Compte Rendu de théâtre sur la pièce Coriolan mit en scène par Frédéric Laforgue
TD : Compte Rendu de théâtre sur la pièce Coriolan mit en scène par Frédéric Laforgue. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilyanaaa • 11 Novembre 2016 • TD • 961 Mots (4 Pages) • 1 000 Vues
Coriolan est l’histoire de Caius Marcius (Fabrice Gaillard), surnommé Coriolan suite à la prise héroïque de la ville de Corioles, qui s’est vu bannir par les tribuns du peuple, menés par Sicinius (Jacob Vouters) qui, prenant prétexte de son comportement hostile face au peuple, l’accusèrent de tyrannie et de détournement de fonds lors du partage du butin d’une expédition en Sicile. Furieux et blessé dans son honneur, il rejoint les ennemis de Rome, les Volsques, menés par Aufidius (Azeddine Benamara) et leur propose de les mener contre la capitale. Les Volsques avancent dès lors et enchaînent les victoires, jusqu’à assiéger Rome. Au désespoir, les Romains envoient des émissaires supplier Coriolan de renoncer à son projet, mais le général reste inflexible. Nous pouvons rajouter que selon Brecht Coriolan est « La tragédie d’un héros et de son peuple qui n’arrivent pas à s’entendre »
Dans cette mise en scène, l’atmosphère de guerre et de la rage guerrière est très présent durant tout le spectacle grâce à des moyens techniques modernes comme l’utilisation de vidéos, de compositions sonores en temps réel, sur le travail de matière du corps et notamment avec l’utilisation de drones téléguidés avant l’entracte. Comme dit plus haut, le travail du corps est très mis en avant dans ce spectacle, pour faire ressortir cette rage guerrière et les combats physiques sans violence juste avec la présence de corps sur scène.
Et donc après cette vision du spectacle, une question me vient à l’esprit : Comment le corps est-il mis en valeur dans Coriolan de Frédéric Laforgue et que représente-il ?
Pour commencer, au début de la pièce on peut voir Coriolan et Aufidius avec des corps bodybuildés et imposant pour montrer leur « rage guerrière » qui s’exprime à travers leur corps, et toute la violence qui peut émerger d’eux. Ce point est encore plus accentué grâce à l’utilisation de la vidéo en utilisant des zooms sur les visages des personnages principaux dont la scène de fin entre Aufidius et Coriolan où nous pouvions voir les visages des deux guerriers entacher, sale, abîmé. Le corps très musclé peut aussi nous parler de l’attirance physique, et de la « pornographie guerrière » comme le dit Frédéric Laforgue dans sa note d’intention pour Coriolan. Le corps dans ce spectacle représente la souffrance psychologique mais aussi physique. Comme on peut le voir avec le corps de Coriolan mutilés, ensanglantés (fin de la pièce), blessé, et d’ailleurs Coriolan ne veut pas montrer ses blessures aux plébéiens à cause d’une certaine pudeur et d’une trop grande fierté.
Une autre vision du corps est présente quand Virgilia (Anne Conti) est nue et allongée sur la scène et est prises de sortes de convulsions. Cette scène a pour but de montrer le caractère démunis de Virgilia quand Coriolan l’abandonne. La nudité veut montrer son corps ensanglanté (sang sur les cuisses et les jambes) pour nous montrer que le corps est un champ de bataille comme Anne Conti le dit elle-même.
Mais le corps peut aussi parler sans avoir besoin de la voix, comme l’illustre très bien le rôle du fils de Coriolan dont ici Frédéric Laforgue a choisi comme parti pris de mise en scène de rendre ce rôle muet et donc avec
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