Développement Industriel Et Artisanal
Documents Gratuits : Développement Industriel Et Artisanal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pancaake922 • 27 Novembre 2014 • 2 339 Mots (10 Pages) • 851 Vues
Dès sa création, le roi demande à l’Académie de réaliser un appui au développement industriel et artisanal. En 1712, Réaumur est chargé d’un programme d'édition portant sur 250 arts, la Description des Arts et Métiers. Réaumur et l’Académie mettent au point les méthodes, élaborent le style des gravures et accumulent une immense documentation, mais le projet s’interrompt en 17258.
« L’infidélité et la négligence de mes graveurs, dont plusieurs sont morts, ont donné la facilité à des gens peu délicats sur les procédés de rassembler des épreuves de ces planches, et on les a fait graver de nouveau pour les faire entrer dans le Dictionnaire encyclopédique. J’ai appris un peu tard que le fruit d’un travail de tant d’années m’avait été enlevé »
— Réaumur, lettre à Samuel Forney, le 23 février 1756
Selon toute vraisemblance, Diderot et D'Alembert auraient fait reproduire des centaines de gravures dans leur Encyclopédie au point qu'un procès pour plagiat fut intenté par Pierre Patte contre Panckoucke qui, entre 1771 et 1783, les réimprimait au format in-4°, à Neuchâtel, en 19 volumes, avec des augmentations et annotations de J.-E. Bertrand. L'historien Maurice Tourneux conteste le plagiat et fait valoir que la maison d'édition Libraires associés avait racheté au moins les cuivres des planches en toute légalité, pour un montant équivalent à 250 000 F.
Par ailleurs, poursuivant l’œuvre de Réaumur, Henri Louis Duhamel du Monceau relançait en 1757 la Description des Arts et Métiers à laquelle Diderot empruntera des éléments notamment pour les articles « Agriculture », « Corderie », « Pipe » et « Sucre ».
1759 : révocation du privilège
Jusqu'en 1759, la publication des volumes 3 à 7 se poursuit, mais les opposants fulminent.
Après la tentative d’assassinat de Robert François Damiens contre Louis XV (le 5 janvier 1757), le parti dévot saisit l’occasion de signaler le laxisme de la censure. Il pense que le but de l’Encyclopédie est d’ébranler le gouvernement et la religion (ce qui est en partie vrai, puisqu'on trouve dans l'Encyclopédie des attaques évidentes contre l'Église et le gouvernement en place).
Planche d’anatomie.
Le pape Clément XIII condamne l’ouvrage, il le met à l'Index, le 5 mars 1759, et il « enjoint aux catholiques, sous peine d'excommunication, de brûler les exemplaires en leur possession ».
Le 8 mars 1759, à la suite des remous causés par la parution de De l’esprit de Claude-Adrien Helvétius, le privilège de l’Encyclopédie est révoqué.
D’Alembert abandonne définitivement le projet.
Article détaillé : Lettre à D'Alembert.
Dans le même temps, les libraires doivent aussi faire face à une accusation de plagiat de planches dessinées par l'Académie des sciences et destinées à la Description des arts et métiers.
Dès septembre 1759, Malesherbes permet de contourner la suppression du privilège en obtenant la permission de publier des volumes de planches ; ils paraîtront à partir de 1762. La rédaction et la publication du texte se poursuivront clandestinement.
1762-1765 : achèvement du texte
En 1762, le vent politique change : l’expulsion des Jésuites sur un arrêt du Parlement fait souffler un vent de liberté. Les volumes 8 à 17 paraissent, sans privilège et sous une adresse étrangère. En 1764, Diderot découvre la censure exercée par Le Breton lui-même sur les textes de l’Encyclopédie. En 1765, Diderot achève le travail de rédaction et de supervision, avec une certaine amertume.
1765-1772 : fin de la publication
Les deux derniers volumes des planches paraissent sans difficulté en 1772.
1769-1778 : Le procès de Luneau de Boisjermain
À partir de 1769, les libraires, Briasson en particulier, et Diderot, durent encore se défendre au procès intenté par un souscripteur mécontent, Pierre-Joseph Luneau de Boisjermain, qui se plaignait de l'augmentation du prix de l'ouvrage par rapport à ce qu'annonçait le Prospectus de novembre 1750. En effet, le projet initial avait été largement dépassé par la fougue des Encyclopédistes et était passé de 10 à 26 volumes. En conséquence, les libraires avaient fait passer le prix à 850 livres au lieu des 280 livres du prix de souscription original. En 1771, les associés durent remettre au juge les documents pertinents, qui restèrent en sa possession jusqu'à l'énoncé du jugement9. La question fut tranchée en 1778, en faveur des libraires, trois ans après la mort de Briasson.
Après 1776
Le Supplément
Article détaillé : Supplément à l'Encyclopédie.
En 1776-1777, Charles-Joseph Panckoucke et Jean-Baptiste-René Robinet font paraître un Supplément en 4 volumes de textes et 1 de planches. Deux volumes de tables paraissent en 1780. Il est à noter que Diderot ne participe pas en tant que rédacteur d'articles à cette entreprise (voir dans l'article Encyclopédistes la listes des contributeurs au Supplément).
Les 17 volumes initiaux, les 11 volumes de planches, le Supplément de 4 volumes, son volume de planches et les Tables de Mouchon en 2 volumes, constituent les 35 volumes de l'édition de base, dite de Paris, de l'Encyclopédie.
Réédition, adaptations, contrefaçons
Par ailleurs, l’édition originale fut rapidement suivie de rééditions, d’adaptations et d’éditions contrefaites.
Déjà en 1770, un éditeur suisse entreprend la publication d'une encyclopédie similaire, d'inspiration plus européenne et protestante : l'Encyclopédie dite d'Yverdon.
Une encyclopédie monumentale, issue de celle de Diderot et D’Alembert dont elle se veut une version améliorée et enrichie, paraît de 1782 à 1832 sous le nom d'Encyclopédie méthodique, dite « Encyclopédie Panckoucke ». Celle-ci comprend plus de 150 volumes de texte et plus de 50 volumes de planches.
Ainsi, si la première édition fut tirée à 4 225 exemplaires, on compte près de 24 000 exemplaires, toutes éditions
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