Un Chien Andalou
Compte Rendu : Un Chien Andalou. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar herbajah • 16 Juillet 2013 • 383 Mots (2 Pages) • 1 089 Vues
Un chien andalou est un court métrage sorti en juin 1929. Il est réalisé par Luis Buñuel d’après un scénario de Luis Buñuel et Salvador Dalí, un des plus grands surréalistes.
Petite anecdote, « En arrivant chez Dalí, invité à passer quelques jours, je lui racontais que j'avais rêvé, peu de temps auparavant, d'un nuage effilé coupant la lune et d'une lame de rasoir fendant un œil. De son côté il me raconta qu'il venait de voir en rêve, la nuit précédente, une main pleine de fourmis. Il ajouta : "et si nous faisions un film, en partant de ça ?" » Un chien andalou est né ainsi.
Le scénario est écrit en 6 jours, par un procédé proche de celui du cadavre exquis, propre aux surréalistes, les deux hommes ont écrits au fur et a mesure leurs rêves
Le montage est direct, transparent, reflète ce processus et met en lumière ce jeu d’association.
Qualifié de labyrinthe de sens, ce film unique résiste à l'analyse
La construction du film : tel un rêve, association d’image et de scène avec pour seuls lien logique quelques personnages (et le décor : principalement l’intérieur parisien)
Temps et espace échappent à tout repère. Les cartons font mine de rythmer le film (pastiche d'une narration classique) en déniant à la chronologie tout caractère plausible
Des objets et des personnages inattendus apparaissent et disparaissent, laissant le spectateur libre de leur attribuer une part de réalité, d'imagination, ou de souvenir (objets de l'enfance, fourmis, revolvers, pianos chargés d'ânes morts ; un personnage hermaphrodite qui connaît une fin tragique, un double du héros abattu par le héros lui-même, un boiteux passionné, des séminaristes ligotés.)
Face aux événements, les personnages réagissent d'une façon assez ordinaire - du moins sans commune mesure avec la perplexité qui nous saisit - par des expressions ou des gestes assez clairs, empruntés au cinéma d'alors.
Le récit est disloqué par des changements subits de lieux (un bois, une plage) et par des intertitres indiquant des sauts temporels de plusieurs années en avant ou en arrière. Le film se conclut sur une plage où les deux personnages principaux, l'homme et la femme, paraissent former un couple heureux, avant d'être « au printemps » à la fois ensablés vivants et la proie des insectes.
C’est un film qui ne se comprends pas, mais qui s’interprète.
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