Marché Aux Esclaves

Utilisation d’une gamme de couleur très riche et couleurs très saturées comme le rouge sang, le jaune or ou bien le bleu azur. Ainsi on dégage des zones très contrastées entre les couleurs elles même (passage entre la table rouge et le sable) ou entre les couleurs et leur absence (passage entre les piliers et le ciel). Ce qui a pour but d’augmenter la profondeur du champ.

Perspective réductive présente (petit personnages au fond) mais aussi perspective à point de fuite (visible grâce aux blocs qui composent les arches). Ainsi le tableau s’agrandit et alors qu’on aurait pu penser que les ruines en plein centre auraient tendance à aplatir le tableau c’est au contraire elles qui offre une ouverture (à la fois vers le ciel avec les trous et aussi vers le fond lointain). Il est d’ailleurs visible que toutes les lignes du tableau courent vers Gala ou même vers les personnages qui sont loin.

En ce qui concerne la lumière, elle pose problème car il semble qu’il y en ai deux bien distinctes. Une plus visible qui vient du bord haut gauche mais la source se trouve au-delà des ruines et semble venir du plus profond du désert (cette lumière permet notamment la création des ombres. Une deuxième en revanche semble venir taper directement le dos de Gala et crée une ombre qui forme presque une perpendiculaire avec les autres ombres du tableau (l’ombre en dessous de son coude va percuter les ombres des esclaves debout près du buste). Cette opposition sert donc à mettre en valeur Gala et le buste mais comme si ils appartenaient à deux espaces différents.

On peut remarquer que le grain du tableau est très peu remarquable, Dali se qualifie par un grain très serré et une précision extrême. Il retranscrit donc à la perfection une réalité imaginaire et déformée.

Dans ce tableau il n’y a pas de texte hormis la signature du peintre dissimulée sur le bord bas droit de la table, on remarque un souci de la rendre invisible car Dali utilise la même couleur pour la table que pour sa signature.

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