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Portail de la cathédrale de Senlis.

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Par   •  23 Avril 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 140 Mots (13 Pages)  •  799 Vues

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historique de la cathédrale : commencée en 1153, 2 ans après la mort de Suger, terminée en 1191, Elle est bâtie grâce aux dons de Louis VII le Jeune. Le tympan est le premier en date à prendre pour sujet le couronnement de la Vierge.

Senlis inaugure la série des cathédrales dédiées à ND. Le terme « Domina nostra » date du 12°s, inventé par St Bernard. ND devient la Dame, la patronne de France, la reine couronnée, objet d'une dévotion ardente que les siècles précédents n'ont guère connu.

Senlis était depuis le temps de Clovis une cité royale, appartenant aux rois carolingiens puis mérovingiens, étape obligatoire sur la route du couronnement royal de Reims. Sous Hugues Capet, Senlis devint propriété de la couronne, un des lieux de résidence favori des rois capétiens.

 Façade : 3 portails surmontés de baies géminées à droite. Plus haut, baie aveugle. Rosace sud qui supporte une horloge . Au centre baie immense à 3 lancettes pour la lumière. Balcon. Clochers, flèche ajourée pour laisser passer le vent.

Son portail sculpté est le premier ou le thème du couronnement et de la résurrection de la Vierge, mis en forme par Suger, soit aussi clairement illustré. Servira d'exemple aux portails de Mantes, Chartres, Laon et Reims.

Cathédrale royale, elle fut ravagée sous la révolution, les statues du porche occidental n'ayant pas été épargnées. le tympan a subsisté, bien qu'un peu mutilé.

 le portail sculpté. La représentation complète de la mort de la Vierge, selon les récits attribués à Méliton, disciple de saint Jean, et extrait des évangiles apocryphes, comprendrait six scènes; mais, en général, les artistes en ont représenté deux ou trois seulement, à Senlis, il y en a trois : deux sur le linteau et une sur le tympan proprement dit.

Description :

Tympan

Émile Mâle: « La Vierge, assise aux côtés de son fils, tourne vers lui son pur visage et le contemple en joignant les mains; pendant qu’un ange pose la couronne sur son front, Jésus, éclatant d’une beauté divine, la bénit et lui présente un sceptre qui s’épanouit en fleur. Ce groupe était jadis doré, et Marie apparaissait vêtue d’un manteau d’or. »

 Les divers personnages sont groupés sous une grande arcade à clef centrale pendante, portée sur deux colonnettes, flanquée d’une double arcade moins haute que soutiennent deux petites colonnettes semblables; sous l’arcade du milieu, le Christ est assis sur un banc dont le siège est soutenu par une double série de fines arcatures; sa mère est assise à sa droite; tous deux sont couronnés. Le Christ tourne ses regards vers la Vierge; il porte la barbe, il a un nimbe crucifère; il est vêtu d’une robe à larges manches, recouverte d’un manteau flottant retenu autour du cou par un nœud; ses mains sont cassées; de la gauche il portait peut-être un sceptre, de la droite il bénit la Vierge. Celle-ci, habillée comme son fils, retient sa robe sur le devant à l’aide du bras gauche, d’un geste assez disgracieux; de la main droite elle lient un livre ouvert; elle est nimbée et regarde le Christ d’un air soumis, air que lui a peut-être valu les dégradations et les intempéries.

Au dessus, dans un oculus, un ange sort à mi-corps; Sous les premières arcades, un ange debout devait encenser, mais les encensoirs, comme les têtes d’ailleurs, ont disparu. Sous les deux autres arcades, deux anges, de taille inférieure aux premiers, plus petits eux- mêmes que les deux personnages principaux, tiennent un grand chandelier; ils sont assis sur de petits sièges en pente de même style que le banc principal formant le trône. L’effet d’ensemble n’est pas très heureux, non pas tant par l’exécution que par la composition; cette grande arcade, percée de trous, ressemble à une pièce en carton-pâte; les arcades, de différentes hauteurs, nécessitent des personnages de tailles différentes. Cependant le tout a une certaine noblesse.

 BR de la mort de la V : les apôtres entourent le lit sur lequel repose le corps de la Vierge, parfumé à coup d'encensoir. Deux anges, dans le ciel, tiennent une petite forme humaine entourée de bandelettes. Il pourrait s'agir de l'âme de la défunte. Le visage de Marie est calme ; ses mains devaient être jointes. Les apôtres écartent respectueusement les draps mortuaires, deux d’entre eux tiennent des encensoirs, un autre soulève la tête de la Vierge, un quatrième, peut-être saint Jean, est agenouillé à ses pieds, trois autres semblent se presser par derrière. Le lit est formé d’une longue pierre plate soutenue à chaque angle et au milieu de chaque face par trois colonnettes basses, celle du milieu plus importante que les autres ; les faces sont percées, de chaque côté de la pile du milieu, d’un triplet en plein cintre.

La résurrection il ne reste plus que les anges, qui s’empressent d’accomplir les ordres reçus; leur empressement donne beaucoup de vie à la scène; ils semblent s’abattre et, à peine touché terre, prêts à se renvoler; la Vierge nimbée a repris la vie ; elle se laisse porter par les anges ; un d’eux pousse Marie par les épaules pour la faire asseoir; on sent l’effort qu’il fait, il prend un point d’appui sur le bord du lit, d’un mouvement très naturel et très vrai; un second ange, penché sur le lit, saisit le milieu du drap de la main gauche et, de la droite, aide le premier à redresser la Vierge ; derrière , et s’appuyant sur lui, un troisième ange tient une couronne au dessus de la tète de Marie; au pied du lit, un quatrième, penché en avant, saisit les bords du drap; à côté, un cinquième, s’appuyant sur l’aile de son voisin pour se hausser, cherche à s’avancer pour voir et au besoin accomplir aussi sa part de la tâche commune; derrière ce groupe, dont les attitudes très vraies sont fort intéressantes, un sixième ange balance un encensoir.

Voussures :

4 rangées de figures de l'AT,  au nombre de 8, 10,12,14 ; ces personnages très petits et en mauvais états, les gestes  et attitudes sont presque semblables, sont ici très difficiles à identifier.

1er rang extérieur : patriarches, anciens juges et pê qq prophètes. Comme Noé, Abraham qui tient dans son sein tous les élus, Moïse, Gédéon, etc. ts les personnages de cette rangée ont des nimbes, la plupart sont assis sur une espèce de banc semi circulaire.

2eme rangée, rois de Judas, ancêtres du Christ. Tous ont une couronne, premier est Jéssé, souche de la race, David, Salomon, Roboam, Abias,Ezéchias etc

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