Critique de la Scortécatta / Emma Dante.
Compte rendu : Critique de la Scortécatta / Emma Dante.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jbaron8 • 27 Février 2022 • Compte rendu • 773 Mots (4 Pages) • 359 Vues
Jeanne T°6
Baron
La Scortecata
La Scortecata est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Emma Dante. C’est une adaptation libre de Lo cunto de li cuntide Giambattista Basile, un conte Italien. Je suis allée voir cette pièce le 16 novembre au théâtre de la Louvière à Epinal. La Scortecata met en scène l’histoire de deux sœurs très âgées et laides. Le roi est tombé amoureux de la voie de l’une d’elles et elles se préparent toute la soirée pour rencontrer le roi. Ce n’est qu’à la fin que l’on comprend que tout est mis en scène. Les deux femmes essayent enfaite d’échapper à la vieillesse et a l’ennui. Elles s’inventent donc des histoires. Emma Dante nous interroge sur la profondeur de la morale que peut prendre le conte pour enfant dont elle s’est inspirée.
La pièce représentait un vrai défi puisqu’elle était jouée en napolitain et surtitrée. C’était la première fois que j’allais voir du théâtre joué dans une langue étrangère. Ça n’a pas été, pour moi, une grande expérience. Je n’ai pas particulièrement apprécié la difficulté de compréhension. Je n’arrivais pas à profiter du spectacle tout en comprenant l’histoire. Cependant, je reconnais que le parler napolitain ajouter un côté très authentique a cette pièce.
J’ai été très marquée par le travail corporel des deux comédiens. Tout d’abord, j’étais assez intriguée de voir deux hommes incarner des rôles féminins. Mais ils ont extrêmement bien représenté les deux sœurs âgées. Les tremblements dans la voix, les tremblements de tout le corps, les déplacements les gestes, tout était calculés pour caricaturer la vieillesse d’un corps. Le travail corporel des comédiens était impressionnant et captivant. D’ailleurs, la transpiration sur le corps témoignait l’effort physique qu’ils exécutaient. C’est ce que j’ai le plus apprécié dans la pièce. C’est d’ailleurs la seule chose que j’ai observé sur la fin.
L’histoire de la pièce ne m’a personnellement pas marqué plus que ça. C’est du au fait que je ne comprenais pas tout et la difficulté a pris le dessus. Frustrée de ne pas comprendre, je me suis surprise à trouver le temps long et à m’ennuyer. Il est assez rare que je m’ennuie lors d’un spectacle. Ça m’a fait prendre conscience de l’importance du fil rouge. Si le spectateur ne comprend plus rien et qu’il n’arrive pas à suivre la pièce, il risque de se désintéresser. C’est à partir de ce moment que je me suis totalement détaché de l’histoire et que je me suis intéressée au travail des corps.
Il y a tout de même deux choses que je retiens sur cette pièce outre le travail des corps. Premièrement le côté farcesque de la pièce. Les blagues lourdes, la grossièreté et la vulgarité. La représentation de scènes à caractère sexuels. C’est la première fois que j’assistait à un spectacle farcesque. Je ne sais pas dire si j’ai particulièrement apprécié. En tout cas j’ai trouvé que ça avait tout à fait sa place dans cette pièce. Deuxièmement, j’ai tout de même retenu et compris la morale finale apportée. La réflexion sur la vieillesse des corps et l’ennui était très belle et très touchante. J’ai apprécié la manière donc ça a été apporté. La chute, le craquage des sœurs. Et la manière dont elles désirent mettre fin à ce calvaire. C’était très touchant.
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