TPE Faut-il souffrir pour être belle?
Mémoire : TPE Faut-il souffrir pour être belle?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lidya0803 • 10 Octobre 2018 • Mémoire • 3 662 Mots (15 Pages) • 649 Vues
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Faut-il vraiment souffrir pour être belle ?
En quoi les normes de beauté corporelles ont-elles été contraignantes en Chine et en France ?
Sommaire
Introduction
- Des dessous qui attisent le désir
- L’origine du corset
- Comprimée mais épanouie
- La silhouette féminine : un code social
- San Cun Jin Lian
- La fleur de lotus à l’honneur
- Cacher sa douleur, montrer sa beauté
- Tout ce qui est petit est mignon
- La femme, souffre-douleur du désir masculin
- L’oppression masculine
- L’émancipation de la femme au XXème siècle
Conclusion
Introduction
Les femmes n’ont pas toujours été soumises aux mêmes normes qu’aujourd’hui. En effet, elles ont été contraintes à des normes bien plus différentes à celles de nos jours. Les normes sont des règles de conduite propres à un groupe social.
Les normes auxquelles étaient soumises les femmes étaient remarquablement différentes en Chine (XIème - XVIème) et en France (XVIème - XIXème). Effectivement, les Chinoises étaient contraintes aux pieds-bandés contrairement aux Françaises, qui elles, devaient porter un corset.
Les pieds-bandés sont une technique chinoise destinée à garder une taille de pieds relativement minuscule. En revanche, les corsets sont un dessous permettant à la femme de garder une taille extrêmement fine.
Des dessous qui attisent les désirs
L’origine du corset
Le corset est un vêtement fait pour maintenir la poitrine mais aussi pour affiner la taille. Au fils des siècles, ils permettent aux femmes de changer d’apparence physique.
Le corset est apparu à la renaissance, au XVIe siècle. Celui-ci vient de la cours d’Espagne et apparaît en France à la seconde moitié du XVIe siècle, sous le règne d’Henri II et Charles IX. A cette époque, le corset était appelé « le corps piqué ». Il était constitué d’un busc fait avec une lame de buis, de nacre, d’ivoire ou d’acier. En effet, il maintenait le corps des femmes droit et leur poitrine était aplatit et n’affinait pas leur taille. Au XVIIe siècle, la taille est resserrée et les corsets sont décorés. Au XVIIIe siècle, l’apparition des « corps de baleine » sont lacés à l'avant. Puis le corset disparaît lors de la révolution qui a duré de 1785 à 1805. A cette époque, les femmes portaient seulement des voiles qui sont retenus par des ceintures. Au XIXe siècle, le corset réapparaît de différente façon : le retour à la taille, les seins sont soutenus et séparés, la disparition des bretelles, les corsets sont de plus en plus serrés. La taille est plus réduite. Ces corsets sont fabriqués avec des bandes verticales qui s’allongent en longueur. Puis en 1860, ils recouvrent très peu la poitrine et descend sur la hanche. Au XXe siècle, les corsets donnent aux femmes une formes de S grâce au corset « droit devant » créer par Madame Gache-Sarraute. Suite à l’influence de l’hygiène, les corsetiers créent de nombreux corsets avec des formes diverses. Ils sont fabriqués avec les mêmes matériaux au fur et à mesure qu’ils réinventent le corset. Ils sont principalement constitués d’une épaisseur de coutil qui est une toile de coton tissée qui est très dense. Ils comportent également un busc qui est une large lame de bois, de métal, d’ivoire ou d’os, qui maintient la rigidité sur le devant du corset. Les baleines sont destinées à modeler le corps et les œillets permettent d’ouvrir le corset, de le resserrer et d'affiner la taille en-dessous de son véritable tour de taille.
Comprimée mais épanouie
Le corset enferme le corps tout en serrant la taille et fait ressortir le décolleté. Mais celui-ci a des conséquences sur le corps des femmes. Une comparaison entre le buste d'une femme qui ne porte pas de corset et celui d'une autre femme qui en porte un est faite par Madame Inès Gaches-Sarraute dans son ouvrage Le corset, étude physiologique et pratique. Lorsque le corset des femmes est de plus en plus serré, il crée une impulsion au niveau de l’abdomen et celle-ci cause des problèmes de genou et de respiration. De plus, les femmes ont également le dos cambré. Le corset causerait des problèmes respiratoires mais pas seulement il déplace les organes aussitôt déformés par les côtes. Les femmes enceintes qui portaient des corsets faisaient des fausses-couches car leur utérus était comprimé vers le bas. Ce cas particulier a été étudié par le docteur O’Followell qui le publie dans son ouvrage Le Corset, histoire, médecine, hygiène, étude médicale en 1908. Malgré les mises en garde évoquées par les médecins, l’usage du corset ne décroit pas. Ceci montre qu’il demeure une esthétique qui permet de figer l’apparence des femmes.
Au XVIIe siècle, les femmes devaient avoir un teint de lait, une taille très fine, une poitrine imposante et des mains potelées. Le corset, à cette époque, permettait aux femmes d’incarner la femme idéale, comme le portrait de Madame de Montespan.
La silhouette féminine : un code social
Le corset fut un habit indispensable pour être une femme à la mode et respectée. En effet, Catherine de Médicis avait interdit par décret l'apparition des tailles épaisses à la cour, ce qui a donc convié les femmes Françaises aristocrates à porter un corset. Cependant, à la Belle Epoque, le corset n'est plus réservé aux femmes de la noblesse. En outre, il est adopté par les femmes de toutes les classes sociales et de tous les milieux. De plus même les petites filles se doivent de le porter. En 1902, dans le magazine «Beauté-Corset» on peut lire que le corset est absolument indispensable pour faire ressortir l'élégance, la finesse et la grâce de la taille.
Par ailleurs, les femmes pouvaient avoir une garde-robe complète de corset si elles en avaient les moyens. En effet, elle était composée d’un corset usuel, du matin, de repos, de nuit, de voyage, de cheval, de bicyclette, de bal ou encore de grossesse.
Au XVIIème siècle s’engagea plusieurs personnalités pour lutter contre « ce pressoir à corps » comme Jean Claude Kaufmann ou Jean Jacques Rousseau qui sollicitait en un retour à la simplicité et à la nature. D’ailleurs, en 1770 est publié un célèbre ouvrage signé Bormann "La dégradation de l'espèce humaine par l'usage du corps à baleines". Rousseau prit d'ailleurs part à cette bataille anti-corset. Les docteurs Winslow, Dessartz, Vandermonde, Tissot, Leroy et même le célèbre naturaliste Buffon pour l'abandon de ce "pressoir à corps".
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