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Constantin Brancusi, le maître de l'abstraction sculpturale

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Par   •  28 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 904 Mots (8 Pages)  •  1 179 Vues

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Constantin Brancusi, le maître de l'abstraction sculpturale

Constantin Brancusi (1876-1957) est un sculpteur et un photographe né en Roumanie en 1876. Après avoir fait une formation à l'Ecole des Beaux-Arts de Bucarest, il quitte la Roumanie pour Paris en 1904. Il est le premier sculpteur à ouvrir l'art du XXe siècle sur l'abstraction ainsi qu'à ouvrir la voie à la sculpture surréaliste.

La raison pour laquelle il a été critiqué, était la démarcation et l'abstraction de ses oeuvres, qui ne correspondait pas à l'esthétique. Les variations avec lesquelles il travaille dérangent les conceptions traditionnelles. Brancusi travaille en série. Il utilise la pierre, le bois et le bronze comme éléments de son oeuvre. Il rencontre les grands artistes de son époque : Marcel Duchamp, James Joyce, Tristan Tzara, Max Ernst, Erik Satie, Fernand Léger. Dans son testament, il donne à la France la totalité de son oeuvre, fondatrice de toute la sculpture moderne.

Constantin décide de sculpter avec simplicité. Il maîtrise très bien la taille de la pierre , visible dans sa Tête de jeune fille (1909). Il recherche la pureté de la forme. Ce qui l'interéssait n'était pas la forme mais l'essence de la chose. Dans les portraits de femmes, c'est l'essence de la psychologie de la femme qu'il recherche et non l'apparence. Brancusi affirme : « ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, mais l’essence des choses. Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface des choses »

Brancusi sculpte La Muse endormie qui est en bronze en 1910. Il s'agit d'une tête de femme dont les yeux sont fermés. Le sculpteur a donc représenté une muse, une figure mythique. Il se pourrait qu'elle soit une des neuf muses de l'antiquité ou bien sa muse à lui. Le thème de la femme endormie est souvent présent dans ses sculptures. Il se pourrait que ce thème se rapproche de celui de la femme abandonnée ou endormie dans le courant symboliste en 1890. En représentant la femme, il cherche à représenter le monde intérieur. Brancusi traite également du thème du sommeil. Ses muses sont toutes endormies. Sa muse a toujours une forme ovale. Il en simplifie les formes de sorte à former un ovale, forme essentielle de la tête humaine. Cette forme géométrique se fonde sur la courbe. Contrairement aux cubistes, qui privilégiaient les lignes droites et les angles, Brancusi ne se focalise pas sur les formes. Ses formes ne sont pas symétriques. En décidant de ne pas fixer cette sculpture sur un socle mais en la posant uniquement sur une plaque de marbre, il lui donne une certaine légèreté. Il a pour but la simplicité, c'est pourquoi il exploite des motifs récurrents tels que la courbe, la colonne ou l'oeuf (l'ovale). Elle « n'est pas un but dans l'art, mais on arrive à la simplicité malgré soi, en s'approchant du sens réel des choses ».

De plus, il reproduit une tête d'enfant endormi similaire à la muse endormie, ainsi que portrait de mademoiselle Pogany. La tête est constamment présentée sous forme ovoïde. C'est également ce que l'on remarque dans Prométhée, le Nouveau-né et Le Commencement du monde. Brancusi choisit la voie de la pureté formelle.

Le portrait de Mme L.R représente une figure en une seule pièce de bois, qui se tient debout, ses parties sont visuellement distinctes. Le titre nous invite à penser qu'il s'agit d'un portrait de femme. La sculpture est composée d'une tête ou une coiffure en forme de casque ou d'éventail, montée sur un cou en forme de balustre. Toutes les autres parties sont abstraites, on devine néanmoins les épaules et le buste ou le torse de la femme, ainsi que sa jambe posée sur un pied circulaire.

En 1907-1908, il sculpte le baiser , dans lequel il cherche une nouvelle réalité plastique. Selon lui, la sculpture a une fonction spirituelle qui ne se trouverait pas dans l'apparence de ses oeuvres mais dans la matière. « C’est en taillant la pierre que l’on découvre l’esprit de la matière, sa propre mesure. La main pense et suit la pensée de la matière. » Le baiser est une sculpture en pierre, dans laquelle apparaissent deux figures vues de profil, un homme et une femme. Ces deux figures s'entrelacent, ce qui nous fait penser qu'il s'agit d'un être unique vu de face. Il s'agit d'une métaphore de l'artiste face à sa matière. L'idée qui réside dans cette sculpture est celle de l'amour, comme fusion des êtres séparés. La différence entre l'homme et la femme tombe, ce qui crée l'unité du couple.

Un autre thème qui revient souvent dans ses sculptures : celui de l'oiseau. Il a consacré plusieurs dizaines d'années sur ce thème, dont il a construit plusieurs versions avec de nouvelles formes et dans des matériaux différents. Il ne voulait pas représenter l'oiseau même mais son envol. Le vol symbolise l'ascension vers le spirituel, il est équivalent au bonheur. Entre 1910 et 1944 il crée 29 oiseaux. Brancusi recherche l'éternité dans ses oeuvres, il voudrait les faire durer, et utilise donc des matériaux qui font durer, tel que le marbre, le bronze, et le chêne. Il réalise donc un bronze de l'oiseau Maïastra en 1912. Cet oiseau était connu car il représentait un guide vers l'au-delà. Il a eu une grande signification dans certaines régions. C'est un oiseau mythique, qui évoque

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