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La marque Charles Jourdan

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Par   •  7 Avril 2013  •  1 822 Mots (8 Pages)  •  1 172 Vues

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L’histoire de la marque Charles Jourdan remonte au début du XXe siècle, quand les usines de chaussures se faisaient encore rares, et la concurrence quasi inexistante. Charles Jourdan donne son nom à une entreprise de chaussures en 1919, et commence à produire dans un atelier situé à Romans. Il faudra attendre quatre ans pour que le chausseur parvienne à empiler les premières briques de son usine.

Grâce à une équipe de commerciaux dynamiques, Charles Jourdan prend rapidement de l’ampleur en France, puis à l’étranger. En 1939, Charles Jourdan produit 400 paires de chaussures par jour, et ce n’est qu’un début…

Années 40, premiers succès…et interruption

Dans les années 40, Charles Jourdan est la marque où viennent se fournir toutes les femmes, y compris les plus fortunées que l’on voit apparaître sur le grand écran. Marlene Dietrich, Michelle Morgan, Marylin Monroe, et même Edith Piaf passent leur pied dans les créations du français.

Avec les affres de la seconde guerre mondiale, et la crise financière qui s’en suit, les entreprises perdent leur clientèle. La production allant de mal en pis, la maison est obligée de s’interrompre pendant quelques années. La mode est reléguée à un second plan, les femmes n’ont plus le temps de se préoccuper de leur apparence.

Années 60, le tournant chic

Avec la Libération, Charles Jourdan renaît mais cette fois-ci ce sont les fils du fondateur qui reprennent l’affaire. René, Charles et Roland occupent chacun un poste à responsabilités. L’esprit créatif de la bande, Roland Jourdan, devient le président de l’entreprise, et avec sa nomination est célébrée l’ouverture en 1957 du premier magasin boulevard de la Madeleine.

Très chic, très parisienne, la marque Charles Jourdan signe en 1959 un contrat avec Christian Dior, et figure bientôt sur les podiums de Balenciaga, Guy Laroche, Pierre Cardin et Givenchy de ses adorables souliers… Le chiffre d’affaire s’envole, avec lui une identité française, qui charme bientôt les américains.

Ingénieux, et surtout modernes pour l’époque, les fils de Charles Jourdan s’associent aux stylistes Roger Vivier et André Perugia pour donner naissance à de nouvelles lignes. De leurs mains adroites naissent des courbes magnifiques, des talons féminissimes qui signeront le succès de la marque française. Charles Jourdan produit alors 650 000 paires par an.

Revers de fortune

C’est avec les années 80 que la marque Charles Jourdan perd de l’altitude. Prise en défaut dans son grand amour de la tradition, la griffe voit des concurrents jaillir de partout. Alors que des pays émergents tels que la Tunisie, le Portugal et la Chine commencent à s’éveiller, la marque française devient ringarde.

Après le décès en 1976 du fondateur, et le retrait définitif de Roland Jourdan, l’entreprise bat de l’aile. Malgré les actions de quelques investisseurs, le prestige que l’on connaissait à la marque est déjà enfoui sous la crise financière. Bien que la direction maintienne la qualité des cuirs et le confort de ses articles, Charles Jourdan est obligée de réduire sa production, qui passe de 650 000 modèles annuels à 500 000.

Contre vents et marrées, le succès brûle

Grâce aux nouveaux chemins empruntés par la griffe, tels que des lignes d’accessoires, de bijouterie, de prêt-à-porter ou encore de parfumerie, Charles Jourdan reste à flot. La griffe CJ bis, proposant une gamme de prix plus abordable, naît aux alentours des années 90. Avec elle une nouvelle clientèle surgit, plus jeune, et sensible aux couleurs vives que propose la griffe.

C’est ainsi qu’au cours de l’année 2003 est nommé au poste de directeur artistique le canadien Patrick Cox. S’amusant des lignes droites et géométriques propres aux chaussures françaises, l’homme parvient à séduire à nouveau les femmes, grâce à sa touche personnelle, sexy à souhait. Mais soucieux du bon fonctionnement de sa propre griffe, Patrick Cox cède deux ans plus tard sa place au styliste Josephus Timister.

Réalisant encore aujourd’hui près de 90% de sa production à Romans, la marque Charles Jourdan possède 400 points de ventes à travers le monde. Même si le nouveau millénaire a été synonyme de crise pour l’entreprise, rien ne semble encore prédestiner d’un effondrement. Résistant tant bien que mal à une concurrence ardue, Charles Jourdan restera une maison de confiance, aux produits d’une qualité ancestrale. Un savoir faire qui portera certainement chance à la griffe dans l’avenir.

Les talons existent depuis des siècles et favorisent l'histoire des hommes mais surtout des femmes. Personne ne sait exactement à quelle époque les talons ont été inventés, cependant ceux-ci ont été portés par des hommes et femmes pour des raisons diverses dans différentes cultures. Bien que les chaussures à talons hauts soient représentées sur les murs antiques des temples et sur les tombes égyptiennes, elles ont tout d'abord été portées durant la Grèce Antique1.

Il est traditionnellement raconté qu'en 1533 lorsque Catherine de Médicis épouse Henri II de France, elle portait des talons fabriqués sur mesure par des cordonniers à Florence (Italie) pour son mariage, apportant cette mode à la Cour de France2. Néanmoins, cette histoire est probablement apocryphe, les premières représentations de chaussures à talons hauts en Europe ne datant que de 15803.

Mary Tudor était la toute première reine à vouloir porter des talons fabriqués aussi hauts que possible. Depuis cette période au XIXe siècle, les talons hauts étaient fréquemment portés aussi bien par les femmes que par les hommes. Autour des années 1660, un cordonnier du nom de Nicholas Lestage fabrique des chaussures à talons pour Louis XIV. Certains talons mesuraient plus de 10 cm et d'autres étaient décorés de bijoux. Ce type de chaussure fit immédiatement succès auprès des dames.

Au plus tard du XVIIIe siècle, les talons bas sont fabriqués pour la Révolution française. Durant la Révolution, ces talons étaient associés à la richesse et à la noblesse. Depuis, les talons ont été bannis du marché jusqu'à un retour massif à la fin du XIXe siècle.

• Talon abattu : talon évasé vers le haut, créant un profil en surplomb ;

• kitten heel : petits talons aiguille d'une hauteur comprise entre 3,5 et 5 centimètres ;

• Talon aiguille : talon haut, de plus de 7 cm, et très effilé vers le bas.

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