Les maisons Beires et Duarte
Mémoire : Les maisons Beires et Duarte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LUNEdeCOCOrose • 8 Novembre 2014 • 1 473 Mots (6 Pages) • 1 913 Vues
Dans le devoir suivant, nous nous proposons d’étudier les maisons Beires et Duarte, réalisées par l’architecte portugais Alvaro Siza. Notre démarche se déroulera en trois temps, d’une part, dans une première approche nous traiterons de ces maisons dans leur globalité, en les resituant dans leur contexte, d’autre par, dans un deuxième temps nous nous attacherons à comprendre le fonctionnement interne de ces deux dernières, enfin, dans une dernière partie, nous porterons notre attention sur les mécanismes de circulations.
D’emblée, les deux maisons présentent l’une et l’autre un caractère d’unité affirmé, solidement ancrées dans leur parcelle, elle sont les éléments fort du site. En effet pour A. Siza, le contexte fait partie intégrante du projet, l’environnement induit l’idée première de la construction. Les maisons doivent s’ancrer et faire corps avec l’espace alentour, même si dans un deuxième mouvement, elles se protègent en s’entourant de murets. Pour le projet Beires, la parcelle se trouve au milieu d’une zone pavillonnaire où se côtoient nombres de maisons traditionnelles, sans originalité aucune et construites indépendamment des potentiels du site. Dans la construction réalisée pour Avelino Duarte, il s’agit d’une zone d’habitat individuel, située sur le haut d’une colline, présentant donc des vues et des perspectives intéressantes. Le site est desservi par une voie bordée d’arbres, dont Alvaro Siza va reprendre le rythme de même que la verticalité. La monumentalité de la maison s’intègre parfaitement dans cette rythmique qui se fait écho d’un côté du muret et de l’autre.
La maison Duarte La maison Beires
(Dessins A. Siza)
Pour ces deux maisons, l’architecte a choisi un mode d’expression simple, en utilisant des volumes basiques comme le rectangle. Et, c’est à partir de cet élément fort, qu’il peut se permettre toutes les audaces, en retravaillant le volume de base. D’un point de vue d’ensemble, la maison Duarte présente une orthogonalité impressionnante, seule la faille d’entrée crée une rupture avec ces angles à 90°. Les ouvertures des façades, dans une prosodie régulière et maîtrisée, concourent aussi à cette succession de pleins et de vides qui se succèdent inlassablement (a b a b dans la largeur, b a b c b dans la longueur). Le mouvement courbe qui part du RDC de l’entrée pour s’élever vers le ciel, donne une dimension supplémentaire à l’aspect général de la maison. A la fois ouverture vers l’extérieur, ce geste toute en arrondi, renvoie paradoxalement à la maison, dans un double jeu. Cette attitude antipodique d’ouverture vers l’extérieur, en même temps qu’un geste qui nous ramènent vers la maison, vers son intimité, son intériorité, s’exprime de manière très violente au regard dans la maison Beires.
La maison Duarte en coupe La maison Beires en plan
Dans la maison Beires, le rectangle, est aussi la forme géométrique de base, qui sert par ailleurs à la compréhension interne des volumes intérieurs. Toutefois, cet équilibre parfait du solide est perturbé par un geste violent de soustraction d’un des angles. De surcroît, l’enveloppe même du bâtiment reprend cette fracture entre le reste du rectangle, dont les façades couleur de terre sont des pleins, et le cratère de l’angle, embouti, et tout en vitrages. Ainsi, l’architecte crée une relation particulière entre l’intérieur et l’extérieur, comme s’il s’établissait un jeu de réversibilité complexe des deux mondes opposés. Plusieurs éléments contribuent à renforcer cette dualité de lecture, parmi lesquels :
- la soustraction, nous dirons presque l’arrachement d’une partie du volume à la forme de base, crée un espace extérieur présent, un espace qui existe parce qu’il à été précisément annihilé.
- la forme de la façade, ainsi dessinée, concave, déplace l’intérieur de la maison à la périphérie, dans un rapport centripète par rapport au cercle générateur.
- La façade de verre qui pourrait dévoiler l’intérieur de la maison, renvoie sur l’extérieur, qui lui-même, dans un jeu de mise en abîme reflète sa propre image.
- Les espaces compris entre la maison et les limites de la parcelle, sont traités comme autant de volumes qui la contiennent.
Dans
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