La conception bioclimatique
Synthèse : La conception bioclimatique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thermi3d • 7 Mars 2020 • Synthèse • 1 804 Mots (8 Pages) • 531 Vues
Synthèse
Les auteurs nous donnent dans cet ouvrage tous les outils de base permettant d’aborder au mieux la conception bioclimatique.
Les différentes thématiques sont exposées avec des mots simples et des schémas très clairs.
Le sujet est traité avec une chronologie permettant au lecteur d’aborder ce sujet qui de prime abord paraît complexe mais qui dans les faits est plein de bon sens.
En introduction, l’ouvrage traite de l’historique du chauffage et du rafraichissement ainsi que de la notion d’habitat écologique.
Une définition du confort thermique (ou plutôt du non inconfort) ainsi que tous les facteurs menant à cet état est également proposée dès le début afin de bien comprendre les intérêts de cette conception.
Une fois les éléments permettant de comprendre la conception bioclimatique posés, les auteurs commencent à entrer dans le sujet, en introduisant les principes de base de ce type de conception avec les éléments que le concepteur est à même de maîtriser (l’enveloppe, la forme, organisation des espaces,...).
Puis ils continuent par les ressources à disposition et la manière dont ces dernières peuvent être mises à profit.
Ce deuxième chapitre se termine par la présentation des principales caractéristiques physiques et techniques qu’il faut maîtriser afin d’aborder de manière cohérente une conception bioclimatique.
Le troisième chapitre nous apporte concrètement les éléments de base nous permettant de concevoir des parois (opaques et vitrées) performantes, les parois étant un des éléments principale de la conception bioclimatique (nature, orientation, dimension,...)
Dans la suite logique du chapitre précédent, sont présentées plusieurs techniques plus poussées techniquement, propres à la conception bioclimatique.
Un point très important, souvent négligé, la ventilation a été mis en exergue.
Les auteurs nous listent dans un premiers temps tous les types de ventilation existant en listant pour chacun les aspects positifs et les réserves.
La conception bioclimatique n’étant pas une simple addition de tous les éléments listés dans cet ouvrage, les auteurs terminent par un chapitre indiquant des mesures à prendre en compte en fonction des « cinq pôles de contact et d ‘équilibre de l’habitat et de son environnement ».
ANALYSE CRITIQUE – par rapport à ma pratique
Suite à la lecture de cet ouvrage, plein de bon sens en abordant la conception et la construction d’une manière tellement logique et simple (et non simpliste), ma première impression est la suivante : malgré tout le « bruit » fait autour de l’écologie et des économies d’énergie, les mentalités ainsi que les moyens mis en œuvres sont encore très loin d’être en adéquation avec les différents discours. Nous continuons à penser que nous construisons des bâtiments écologiques, parce que les minimas de la réglementation thermique sont respectés !
Cette affirmation est vécue tous les jours dans ma pratique (principalement de la réhabilitation thermique sur des grands ensembles), je vous en propose quelques exemples, qui reflètent bien le long chemin restant à parcourir avant que la notion de bioclimatique arrive dans le métier :
Des programmes construits certes sur des objectifs qui paraissent élevés mais qui ne sont établis que sur des notions financières (aides et autres subventions. « Pas de sub ! pas de travaux ! » La plupart du temps aucune pré analyse du coût globale n’est faite ... un budget d’études et travaux (sans parler de la maintenance) basé sur des ratios de projets complètements différents d’un point de vue forme, état initial, ...
Résultat : un budget en incohérence totale avec les programmes.
Les MO ne sont malheureusement pas suffisamment bien renseignés sur le sujet. La règlementation est donc vécu comme une contrainte et non comme une base de conception. Ce qui a pour conséquence des discussions non constructives avec comme unique aspect qui compte réellement : le budget.
Une mission de maîtrise d’œuvre, qui un intègre un thermicien, par lequel tout le monde attend les fameux résultats d’étude thermique qui nous confirme finalement que la plupart des éléments du programme ne peuvent être atteint au vu du budget prévu et le tout sur la base d’un moteur de calcul très limité (RT Existant).
Un thermicien, souvent très loin du terrain et des produits existants sur le marché qui n’utilise que la bibliothèque limitée à une liste d’isolants que l’on compte sur les doigts d’une main, et qui en définitive abouti à des solutions très compliquées à mettre en œuvre en chantier ; au vu des synthèses ou mises au point en amont des études, (même sur des ouvrages de bases) très rarement réalisées.
Des entreprises censées être des spécialistes qui maitrisent tout juste la réalisation de leurs ouvrages, en ayant une connaissance très limitées des produits qu’ils mettent en œuvre et qui chiffrent toujours les mêmes produits sans se soucier du cahier des charges. (exemple du menuisier extérieur qui ne fait toujours pas la différence entre différentes caractéristiques de menuiseries, Uw, Ug, Sw,… )
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