Le Radeau De La Méduse
Dissertations Gratuits : Le Radeau De La Méduse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar racho0 • 2 Avril 2014 • 1 008 Mots (5 Pages) • 1 154 Vues
[Identification]
Géricault (1791-1824), « Le Radeau de la Méduse », 1819, huile sur toile, 4m91x7m16, Louvre.
[Analyse]
Description
Au premier plan : Un radeau de fortune, mer agitée, amoncèlement de corps sur le radeau…
A droite : Groupe d’individus agités et réunis autour d’un homme noir/métis. Ils agitent leurs bras et désigne un point sur l’horizon (un bateau). Ils tentent d’attirer l’attention du bateau…
A gauche : Des hommes vivants, d’autres morts ou blessés sont autour d’un homme âgé tournant le dos au groupe. Le vent pousse le radeau vers la gauche (le mat le démontre)…
Impressions générale
Drame intense, espoir ou désespoir…
Iconographie
Format peinture d’histoire mais thème = scène de genre
Scène de naufrage basée sur un fait réel, fait divers : naufrage de 1816.
Contexte politique : Monarchie, Restauration, colonies.
Expédition pour retrouver des colonies, le bateau « La Méduse » est un bateau militaire accompagnée d’autres bateaux dont « l’Argus ». Le commandant de la Méduse est Hugues du Roy de Chaumareys. Le radeau ne pouvant contenir que 150 personnes maximum une hiérarchie se créer sur le bateau. Hugues représente la Monarchie, l’aristocratie et la bourgeoisie. Bilan humain catastrophique : La presse et la critique s’empare du fait divers. Le commandant est condamné à 3 ans de prison. Un livre est publié un an après par deux survivants : Coréard et Savigny.
Signification
Géricault décide de peindre ce fait divers en peinture d’histoire.
Allégorie politique. Les morts représentent le passé, les autres sont tournés vers le futur. Géricault fait passer un message anti-esclavagiste au travers du personnage noir qui représente l’espoir dans ce tableau.
1ans et demi de préparation/création : Il se pose alors des questions sur le choix de la scène à représenter, il souhaite passer d’une scène de genre à une allégorie (peinture d’histoire). Il réalise alors des études, dessins, esquisses…Rencontre les survivants.
Il joue sur le contraste entre espoir et désespoir.
Michelet en 1848 affirme par rapport à ce tableau que « C’est la France elle-même, c’est notre société toute entière qui embarque sur ce radeau de la Méduse ».
Composition
Romantique (Géricault) qui s’oppose au classique (David). Composition pyramidale. Repentis (ajout détail, modifications…). Deux diagonales : des morts au noir, et des cadavres au mat.
La diagonale [coin en bas à gauche / coin en haut à droite] invite le spectateur à regarder d’abord les morts (pour une découverte repoussante) et monter vers le coin opposé pour la découverte de la lueur d’espoir presque simultanée à celle des naufragés. Plus on monte vers le coin droit, jusqu’à l’Argus, plus la vie est présente. On peut aussi y associer une temporalité: en bas à gauche, les terribles jours qui viennent de passer, en haut à droite le salut proche pour un avenir plus heureux. La diagonale opposée vient pourtant nuancer ce dénouement heureux. En effet, ce corps décharné et semi dénudé en bas à droite amène un sentiment de tragédie appuyé un peu plus loin dans l’oblique par cette voile gonflée par un vent puissant, et encore après par une vague énorme et menaçante. D’où un « déplacement » probable inquiétant du radeau vers la gauche; un déplacement qui éloignerait les naufragés de l’Argus, donc du salut, vers un danger immédiat. Géricault pose un suspense et une issue pas si certaine que ça. - A noter que le point de fuite n’est pas identifiable
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