d’un couteau, d’une fourchette, d’une cuillère et d’un gobelet le tout formés d’une seule pièce et détachables lors de son utilisation. L’ensemble peut être empilé pour être rangé en occupant le moins d’espace possible. La production par injection de thermoplastique autorise une cadence de production très élevée avec un produit fini prêt à l’usage dès la sortie du moule. Les formes sont réduites au strict minimum et dès le premier coup d’oeil on en comprend l’usage. Nous retrouvons cette idée dans le design de l’iPod nano de Jonathan Ive paru presque 40 ans après. Celui-ci possède une coque en aluminium moulé sous haute pression en forme d’ellipse extrudée. De même que le kit de pique nique Plack, il est fabriqué en très grande série, et répond à un usage bien particulier. De même on en comprend l’usage au premier abord.
En 1896 Louis Sullivan théorise le « forms follows function » une théorie selon laquelle la forme d’un objet est uniquement déterminée par sa fonction ce qui exclue nécessairement tout ornement. C’est par exemple le cas de l’unité de rangement ESU 421C des Eames. Un meuble conçu en 1950 aujourd’hui réédité par Vitra. Celui-ci est très fonctionnel, il dispose d’une structure métallique sur laquelle viennes se greffer les éléments de fermeture et de rangement. La structure rectangulaire permet un rangement optimal, les portes coulissantes permettent de ne pas encombrer l’espace et les tiges métalliques rigidifiants l’ensemble. Chaque élément possède une fonction bien définie et permet un ensemble cohérent et facile d’utilisation.On observe que pour les trois objets la fonction est plus importante que la forme ce qui recentre l’objet sur l’utilisateur.
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