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La Haine

Fiche de lecture : La Haine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2019  •  Fiche de lecture  •  693 Mots (3 Pages)  •  602 Vues

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Wittenmeyer François-Xavier 1ere L

[pic 1]La Haine est un film dramatique français en noir et blanc écrit et réalisé par Mathieu Kassovitz, sorti en 1995.

Dans la banlieue de Paris, plus précisément dans la cité des Muguets. Abdel est victime d’une bavure policière, est grièvement blessé et reste entre la vie et la mort. Des émeutes éclatent donc dans la cité. Le lendemain, nous suivons trois de ses amis. Vinz, un jeune juif très sensible mentalement (Vincent Cassel) a récupéré le Smith & Wesson d’un policier et veut se venger si Abdel meurt. Hubert, un noir plutôt bienveillant (Hubert Koundé) préfère éviter l’affrontement avec la police et cherche à calmer Vinz tout le long du film. Enfin, Saïd, un Maghrébin énormément bavard (Saïd Taghmaoui), a le rôle d’un médiateur. Le premier endroit où ils se rendent est une salle de sport détruite par les émeutiers, Vinz et Saïd retrouvent Hubert là-bas, puis sur le toit d’un immeuble où l’on voit le frère de Saïd, mais ils sont évacués par la police. A l’hôpital, ils veulent voir Abdel, mais là aussi, la police les empêche de passer. Les trois amis vont ensuite à Paris en métro pour récupérer de l’argent d’un dealer fou, surnommé Astérix. Les choses dérapent et Saïd et Hubert se retrouvent au commissariat, où ils se feront torturés par deux policiers, sous l’œil d’un stagiaire effrayé, mais passif. Le schéma est alors bien clair : les policiers traquent les jeunes des banlieues et ceux-ci haïssent les « keufs ». La tension ne cesse d’augmenter. Et à chaque scène, pour reprendre la fameuse formule que Hubert répète sans cesse : « C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages… », c’est l’atterrissage qui se rapproche. Encore un détour par un match de boxe thaï, le vernissage d’une galerie d’art où le trio sera viré puis une baston avec un groupe de skinheads et ce sera le retour vers la cité.

  La cité est devenue le symbole de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Le climat est alors propice à la violence.  La mort de Malik Oussekine en 1986, frappé par des policiers lors d’une manifestation, puis celle en 1993 de Makomé M’Bowolé, tué d’une balle dans la tête dans un commissariat, amènent la tension à son maximum dans les banlieues. Mathieu Kassovitz a fait le film «La Haine» pour montrer comment le cercle vicieux de la haine s’est mis en place en France. Comme « le mec qui tombe d’un immeuble de 50 étages », la société va dans le mur, semble nous dire le réalisateur.«La Haine» n’est pas centré uniquement sur les violences policières. Le quotidien des jeunes de banlieue est également un élément important. Il semble tourner autour de l'ennui et de trafic comme ceux d'Hubert qui «vend» pour littéralement dégager de la cité. Une affiche publicitaire est présente tout le long du film : « L’avenir, c’est vous » ce qui est faux car ils n'ont pas les moyens d'avoir un avenir. Mathieu Kassovitz a tourné le film en couleurs et l’a ensuite retranscrit en noir et blanc pour que l’ambiance désolée des banlieues apparaît plus clairement et le film gagne en qualité esthétique. L’univers visuel des banlieues est parfait, du béton partout,des salles de sports dévastées et des places de jeux abandonnés montre bien que l’état ne porte pas attentions aux cités et la laisse mourir.

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