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Etude d'un texte traitant le siècle des lumières.

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Par   •  1 Mai 2013  •  595 Mots (3 Pages)  •  1 183 Vues

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dffsy a a a a z e e r e rt e tVIIIe siècle n’est pas le siècle des Lumières, mais une époque « d’accession aux Lumières » (§ 7). Il en appelle ainsi au pouvoir politique pour qu’il laisse les hommes, considérés dans leur ensemble, travailler à diminuer les obstacles qui les empêchent d’accéder à l’état de majorité. Kant rend hommage à Frédéric II le Grand [2] qui a permis, par une politique relativement libérale, la diffusion de travaux novateurs au XVIIIe siècle.

Un prince éclairé est un prince tolérant qui permet aux idées de circuler et de trouver son public. Même en matière de religion, l’expression publique et libre de jugements s’écartant de la doctrine officielle de l’Eglise, ne porte pas préjudice au gouvernement et à la sûreté du prince. Et pour cause, dans un régime de liberté, « les hommes travaillent eux-mêmes à s’arracher peu à peu à leur grossièreté » (§ 8), ils sont donc moins violents. En outre, dans un tel régime, chacun pouvant raisonner autant qu’il veut, du moment qu’il obéisse, « il n’y a pas le moindre souci à avoir pour la tranquillité publique et le corps commun » (§ 8).

Dans ce texte traitant de l’accès aux Lumières, Kant considère comme essentiel les questions religieuses, cela pour deux raisons :

ce sont les motifs invoqués par les princes pour se poser en tuteur vis-à-vis de leurs sujets ;

la minorité en matière de religion est la plus nuisible et la plus déshonorante de toute. Un chef d’Etat éclairé favorisant les Lumières ne s’arrête cependant pas à la liberté de penser en matière de religion, mais il étend cette liberté à la législation elle-même. « Il est dans danger, affirme Kant, de permettre à ses sujets de faire de leur propre raison un usage public et de proposer publiquement au monde leurs pensées sur une meilleure rédaction de ces lois, avec, s’il le faut, une franche critique de celles qui sont en vigueur » (§ 9). Il donne pour cela l’exemple de Frédéric II.

Quelqu’un d’éclairé « n’a pas peur de l’ombre » (§ 10) enchérit Kant, un Etat libre peut oser dire : « Raisonnez tant que vous voulez, et sur tout ce que vous voulez, mais obéissez ! ». Etrange paradoxe note Kant, puisqu’« un degré supérieur de liberté civile semble avantageux à la liberté d’esprit du peuple » alors qu’il lui impose de l’autre côté « des limites infranchissables ». En fait continue-t-il : « un degré moindre lui donne au contraire toute la place pour s’étendre de tout son pouvoir » (§ 10). Une fois que l’humanité, sortie de la minorité, laisse éclore en elle le goût pour la pensée libre, penchant naturelle de cette humanité, la disposition d’esprit du peuple change : il devient un public et par là, il est plus apte à agir librement et à réagir sur les principes du gouvernement « lequel trouve profitable pour lui-même de traiter l’homme, qui est dès lors plus qu’une machine, conformément à sa dignité » (§ 10).

Conclusion

Nous avons vu que Kant distinguait l’usage public de la raison (où j’use de ma raison en tant qu’homme) de son usage privé (où je raisonne en tant que membre d’un corps ou d’une Eglise). Cette distinction est fondamentale, car elle aménage aux idées et

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