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Introduction à la philosophie : Synthèse

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Par   •  6 Avril 2021  •  Synthèse  •  5 993 Mots (24 Pages)  •  671 Vues

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Introduction à la philosophie : Synthèse

  1. Du mythos au logos

La rationalité nait aux alentours du 6e  S ACN. Un principe s’impose progressivement, le LOGOS (parole, discours, argumentation, calcul et Raison). La pensée devient plus rationnelle dans la connaissance de l’univers et la pratique politique.

  1. Emergence du logos dans la connaissance de l’Univers

Dans la Grèce antique, l’origine du monde et la complexité de la vie sont expliqués par des récits fabuleux (les mythes). Ce mode de pensée va céder place à une logique plus abstraite et relationnelle. Ce sont les philosophes du 5e S ACN qui entameront ce passage du mythos au logos. Ils cherchent une substance primordiale, un principe unique de toute chose. La conséquence de ce changement est l’avancée en mathématique, plus précisément la géométrie. La philosophie d’Occident nait en Grèce au 5e S ACN. La vie intellectuelle évolue grâce à l’invasion de l’Ionie par les Perses. Cette évolution va ensuite s’étendre jusqu’à Athènes. Le véritable événement fondateur de la philosophie est le procès et « mort » de Socrate. Les précurseurs de Socrate sont appelés les présocratiques.

  1. Thales de Millet

Ionien du début du 6e S ACN cherche la cause ultime de l’univers, le principe de toute chose et le situe dans l’eau. Elément qui par raréfaction et condensation forme tout ce qui existe. Apparait alors un sens de la spéculation et de l’abstraction. Pour Anaximène l’archè est déterminé par l’air et pour Héraclite par le feu.

  1. Pythagore

Fin du 6e S. mathématicien, il rationnalise la pensée en cherchant le principe essentiel dans les nombres. Pour les pythagoriciens (école et secte) les chiffres ont qqch de sacrés, de mystique. L’idée que l’ordre du monde pourrait reposer sur les maths influence encore savants et architectes aujourd’hui.

  1. Héraclite

Philosophe de l’Un et du permanent. Le feu d’Héraclite n’est plus l’élément matériel mais le mouvement perpétuel des choses, le jeu des oppositions qui anime l’univers. Il tente de trouver une loi universelle (logos).

  1. Parménide d’Elée

Début du 5e S ACN. Père de l’ontologie, il tente de définir le principe de l’univers en axant sa réflexion sur ce qui est UN, permanent, intemporel. Il y a un progrès dans l’abstraction. La pensée se réalise dans l’être. Le processus de rationalisation va dans le sens de plus d’abstraction. De la substance (air, eau) on passe à des principes de plus en plus « conceptuels » (les nombres, la dialectique et l’être).

  1. Leucippe et Démocrite

Ils contredisent le sens de l’histoire et de l’abstraction mais ils restent de grands spéculateurs. Ils trouvent le principe de toutes choses dans les atomes. Tout est composé de particules pouvant être coupées qui se déplacent par pression et chocs mutuels. Ce courant influence les « physiciens » et les philosophes athées.

  1. Anaximandre

Archè = l’origine, ce qui est à la fois commencement et commandement. Il conçoit ceci comme « sans limite ».

  1. Emergence du logos dans la vie politique

Au 5e S ACN, les grecs passent d’un régime monarchique à la démocratie. Athènes acquiert un vaste rayonnement culturel qui marque l’histoire de la philosophie. La Cité victorieuse va devenir le centre de l’activité philosophique. Le régime démocratique reste inégalitaire (les barbares, métèques, femmes et esclaves n’ont pas de droits politiques. Mais le pouvoir descend dans l’Agora, place publique ou se prennent les décisions politiques entre tous les citoyens. Ce droit légal s’appelle l’isonomie !

La parole politique se libère, elle n’est plus sacrée, devient parole publique 🡪 enjeu de pouvoir ! Le système éducatif se transforme ; d’un système veillant à former des jeunes respectueux et de bons guerriers, on passe à un système qui vise à former des citoyens rôdés à l’art de la parole 🡪 querelle entre les Anciens et les Modernes.

Des écoles d’un type nouveau s’ouvrent à Athènes. On apprend à convaincre, à devenir un politicien habile. C’est écoles sont dirigées par des sophistes (spécialistes de la rhétorique). Les sophistes sont des intellectuels qui ont une pensée politique et morale originale.

  1. Protagoras

Respecté de tous même de Socrate, il affirme que « l’homme est la mesure de toute chose ». L’homme de Protagoras est le citoyen qui donne sont opinion (doxa). Or les opinions sont changeantes, instables. La doxa change en fonction des humeurs et des circonstances. Il n’y a pas de vraie mesure, de critère de vérité. Protagoras nie toute universalité et objectivité. Cet humaniste est un relativiste radical.

  1. Socrate

Il ne peut accepter ce relativisme qui s’impose comme morale dominante. Les sophistes deviendront les ennemies des philosophes. Commence alors une lutte de pouvoir pour l’éducation des jeunes.

Les sophistes se prétendent sages, de manière arrogantes
les philosophes ne prétendent pas détenir le savoir, mais le chercher avec courage et patiente.
Socrate a deux disciples : Xénon et Platon.

La méthode de Socrate est le maïeutique (art de faire accoucher les âmes), le travail de la déconstruction de la doxa et les dialogues aporétiques. Il ne propose pas de solution, il se contente de mettre en évidence l’ignorance de chacun. Il n’est pas un sceptique, il entend indiquer qu’il existe un vrai savoir (episteme).
« Connais toi toi-même » = obligation pour l’homme de sortir de l’univers de la doxa (parole superficielle) pour faire mouvement vers l’episteme (le savoir en profondeur, la connaissance des choses).

L’enseignement de Socrate est double ; il réveille les consciences et dénonce les idées reçues et indique la voie du vrai savoir.
La mesure de toute chose c’est la raison. Sa méthode et son influence finiront par gêner ses contemporains. Il est trainé devant le tribunal pour avoir soi disant corrompu la jeunesse en la détournant des traditions, il n’honore pas les Dieux de la Cité. Il boira de la ciguë contre toute attente mais mort Socrate réveillera encore les consciences.

  1. La philosophie classique : Platon et Aristote, de la transcendance à l’immanence

Platon ne veut pas de la pensée dominante mais ne peut se contenter non plus d’une philosophie aporétique, négative et critique comme celle de Socrate. Il ne veut plus d’une pensée qui se contente d’indiquer en creux l’episteme, ce savoir vrai à partir duquel on peut juger les choses.

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