Compte rendu, la double inconstance de Marivaux, espace Jean Legendre
Fiche : Compte rendu, la double inconstance de Marivaux, espace Jean Legendre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vipermini01 • 23 Avril 2017 • Fiche • 979 Mots (4 Pages) • 1 216 Vues
Compte-rendu de spectacle
Grâce à l’option théâtre, le lundi 12 Septembre 2016, j’ai eu l’occasion de découvrir au Théâtre de la Faisanderie à Chantilly, la mise en scène théâtrale réalisée par René Loyon, de la très connue comédie La double inconstance de Marivaux.
Silvia et Arlequin sont deux jeunes paysans qui s’aiment passionnément. Mais Silvia se fait enlever par un prince qui est tombé amoureux d’elle et est faite prisonnière dans son château. Celui-ci désire à tout prix un amour réciproque et pour cela, décide de faire venir Arlequin à sa cour afin de lui faire rencontrer des courtisanes et de le rendre infidèle.
Flaminia, une conseillère du prince, gagne la confiance des deux amoureux et Arlequin, d’abord révolté par les gens de la cour, finit par être attiré par elle.
Quant à Silvia, un officier, rencontré avant son enlèvement, avoue l’aimer. Elle se rend alors compte qu’il lui plaît également.
Le dénouement prend place quand Sylvia apprend que le prince s’est fait passé pour un officier car il ne voulait pas être aimé pour son statut. Ainsi, la pièce se termine bien mais avec deux nouveaux couples : Flaminia et Arlequin ainsi que Silvia et le Prince.
Le titre prend donc tout son sens puisque la pièce commence avec un seul couple qui s’aime soi-disant d’un amour éternel et se termine avec la formation de deux couples différents.
A travers cette comédie, Marivaux fait ainsi une remarquable analyse du sentiment amoureux humain et de son mécanisme. Avec légèreté et humour, il décrit donc un thème pourtant cynique : l’inconstance des cœurs.
Le décor est particulièrement simple et sobre, bien qu’au Théâtre de la Faisanderie, le décor extérieur qui sert de mur est splendide et sert véritablement de décors, puisque les comédiens, au cours de la pièce vont entrer et sortir dans ce magnifique jardin (la pièce continue même en dehors des planches). Le décor en lui-même n’est composé que de 3 banquettes de velours rouges qui sont disposées en arc de cercle face aux spectateurs. Respectant l’époque de Marivaux, ce décor rappelle au spectateur l’environnement de luxe dans lequel se déroule la pièce : le château de Prince, ainsi l’arrière plan, le lac, contribue également a donner cette impression de luxe.
Sur les banquettes sont disposés des coussins également rouges dont les acteurs vont faire se servir pour continuer de donner vie à la pièce.
Dany Porché dit : « L’espace n’est plus jugé comme illustratif mais devient partenaire de jeu ». En effet, c’est le cas dans cette mise en scène puisqu’il arrivera aux personnages de s’étaler sur les banquettes ou encore de jeter les coussins pour exprimer leurs sentiments.
De plus, l’absence totale de musique ou d’éclairage artificiel met en valeur cet environnement naturel et permet au spectateur de se concentrer pleinement sur le sens de la pièce et le jeu des acteurs.
Les comédiens sont sans cesse en mouvement, apportant ainsi un dynamisme notable à la pièce et captent plus facilement l’attention du spectateur qui, avec un décor de fond comme celui-ci pourrait facilement se concentrer bien plus sur le sublime décor que sur la pièce.
Les acteurs apparaissent et disparaissent par les côtés de la scène parfois de façon très originale. Par exemple, Arlequin, ne supportant pas les propos de Trivelin, son serviteur à la cour, le « chasse » de la scène en le frappant à plusieurs reprises durant la représentation.
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