Les Cribleuses De Blés

I. Présentation

a) « Carte d’identité » de l’œuvre

Cette œuvre, intitulée « Les cribleuses de blé », est une huile sur toile réalisée en 1854 par Gustave Courbet. Elle mesure 131cm de hauteur pour 167cm de largeur. Cette huile sur toile est conservée au Musée des Beaux-Arts de Nantes.

Cette œuvre est très célèbre : c’est l’une des plus grandes œuvres du courant artistique réaliste.

b) Le peintre

Gustave Courbet est un peintre français, né le 10 juin 1819 à Ornans (près de Besançon) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (en Suisse). On le nomme actuellement comme « le chef de file du courant réaliste », alors qu’à son époque il était vu comme « le chef de file de l’école du laid ».

Gustave est issu d’une famille de propriétaires terriens : il a donc bénéficié d’une bonne éducation et a pu suivre des études d’art comme il le souhaitait. Cependant il trouve ces cours ennuyeux et abandonne ses études.

Il fût beaucoup inspiré par les œuvres de Diego Vélasquez et Théodore Géricault. Le clair-obscur hollandais, la sensualité vénitienne et le réalisme espagnol sont des techniques qui attirent sont attention.

Et c’est lui qui, avec certains écrivain de son époque comme Charles Baudelaire ou Jules Champfleury, va abandonner le mouvement romantique pour mettre en place un nouveau mouvement artistique appelé le réalisme.

Cependant, son réalisme fait scandale avec des œuvres mettant en avant « le petit peuple » ou des femmes nues : « Les casseurs de pierre », « La fileuse endormies », «L’Origine du monde », « Les Baigneuses » …

Sa technique de peinture était assez particulière, pour la majorité de ses œuvres.

Gustave était également un homme politique. Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé président de la commission des musées et délégué aux Beaux-arts ainsi que président de l'éphémère Fédération des Artistes.

Mais, sa situation devint catastrophique après qu'il fut accusé d'avoir ordonné le renversement de la colonne Vendôme. Ruiné, il dut s'exiler en Suisse où il continua de peindre, notamment un célèbre portrait de Baudelaire, et il y mourut le 31 décembre 1877.

Courbet avait pour technique d’enduire sa toile d’un fond sombre, presque noir, à partir duquel il remontait vers la clarté.

c) Le contexte historique

Au XIXème siècle, ont lieu de nombreux changements politiques et deux révolutions : la révolution de juillet 1830 et la révolution de 1948 qui aboutissent à la proclamation de la IInde République le 25 février 1848.

Le gouvernement est donc passé du Ier Empire gouverné par Napoléon Ier à la IInde République dirigée par le neveu de Napoléon Ier . Cet homme tentera deux coups d’états qui seront réprimé et s’exilera; cependant il reviendra et le 2 décombre 1851 il s’emparera de tout les pouvoirs : c’est donc la création du IInd Empire dirigé par le neveu de Napoléon Ier qui devient alors Napoléon III.

Ensuite, arrive l’épisode de La Commune de Paris en 1871 qui est une grande révolution des Français, contre les états allemands, qui refusèrent de céder l’Alsace-Lorraine aux Allemands.

Et enfin le XIXème se terminera sous la IIIème République : le régime politique qui possède la plus grande longévité depuis 1789. Elle est proclamée le 4 septembre 1870, après la défaite de Serdan et la chute du Second Empire ; et perdure 65 ans soit jusqu’en 1940 : en dépit d’importantes crises politique : scandale de Panama, affaire Dreyfus... C'est elle qui a crée l'école publique gratuite et obligatoire pour tous et fait voter la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Durant ce XIXème siècle, l’agriculture a une place importante et surtout la culture des céréales représente, en 1836, 44% de la culture française. C’est pourquoi durant le XIXème on pourra observer de nombreuses toiles mettant en scène des paysans qui sont très présents à cette époque.

II. Description

a) Les couleurs

Les principales couleurs utilisées sont le jaune, le beige et le marron et le rouge. Ce sont donc des couleurs chaudes qui proviennent d’un camaïeu d’ocre.

Sauf pour la robe de la femme endormie à gauche et l’habit de l’enfant à droite, Courbet a utilisé là des couleurs froides.

La scène est claire, elle est illuminée; mais aucune fenêtre n’est

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