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Salvador Dali

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Par   •  8 Février 2014  •  476 Mots (2 Pages)  •  1 140 Vues

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Dalí affirma à l'âge de dix ans ne pas vouloir de professeur de dessin car il était un peintre impressionniste[99]. Si cette affirmation péremptoire souleva les rires, le peintre subit effectivement très jeune l'influence impressionniste par la proximité de la famille Pichot[99] et notamment de Ramón Pichot. Ce dernier fut l'un des premiers impressionnistes catalans[16], avait fait partie de l'entourage de Picasso en 1900 et son style rappelait Toulouse-Lautrec[99]. Dalí admirait Renoir et Meissonier (« un véritable rossignol du pinceau »[100]), dont il moquait le manque de génie mais dont la technique incroyablement méticuleuse l'impressionnait. À ces influences, s'ajouta vers 1918, un intérêt pour les peintres « pompiers » tels que Marià Fortuny[101] dont il s'inspira pour réaliser La Bataille de Tétouan (1962)[102]. Picasso fut une sorte de grand frère qui lui fit bon accueil quand il arriva à Paris. Dalí chercha toute sa vie à se confronter à lui, seul artiste contemporain auquel il reconnaissait un génie au moins égal au sien[103].

Plus que toute autre, la Renaissance italienne fut pour Dalí une référence permanente et indispensable. S'il se considérait comme le meilleur dessinateur de son époque, il reconnaissait que ses dessins « ne valent à peu près rien » face aux grands maîtres de la Renaissance[104]. Admirateur de Léonard de Vinci (chez qui il trouve les racines de sa méthode paranoïacritique[105]), il porta longtemps Raphaël au pinacle, proclamant qu'il était le seul contemporain capable de le comprendre[37]. Vers la fin de sa vie, les personnages de Michel-Ange prirent une part considérable dans sa production picturale. Il voua aussi toute sa vie une admiration sans borne à Diego Vélasquez[106] et Vermeer fut un autre phare, dont il chercha longuement à imiter la technique ; y parvenant parfois[107].

Dalí revendiquait une technique très classique, voire hyperréaliste pour certaines périodes, et chercha tout au long de sa carrière à faire de plus en plus preuve d'une réelle virtuosité[108], restant fidèle à la peinture à l'huile pour la quasi-totalité de son œuvre peinte. Le travail est presque toujours très minutieux, ce qui lui donne l'aspect rassurant de l'académisme[109], avec des dessins préparatoires très soignés et une exécution méticuleuse, souvent à la loupe[107]. Certaines œuvres minuscules témoignent d'un véritable talent de miniaturiste (Premier portrait de Gala, Portrait de Gala avec deux côtelettes d'agneau en équilibre sur l'épaule). Il affirma que l'ultra-académisme était selon lui, une formation que tout peintre devait avoir, « ce n'est qu'à partir de cette virtuosité que quelque chose d'autre, c'est-à-dire l'art, est possible[102] ». Il détestait Cézanne qui était selon lui « le plus mauvais peintre français[100] ». Il s'opposa aux peintres modernes dans leur ensemble[110] ; à la rationalisation, au scepticisme et à l'abstraction[110]. Matisse était « un des derniers peintres modernes[110] » qui représentait les dernières conséquences de la Révolution, et le triomphe de la bourgeoisie[110]. Par opposition à sa conversion au catholicisme, il assurait que les jeunes peintres modernes ne croyaient en rien, et qu'il était par conséquent

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