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Les caractéristiques dominantes du Siècle des Lumières

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Par   •  24 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 614 Mots (11 Pages)  •  1 929 Vues

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Le siècle des Lumières

1) Présentation :

Le « siècle des Lumières » tire son nom du mouvement intellectuel, culturel et scientifique aux multiples manifestations connues sous le nom de Lumière. Il est souvent utilisé dans la littérature historique. Ce terme désigne le 17e siècle européen qui critique l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique. L'expression était déjà fréquemment employée par les écrivains de l'époque, convaincus qu'ils venaient d'émerger de siècles d'obscurité et d'ignorance et d'entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l'humanité. L’un des textes fondateurs qui inaugure le mouvement des Lumières en France est le Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle. L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reprendront à leur compte les mêmes combats que Pierre Bayle. Les idées de Pierre Bayle trouveront aussi un écho puissant chez Montesquieu, qui introduit en philosophie politique des notions décisives,Voltaire, héros de la lutte contre l'obscurantisme et les préjugés, et surtout chez Condorcet le théoricien de l'idée de progrès chère aux Lumières.

2)Les traits dominants :

Le siècle des Lumières est marqué par une vision renouvelée et élargie du monde héritée de questionnements, parfois angoissés, du dernier quart du 16e siècle. Des traits marquants d’une pensée moderne s’y affirment et peuvent être retenus :

la réflexion politique et les progrès de l'esprit critique,

l’affirmation de l’idée de tolérance dans une Europe marquée par les divisions religieuses et autres...

Ces champs de réflexions, qui allaient former le socle de la philosophie des Lumières traversent le siècle et influencent de nombreux domaines.

3)Contexte historique :

C’est une époque de réflexion et de contestation.

La Révolution française a longtemps été vue comme et son achèvement. Cependant, plus pensée que chronologique, la notion de « siècle des Lumières » est définie par un ensemble d’objets, de courants de pensée.

4)Nom d'auteur :

Voltaire (1694-1778) : écrivain, poète, dramaturge,

essayiste, historien et philosophe, incarne presque

à lui seul le siècle des Lumières.

Rousseau (1712-1778) : écrivain et philosophe

français qui occupe une position transitoire dans

le mouvement des Lumières.

5)Nom de scientifique :

d'Alembert (1717-1783) : Philosophe, mathématicien

Lavoisier (1743-1794) : Chimiste, philosophe, économiste.

Il est père de la chimie moderne.

6) Genre littéraire :

°°Les comtes :

Chapitre XXII - De la tolérance universelle (de voltaire paru en 1723)

      Il ne faut pas un grand art, une éloquence bien recherchée, pour prouver que des chrétiens doivent se tolérer les uns les autres. Je vais plus loin : je vous dis qu'il faut regarder tous les hommes comme nos frères. Quoi! mon frère le Turc ? mon frère le Chinois ? le Juif ? le Siamois ? Oui, sans doute; ne sommes-nous pas tous enfants du même père, et créatures du même Dieu ?

      Mais ces peuples nous méprisent; mais ils nous traitent d'idolâtres! Hé bien! je leur dirai qu'ils ont grand tort. Il me semble que je pourrais étonner au moins l'orgueilleuse opiniâtreté d'un iman ou d'un talapoin si je leur parlais à peu près ainsi :

      "Ce petit globe, qui n'est qu'un point, roule dans l'espace, ainsi que tant d'autres globes; nous sommes perdus dans cette immensité. L'homme, haut d'environ cinq pieds, est assurément peu de chose dans la création. Un de ces êtres imperceptibles dit à quelques-uns de ses voisins, dans l'Arabie ou dans la Cafrerie : "Ecoutez-moi, car le Dieu de tous ces mondes m'a éclairé : il y a neuf cents millions de petites fourmis comme nous sur la terre, mais il n'y a que ma fourmilière qui soit chère à Dieu; toutes les autres lui sont en horreur de toute éternité; elle sera seule heureuse, et toutes les autres seront éternellement infortunées."

      Ils m'arrêteraient alors, et me demanderaient quel est le fou qui a dit cette sottise. Je serais obligé de leur répondre : "C'est vous-mêmes." Je tâcherais ensuite de les adoucir; mais cela serait bien difficile.

      Je parlerais maintenant aux chrétiens, et j'oserais dire, par exemple, à un dominicain inquisiteur pour la foi : "Mon frère, vous savez que chaque province d'Italie a son jargon, et qu'on ne parle point à Venise et à Bergame comme à Florence. L'Académie de la Crusca a fixé la langue; son dictionnaire est une règle dont on ne doit pas s'écarter, et la Grammaire de Buonmattei est un guide infaillible qu'il faut suivre; mais croyez-vous que le consul de l'Académie, et en son absence Buonmattei, auraient pu en conscience faire couper la langue à tous les Vénitiens et à tous les Bergamasques qui auraient persisté dans leur patois ?"

      L'inquisiteur me répond : "Il y a bien de la différence; il s'agit ici du salut de votre âme : c'est pour votre bien que le directoire de l'Inquisition ordonne qu'on vous saisisse sur

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