TPE 1ère ES sur les inégalités en France et au Brésil.
Cours : TPE 1ère ES sur les inégalités en France et au Brésil.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar raphik • 20 Décembre 2017 • Cours • 3 151 Mots (13 Pages) • 1 827 Vues
TPE
Problématique :
Les inégalités économiques et sociales entre les riches et les pauvres sont elles plus marquées au Brésil qu’en France ?
-Qu’est ce qu’une inégalité sociale ?
-Qu’est ce qu’une inégalité économique ?
-Pourquoi les inégalités sont-elles en hausse ?
-Différences entre inégalité sociales et discrimination ?
Introduction :
I/ Inégalités sociales
1. Définition
Une inégalité sociale c’est une différence de situation des individus en fonction des ressources qu’ils détiennent (éducation, revenus, capital social…) ou de pratique (logement, santé, emploi …) qui peuvent être classés par classe sociale.
2. Inégalités sociales au Brésil et en France
a) Au Brésil
L’inégalité est sans doute le mot qui résume toute la situation au Brésil. Pendant des années, le Brésil détenait le record du pays le plus inégalitaire au monde. Les favelas en sont le symbole. Mais encore faut-il distinguer les favelas dites de luxe de la zone sud de Rio de Janeiro, aux favelas bidonvilles de São Paulo où vivent de nombreux toxicomanes et où la criminalité est effroyable.
La répartition de la population est très inégale sur le territoire brésilien il est caractérisé par une distribution très inégale de sa population. Par exemple, les trois régions les plus peuplées concentrent 84% de la population. Spatialement, cette inégalité se traduit par une opposition marquée entre le littoral très peuplé et l’intérieur du territoire beaucoup moins peuplé, bien que la densité littorale ne soit pas homogène. Cette répartition inégale n’est pas sans conséquence. Elle crée par exemple un déséquilibre du point de vue du réseau de transport. Au sein des espaces très peuplés, il existe également de fortes disparités aujourd’hui le taux d’urbanisation a atteint 84% de la population. Cette urbanisation croissante et en partit du aux fortes natalités et aux baisses de mortalités grâce notamment au progrès de la médecine, c’est pour cela que la population se déplace dans les grandes villes c’est ce qu’on appelle l’exode rural, mais cependant la population les moins aisés logent dans les bidonvilles. C’est ce qui provoque la séparation des classes sociales.
Depuis quelques années le Brésil est l’un des pays le plus inégalitaire du monde. Au Brésil les plus pauvres disposent en un an du même revenu que les plus riches en onze jours. Autre exemple : 50% du revenu disponible des ménages est accordé aux 10% des plus riches, alors que les 50% des plus pauvres se partagent 10% du revenu. Sur une longue période, le bilan n’est pas plus encourageant : le niveau global des inégalités a été peu affecté par les crises économiques des vingt dernières années, tandis que la pauvreté, montre surtout une réponse lente aux phases de croissance. Au-delà de ces chiffres globaux, le « profil » de la pauvreté est sociologiquement très marqué. Le Nordeste concentre ainsi 46% des pauvres (et 63% des indigents) alors qu’il ne représente que 30% de la population totale. Les pauvres sont sur-représentés aussi dans le secteur agricole (40% de pauvres) ; ils sont également jeunes (37% des moins de 16 ans sont pauvres) et noirs (46% de la population mais 65% des pauvres) . Enfin, bien que des efforts récents aient atténué la différenciation liée au milieu de résidence, celui-ci reste aussi un facteur important : la pauvreté est maximale en milieu rural et décline régulièrement avec la taille de l’agglomération de résidence.
Au Brésil, le rôle de l’éducation est très important 68% des Brésiliens qui n’ont pas terminé leurs quatre premières années d’études sont pauvres, contre 15% de ceux qui ont plus de huit ans d’études. L’inégalité dans les revenus reflète des années d’éducations insuffisantes, sur une très longue période. Certes des progrès ont été faits : la durée moyenne des études est passée de 3,2 à 5,3 années, entre 1976 et 1996. Mais cette moyenne reste inférieure à celle de pays comparables, où elle est comprise entre 9 et 11 années d’études. Surtout, le niveau d’étude des plus pauvres est particulièrement bas : il est inférieur, par exemple, à celui observé en Inde, au Zimbabwe ou en Tanzanie. En conséquence, la mobilité sociale au Brésil est inférieure à celle observée dans la plupart des pays voisins. On observe ainsi une conséquence forte entre les niveaux relatifs d’éducation (et donc de revenu) des individus d’une génération à l’autre : la probabilité pour un brésilien d’avoir le même niveau relatif d’éducation que ses parents est de 70%. Cette conséquence intergénérationnelle bien qu’en diminution reste nettement supérieure à celle observée au Pérou ou au Mexique (environ 50%). L’éducation des parents est la seule variable dont l’effet a été réduit au cours des dernières années, autorisant une mobilité sociale plus forte. Tous les autres caractères classiques d’un environnement socio-culturel défavorable (la profession du père, la région ou la race, par exemple) pèsent autant sur les générations les plus jeunes que sur celles de leurs parents ou de leurs grands-parents. En conclusion, ceci confirme que l’accès à l’école est bien l’outil privilégié pour accentuer la mobilité sociale et corriger l’inégalité des chances entre classes sociales. Le sous-investissement dans l’éducation est d’autant plus désavantageux qu’il présente au Brésil un rendement très élevé, supérieur à celui observé dans le reste de l’Amérique latine : en moyenne, une année supplémentaire d’éducation est associée à une rémunération accrue de 15%, contre, par exemple, 8,5% en Argentine ou 11,5% au Chili (voir tableau). Ce constat tient certainement en partie à un niveau moyen d’éducation moins élevé au Brésil que dans ces pays, et donc à une plus grande rareté du travail qualifié.
Au Brésil les inégalités des logements sont très présentes. Par exemple : La favela Anatália compte 190 familles qui ont progressivement occupé ce vaste terrain de la municipalité à la périphérie sud de Natal (Ville du nord-est du Brésil d’environ 800 000 habitants.). Les premiers habitants se sont installés il y a quatre ans, au sommet d’une dune qui domine le Rio Potengi et leur nombre n’a cessé d’augmenter en raison de l’arrivée de personnes venant des campagnes, de sans-abris, et de l’installation d’enfants du quartier mitoyen souhaitant quitter la maison de leurs parents sans avoir à payer de loyer. Aujourd’hui, la favela est en pleine effervescence et les ruelles sont encombrées de meubles, sacs, matelas et appareils ménagers. À l’entrée, les camions affrétés par la Mairie attendent pour tout embarquer en direction du nouveau lotissement. Quelques occupants ont déjà démoli les murs de leur maison symbolisant ainsi la fin de leur vie de « favelado » (Terme péjoratif désignant les habitants des favelas.)
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