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TPE LEIGNEL

Thèse : TPE LEIGNEL. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2018  •  Thèse  •  3 240 Mots (13 Pages)  •  673 Vues

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Recherches sur Lili Leignel[pic 1][pic 2]

Tout d'abord avant de commencer j'aimerais dire quelque chose, qui m'a beaucoup frappé lorsque Mme Leignel en a parlé : la guerre. En général, la guerre c'est n'est pas une bonne chose. Les hommes sont obligés de quitter leur femme et leurs enfants pour une période indéterminée et je crois que cela ne plaît à personne. Ces hommes sont obligés de tuer d'autres personnes qu'ils ne connaissent pas et c'est certainement ce qu'il y de plus idiot ! Tuer quelqu'un uniquement parce qu'il n'a pas la même nationalité/religion que vous, c'est la définition que j'aimerais voir à l'entrée de chaque cimetière militaire afin de faire réfléchir chaque visiteur sur la guerre.

[pic 3]

Née le 15 septembre 1932 à Croix, Lili Leigniel, née Rozenberg, patronyme qui signifie « Montagne de roses ». Elle vivait à Roubaix. A onze ans en 1943, le curé de la paroisse St Antoine avait proposé aux parents Rozenberg de cacher leurs trois enfants, Lili, André 3 ans et demi et Robert 9 ans, dans sa propre famille. C’est ce qu’ils firent. Mme Leignel était réfugiée chez le frère et la belle sœur du curé, elle y était d'ailleurs très bien malgré que ses parents lui manquait. Un jour, la famille pensait qu'il n'y avait plus de risque, mais, le 27 Octobre 1943 (le jour d'anniversaire de sa mère), à 3h00 du matin, la gendarmerie vint les chercher, elle raconte qu'ils n'arrêtaient pas de crier « Schnell laus », qui signifie « Dépêchez-vous ! ». La famille a probablement été dénoncée. Ils étaient tous éperdus de peur, son petit frère André tenait son petit carnard en dessous de son bras pour se rassurer. Une fois dehors, les soldats les ont poussé dans un camion puis ont séparé les enfants et la mère de leur père. Ils ont alors été conduits en cellule à la prison de Loos, à côté de Lille. Puis envoyés en Belgique à Bruxelles à la prison St Gilles. Leur cellule était très étroite et les condition de vie y étaient déplorables. Elle y rencontra d'ailleurs une dame qui lui paraissait bien malade avec sa petite fille, Stella. Elle parle souvent de Stella car la petite allait les accompagner par la suite dans leurs pérégrinations. Peu de temps après, la famille a été transférée dans un camps à Maline (Belgique). Elle se souvient y avoir surnommé un SS « Pferd de kopf », qui signifie « Tête de cheval ». Les nazis étaient à cheval sur l'ordre, la propreté. Il leur fallait tout les soirs bien s'allonger sur leur paillasses, les pieds bien en vue, et les SS passaient dans les rangs et observaient leur propreté. En hiver, comme il faisait froid, certaines déportées avaient des engelures, des crevasses aux pieds. Alors les SS leurs mettaient des coups de cravache et leur disaient d'aller se laver à l'eau froide dehors et même parfois ils poussaient le vice en les laissant dehors toute la nuit, dans le froid. Un jour, on les a rassemblé sur la place du camp, les enfants entendaient vaguement parler de déportation, mais cela ne signifiait pas grand chose pour eux. Auparavant, ils devaient passer un contrôle ignoble qui l'a marqué dans une salle immense avec les hommes et les enfants de plus de 15 dans un bout de la pièce et les femmes et les autres enfants à l'autre extrémité. A un signal donné, tout le monde devait se mettre tout nu. Tout le monde était très mal à l'aise. A l'époque, on était très pudique, Lili n'avait jamais vu sa mère dénudée. Un a un, ils devaient pénetrer dans une espèce de guérite, dans laquelle, un jeune nazi allemand, demandait aux femmes d'écarter les jambe pour les éclairer à la lampe de poche pour voir s'il elles n'avaient pas de choses de valeurs. Un jour, en Décembre 1943, on les conduisit dans une gare où il y avait des wagons à bestiaux, car les déportés voyageaient dans ceux-ci. Ils pouvaient contenir 8 chevaux mais on mettait 100 juifs dans les wagons. Elle se demandait où elle allait. Le voyage a duré 4-5 jours, sans boire ni manger. Une fois à Ravensbruck, elle arriva dans un coin sinistre avec plein de blocs (32) et aussitôt les SS sont apparus, toujours accompagnés de leurs chien. Puis on les a menés vers le vachrom pour se laver. Ensuite, on les a tous rasé puis donné leurs robes de bagnards, rayées, grillées bleu et surtout on leur a distribué leurs numéros de matricule. Le sien était le 25612. Elle devait le connaître par cœur en français biensûr. A partir de ce moment là, les juifs n'avaient plus d'identité. Peu de temps après, elle fût placée dans un bloc de quarantaine. Comme le nom l'indique, elle y est resté 40 jours. Aucours de ceux-ci on les a promené de blocs en blocs pour un jour arriver au bloc 31. A son arrivée elle couchait dans le bas des chalits et sa mère dormait avec son petit frère André. Elle était dans le chalit d'à côté avec son autre frère. Juste à côté d'eux, se trouvait Martha Desrumaux (militante française de la Confédération générale du travail, communiste résistante dans le nord, déportée au camp de concentration Ravensbruck puis élue maire adjointe de Lille en 1945, députée), elle était très connue à l'époque. Elle même couchait avec une autre communiste, Jeanne Tétard et au troisième étage du chalit, couchait Geneviève De Gaulle, la nièce du général De Gaulle. A Ravensbruck, la sirène retantissait à 3h00 du matin, puis aussitôt tout le monde se dirigeait au vachrom pour faire sa toilette mais il n'y avait pas beaucoup de point d'eaux, ce qui entraînait des bousculades. Sa mère la réveillait une demi heure avant les autres car elle voulait absolument qu'ils fassent leur toilette. Elle leur disait de ne jamais baisser la tête même s'il n'ont plus rien, pas même une identité. Elle leur racontait alors que faire un brain de toilette, était déjà un acte de résistance. Ensuite on leur distribuait un jeu infâme, non pas du café, mais un erzatz avec un bou de pain noir dûr. Après tout le monde courait pour aller faire l'appel. Certains qui, pendant la nuit étaient tellement malades, qu'ils ne pouvaient plus bouger pour y aller, ou certains, étaient même décedés. Chaque jour, l'effectif n'était pas le même, en attendant que les nazis en trouvent la raison, les personnes devaient attendre, debout sans bouger, sans même pouvoir se reposer sur une jambe sinon les chiens policiers venaient les mordre au mollet. Des vieilles dames se tiraient les joues, se les pinçaient, Lili se demandait alors pourquoi elles faisaient ça. Elle compris alors après que c'était pour se donner un peu de couleur aux joues pour l' « arbeit ». Les femmes qui ne pouvaient point travailler, car trop malades, étaient retirées des rangs et on ne les revit plus jamais. Les déportées femmes, étaient de la main d'oeuvre gratuite pour les nazis. Et chaques jours, sa mère était réquisitionnée pour l'arbeit. Elle devait manipuler des outils plus lourds qu'elle. Elle devait creuser des fosses, réfection des routes. Sa mère souffrait beaucoup physiquement mais surtout moralement car parfois les nazis prenaient un enfant au hasard dans chaque bloc. Elle avait cette angoisse tout les jours de ne plus revoir ses enfants. Les enfants étaient très faibles pour travailler alors ils restaient tout le temps dans le bloc. L'hiver il faisait -5°C, -10°C, -20°C et même -30. L'été les enfants essayaient de sortir un petit peu mais ils ne pouvaient pas aller bien loins avec les chiens qui rôdaient autour. Lili a d'ailleurs encore très peur des chiens aujourd'hui. Leur seule occupation était de tuer leurs poux, leurs lentes. Ceux-ci donnaient des graves maladies, la dissentrie par exemple, la diarhée, plus ou moins tous les déportés en étaient atteints. Les furoncles, ces affreux boutons. Lorsque quelqu'un était bien malade, on l'amenait au « Révire ». C'était une sorte d'infirmerie sauf qu'il n'y avait pas beaucoup de médicaments, mais ils étaient dispensés de  l'appel et ça, c'était déjà une bonne chose. Son petit frère, André avait un entrax dans l'Esne. Il avait tellement peur qu'à deux reprises, il s'est sauvé du révire pour rejoindre Lili et sa mère. Son autre frère, Robert avait des furoncles, ces boutons sanguinolants pleins de pus qui s'étaient installés sur le dessus de son crâne. Lili a aussi été au révire car elle avait une grosse dissentrie. La nuit ils avaient peur car ils entendaient les toux des tuberculeux et les râles des mourants.

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