TPE - Les préjugés
TD : TPE - Les préjugés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mayou97230 • 23 Octobre 2019 • TD • 3 709 Mots (15 Pages) • 972 Vues
Introduction
Les préjugés sont une tare comportementale pour le vivre ensemble. En d’autres termes, le vivre ensemble, c’est la cohabitation harmonieuse des individus les uns avec les autres. Donc, par déduction, les préjugés ont une incidence sur celle-ci.
Si on en croit son étymologie, le terme préjugé est composé du préfixe « pré » qui signifie « avant » et du mot latin « judicare » qui signifie juger. Alors le préjugé est un jugement préconçu fait à partir de données insuffisantes pour rendre un jugement équitable. Ce jugement est souvent formé à l’avance selon certains critères personnels, qui orientent en bien ou en mal les dispositions de l’esprit à l’égard de cette personne ou de cette chose. Généralement, ce sont des a priori défavorables sur les autres individus qui peuvent se manifester sous forme de sentiments hostiles tels que le mépris ou la haine.
D’autres mots comme cliché, stéréotype ou encore idées reçues sont souvent employés comme des synonymes du mot « préjugé », toutefois ils n’ont pas exactement la même signification. [pic 1]
Les stéréotypes, clichés et idées reçues sont des croyances répandues sur les catégories de personne. Par exemple, les portugais poilus ou les chinois qui mangent du chien sont des stéréotypes.
D’ailleurs le stéréotype, qui vient du latin « Stéréos » signifie solide, et « tupos », lui, signifie « empreinte/caractère ». Avant le stéréotype était un procédé typographique, désignant une sorte d’imprimante aux caractères en relief, sur lesquels étaient moulés des mots, qui étaient imprimés sur des planches de bois. Cette impression était peu couteuse, rapide, mais de faible qualité. En effet, sa première utilisation dès le départ était rigide, répétée et figée.
Contrairement au stéréotype, le préjugé lui est fondé sur nos propres connaissances, nos sens et quelques fois sur des clichés, il reste notre propre opinion. Par exemple lorsqu’on se dit c’est le début week-end, ce jeune homme va surement rentrer ivre nous avons un préjugé.
Néanmoins, ils agissent tous d’une manière ou d’une autre sur la vie commune. Alors, la question que nous nous poserons au cours de cet exposé est la suivante :
En quoi les préjugés affectent-ils le vivre ensemble ?
Pour cela nous étudierons les effets du préjugé sur le vivre ensemble tout au long de ce dossier. En premier lieu, nous analyserons la propriété universelle des préjugés, ensuite nous aborderons les conséquences du comportement humain, et enfin l’influence du préjugé sur le vivre ensemble.
I. Universalité des préjugés
- Le fonctionnement neuronal du préjugé
- La création du préjugé
Les stéréotypes sont des structures cognitives qui contiennent des connaissances et des représentations de chaque groupe social. Les caractéristiques de chaque groupe sont catégorisées, et stockées dans notre mémoire comme l’illustre le schéma suivant.
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EUROPE
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Italie France Angleterre
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Pizza Art Elégance Romantisme Pluie Thé
Grace à cette organisation, nous pouvons évaluer en une fraction de seconde le groupe d’appartenance d’un individu. Seulement, dans la création du préjugé, un second facteur rentre en compte: il s’agit de la mémoire sensorielle. Son intervention est indispensable, puisque c’est elle qui permet au cerveau d’identifier les différentes données qu’il devra classifier.
- Le préjugé automatique
Le préjugé est régit par des émotions qui sont elles mêmes produites par différentes parties du cerveau, notamment l’amygdale. C’est dans cette zone que se construisent les émotions, et en particulier la peur. L’amygdale prévient la menace, et le danger.
Selon une étude de Jaclyn Ronquillo, au cours de laquelle des personnes blanches soumises à une imagerie par résonnance fonctionnelle (un procédé permettant d’analyser indirectement l’activité cérébrale), sont face à des images de personnes aux diverses couleurs de peau ; on remarque que l’activité de l’amygdale est plus élevée à la vue des personnes noirs, qu’elle ne l’est à la vue des personnes blanches. Les chercheurs en déduisent que les physiques de type africains suscitent une peur inconsciente chez les personnes de couleur de peau blanche.
Cette expérience confirme que la crainte joue un rôle dans l’émission du préjugé. Ce dernier devient alors incontrôlable.
Mais cette étude révèle également qu’une autre région du cerveau à pour tâche de diminuer l’activité de l’amygdale. Il s’agit du cortex préfrontal, c’est cet organe qui va exploiter les émotions et sera à l’origine des réactions comportementales de l’être humain. Mais, malgré ses aptitudes à décider comment retranscrire les sentiments, le cortex préfrontal ne peut pas éviter le préjugé, puisque ces sentiments sont directement liés à l’environnement auquel on est exposé.
- La non-abstraction
Le cerveau enregistre certaines caractéristiques propres à chaque groupe et êtres humains. Quand une personne s’approche, il ne fait pas abstraction des données requises, il aura plus tendance à associer les similitudes des différentes caractéristiques qu’il a reçu avec les nouvelles informations ce qui renforce ce qui est dit précédemment.
D’ailleurs au- delà de sa facilité à créer et garder les préjugés, certains mot propres, à chacun, faciliteront la catégorisation d’un groupe ou d’un individu à cause de la mémoire cognitive. De la même manière, certains sens seront plus réactifs que d’autres à la reconnaissance des données. D’une personne à l’autre, la ville de Paris sera reconnue à l’entente du mot « France » ou à la vue de « la tour Eiffel »
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