Musée Guggenheim de Bilbao

Le musée Guggenheim de Bilbao à était commandité par l’administration basque et la Solomon R. Guggenheim Foundation. Cette collaboration fonctionne sur quelques bases simples : l’administration basque apporte son autorité politique et culturelle ainsi que le financement alors que la deuxième apporte ses collections et son expérience. Cette commande à était passé car, au début de l’année 1991, l’administration basque proposait de transformer un ancien entrepôt a vin en lieu de culture, commençant la reconvention et la modernisation de Bilbao. Cependant, la collection d’art Basque n’est pas assez importante pour les 28 000 m² dont elle disposerait. Le gouvernement basque décide donc de faire appel à la Solomon R. Guggenheim Foundation qui cherchait justement à s’étendre.

L’ancien entrepot semble cependant inutilisable en tant que musée, c’est pourquoi Thomas Krens, directeur de la fondation, fait appel à l’architecte Franck Gehry. Lors de sa premire visite à Bilbao, Gehry remarque un triangle geoculturel dont le centre n’est occupé que par des Docks vides ainsi qu’une ancienne scierie. Il est donc rapidement décidé que le musée Guggenheim sera sur les rives du Nervíon.

Le concours servant à choisir l’architecte qui s’occupera du projet comprend un américain, Frank Gehry, un asiatique, Arata Isokaki et les 2eme du concours d’architecture d’Allemagne représente les européens. Franck Owen Gehry à était choisi. F.O. Gehry est né à Toronto en 1929.  En 1954, il entre à l’université de Los Angeles et y étudie l’architecture et l’urbanisme. C’est en 1962 qu’il fonde son propre bureau, Frank O. Gehry and Associates. Son style est caractérisé par une architecture déstructuré.

Le comité donne carte blanche à Franck Gehry. Les seules contraintes sont une surface de 24 000 m² et un budget de 100 millions de dollars. C’est en automne 1992 que la surface restreinte augmente à 28 500 m². L’édifice ressemble à une grande sculpture. Le bâtiment s’organise en trois volumes qui ne correspondent pas forcement aux espaces intérieurs. Le premier d’entre eux, la « fleur de métal » se déploie sur trois étages et renferme l’atrium ainsi que quelques salles d’expositions. Le second volume, qui n’est en réalité qu’une immense salle, est la ramification de la « fleur ».  Le dernier volume du bâtiment est une tour de pierre.  Tous l’édifice, fait de contraste de formes régulières de pierre, de formes courbes de titane et de grands murs de verres, entoure l’atrium. L’atrium n’étant pas un lieu d’exposition, son seul but est de distribuer les visiteurs vers les galeries. Cet espace central est une métaphore de ville dans la ville. Les cinquante mètres de hauteur de l’atrium sont couronnés d’une coupole métallique vitrée qui inonde la pièce de lumière. 19 galeries gravitent autours de l’atrium, reliées par des tours d’escaliers et des passerelles courbes d’ascenseurs vitrés. 10 d’entres elles ont une forme classique, octogonale, et sont faite de pierre. Elles renferment uniquement des œuvres modernistes. Les 9 galeries restantes, faites de titane, sont ouvertes à toutes expositions. Le jeu de volume et de perspective permet que le visiteur ne se sente en aucun moment oppressé. C’est dans le deuxième volume, une galerie de 30  mètres de larges et de 130 mètres de long, que les expositions temporaires et les œuvres de grand format trouvent leurs places. Cette galerie, de l’extérieur, prend la forme d’un navire recouvert d’écaille. Le « navire » semble s’échouer sur le troisième volume, la tour. Celle-ci, toute faite de courbe de calcaire et fendue par sa structure en acier interne visible de l’extérieur, permet d’intégrer le pont au musée et de se fondre aux bâtiments voisins, aux nouveaux immeubles et aux galeries classiques. Le projet du musée est modélisé sur le logiciel CATIA après de multiples maquettes.  Le musée Guggenheim possède, en plus de l’espace consacré aux expositions, une salle d’orientation, un auditorium, une boutique-librairie, de multiples restaurants, un parc ainsi qu’une bibliothèque.

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