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Anouar Brahem à l'ouverture du festival de carthage

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Par   •  4 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  610 Mots (3 Pages)  •  865 Vues

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ANOUAR BRAHEM A L’OUVERTURE DU FESTIVAL DE CARTHAGE

Berceuse joviale

Pour le cinquantenaire du festival de Carthage, Anouar Brahem, vedette du premier bal, a déjà placé la barre très haut pour les artistes qui succèderont sur le mythique amphithéâtre de la banlieue nord, jusqu’au 16 août. Son spectacle était, tout simplement, splendide.

On en parle depuis déjà quelques semaines, plus précisément depuis la divulgation du programme de cette édition particulière du festival de Carthage. L’évaluation proactive est plutôt mitigée, alors que Sonia M’barek, la directrice de la dernière minute, promet de remettre les pendules à l’heure : le festival de Carthage ne peut qu’être un label de la qualité historique. Bingo ! Si l’on compte se servir du bal d’Anouar Brahem comme barème, on peut prévoir que le cinquantenaire remportera l’un des plus grands triomphes dudit festival.

A marquer d’une pierre blanche

Après 22 ans d’absence, le retour d’Anouar Brahem au festival de Carthage est à marquer d’une pierre blanche. Son spectacle « Souvenance » a fait songer les esprits et a charmé les tympans d’une assistance affichant le plein. Durant près d’une heure trente, les instruments à corde ont érigé un bain de jouvence. C’est que notre compatriote n’était pas l’unique acteur de cette réussite. Il était accompagné, en plus de ses trois compagnons de route, François Couturier au piano, Klaus Gesing à la clarinette basse, Bjorn Meyer à la basse, de l'Orchestre de Chambre de Tallinn écossais. Anouar Brahem franchit une nouvelle étape dans son parcours artistique. Son luth se distingue dans une forêt d’instruments à cordes se succédant à tour de rôle. Mais aussi au milieu d’un bruit de fond rappelant les premiers moments de la révolution tunisienne. L’ensemble des musiques a créé des mélodies qui tiennent en haleine tout en traduisant la virtuosité de l’artiste. Les notes musicales oscillent entre les rythmes occidentaux et les rythmes orientaux, incrustant un orchestre unique mêlant Orient et Occident et formant une symphonie inédite. Ils reflètent tantôt une ambiance joviale, tantôt une atmosphère lancinante. Dans les deux cas, ils composent une berceuse raffinée.

Assistance coopérative

Le spectacle s’identifie à la berceuse car il a su « apprivoiser» la foule immense qui est accourue à Carthage. Elle était prête à l’écoute. Seules les avalanches d’applaudissement coupaient son silence et son attention presque parfaits. Ainsi, a-t-elle donné des ailes à Anouar Brahem pour réussir son aventure. On dit aventure dans le sens qu’il est parvenu à réussir un concert de musique de chambre dans un espace ouvert. Un défi de taille réussi grâce au génie des artistes, au beau temps et à la complicité des spectateurs. D’ailleurs, en guise de remerciement, Anouar Brahem a pioché dans son répertoire pour revivre le bon vieux temps à travers la musique de « Ritek ma Naâref win ». Ce moment a introduit tout le monde dans un état de transe merveilleux et les gradins de l’amphithéâtre se sont transformés en une grande chorale. A noter que ladite chanson a été chantée par Lotfi Bouchnak et écrite par Ali Louati, il y a 22 ans. Anouar Brahem

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