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Diverses Informations Sur Le Surréalisme

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Par   •  8 Avril 2013  •  4 303 Mots (18 Pages)  •  1 003 Vues

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Il faut distinguer deux formes de peintures surréalistes : celle qui laisse place à d’authentiques automatismes et qui conduit à des inventions dans la liberté du geste comme chez Miró ou André Masson pour citer les meilleurs : et celle qui n’est que la transcription appliquée dans un style souvent proche de celui de la Renaissance d’images insolites patiemment élaborées comme chez Dali ou Toyen pour citer les plus célèbres.

Ni l’une ni l’autre ne correspondent au tempérament de Picasso : elles s’opposent à sa volonté de création consciente. Ce qui a pu entraîner une confusion, c’est la présence de certaines formes aux découpes apparemment arbitraires et assurément insolites et la mise en place de ces formes sans constituer cependant à proprement parler un retour à la perspective.

Si la distribution des éléments d’un corps humain dans la peinture de Picasso nous apparaît parfois surréaliste, cela ne signifie pas que nous ne percevons pas les raisons de Picasso. Dans l’Acrobate de 1930, on voit très bien le parti plastique et la volonté d’inclure un corps dans un format carré. Mais les volumes découpés des Figures au bord de la merpeuvent être comparés à des poupées brisées dont les fragments auraient été rassemblés par un enfant fou ou un vieillard aveugle. Pourtant en y regardant bien et surtout sans préjugé, ces deux visages qui s’affrontent, langues tirées comme pour s’embrasser ou se mordre, ces jambes entrecroisées, cette paire de seins qui occupe le centre de la toile, tout y est pour nous donner non seulement le sens mais le sentiment de cette étreinte sauvage. Comme dans la Baigneuse jouant au ballon.

Ces rencontres qui aboutissent à des effets concertés ne peuvent être fortuites et la parenté avec le Surréalisme est purement formelle, uniquement extérieure. Il en va de même avec la Femme assise au bord de la mer qui, avec son corps largement ouvert sur l’espace lointain, avec ses formes déchiquetées et agressives permet des rapprochements avec certaine période de Dali. Mais alors que Dali tente de nous faire pénétrer dans un univers onirique le plus souvent gratuit, c’est-à-dire sans signification particulière, Picasso trouve dans ce procédé de découpage en parties anatomiques le moyen d’exprimer l’agressivité irraisonnée du personnage, sa bêtise et sans doute l’angoisse qui ronge déjà l’Europe malade des années trente. Ces monstres apparaissent rétrospectivement comme une anticipation des désastres qui menaçaient le monde. Cette expression violente du désespoir ira en s’exaspérant jusqu’à l’explosion de Guernica et desFemmes qui pleurent. Entre temps, il y aura un merveilleux répit avec les portraits de femmes tout en rondeurs, surtout avec le portrait de Marie-Thérèse.

En compagnie de son ami, le sculpteur espagnol Julio Gonzalez, il a commencé par travailler le métal, assemblant des objets usuels pour faire naître des personnages inattendus. Ces figures symboliques d’une grande rigueur plastique manquaient sans doute de présence. Elles ne correspondaient qu’au squelette de sa peinture, à sa structure, à sa composition. Dans le bois, il taille de longues figurines féminines. Enfin, la terre lui apporte le volume, d’amples surfaces à moduler et le contrôle concret des déformations expressives qu’il ose dans sa peinture. Pour Picasso, il n’y a pas de disciplines séparées consacrées à la traduction d’expressions différentes, il n’y a pas de matériaux nobles et de matériaux pauvres ; tout pour lui est art ou peut le devenir et tous les moyens de l’homme peuvent participer à la concrétisation de l’idée qu’il poursuit.

Cette période para surréaliste est marquée également par le mythe du Minotaure et la réapparition du thème de la corrida. Les deux sont cousins. Pour l’Espagnol qu’est Picasso, la corrida exerce une fascination indéniable et signifie beaucoup : le taureau est un emblème de force pure mais aussi de virilité. Le mythe grec n’est que poétisation de ce symbole. Le Minotaure, mi-homme, mi-taureau, issu de l’accouplement de Jupiter et de Pasiphaé, exigeait régulièrement le sacrifice d’une jeune vierge.

Chez Picasso, le taureau-minotaure est tantôt le séducteur accroupi parmi des femmes nues, tantôt le monstre meuglant dans une arène qui n’appartient plus au folklore espagnol mais devient le site idéal de combats où se joue le destin de l’homme. L’ambiguïté du thème est mise en valeur dans des compositions différentes, traitées dans des styles divers, parfois même contradictoires, jusqu’à ce sommet de l’art qu’est Guernica.

Des oeuvres de cette période:

PEINTURE ARTISTIQUE ET SCULPTURE

Le mouvement surréaliste s'épanouit à partir de 1919, année de la publication des Champs magnétiquesde Breton et Soupault et de la réalisation des premiers collages de Max Ernst. En 1969, il proclame, en France, sa propre dissolution.

Le problème des critères

Qu'est-ce qui distingue une œuvre d'art surréaliste ? À cette question, les surréalistes ont souvent répondu qu'est surréaliste ce qui est fait par les surréalistes ou encore ce qui a été jugé tel par les surréalistes. Ceci sous-entend que le mouvement ne se bâtit pas sur des activités séparées, mais réunies au sein d'une collectivité agissante et pensante. Cette dernière se définit en premier lieu par ses relations d'hostilité avec le milieu environnant. La qualification surréaliste désigne donc une activité collective, fondée sur un certain nombre de principes communément admis par les participants. Et le manquement à ces principes entraîne l'exclusion tant pour l'individu que pour les œuvres par lui produites. Le meilleur exemple en serait l'exclusion de Max Ernst lorsque celui-ci reçut en 1954 le Grand Prix de peinture de la Biennale de Venise. Aux yeux des surréalistes, en effet, il n'est pas concevable que les œuvres continuent d'être subversives lorsque leur auteur a fait acte de soumission à l'égard de l'idéologie dominante et de ses institutions. La qualification surréaliste apparaît donc avant tout comme une qualification morale, qu'elle porte sur un homme (ou une femme) ou sur une œuvre d'art. Mais il va de soi que cette qualification morale découle d'une relation avec les principes fondateurs du surréalisme, qui, eux-mêmes, ont un double aspect, à la fois éthique et esthétique.

Les

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