Synthèse de document sur l'obsolescence programmée

MTU: Innovation

        Introduction :

        En France, en 1996 l'effort en recherche et développement était de 2,21% du PIB et en 2016 de 2,23%. Malgré une faible évolution du taux d'innovation, la France occupe la 3ème place avec 10% de brevets déposés, après le Japon(40%) et les États-Unis(35%), au classement des pays dont les grands groupes sont les plus innovants.

Le nombre de brevets détenus est un des principaux critères employés par Thomson Reuters pour établir ce palmarès. Les brevets/licences sont des protections pour les inventeurs. Sachant que l'innovation structure notre mode de vie.  

                        I/ Un auteur majeur : Joseph Aloïs SCUMPETER.

        Schumpeter (1883-1950) était un économiste autrichien qui a étudié à Harvard. Il a écrit des ouvrages importants pour comprendre les cycles économiques dont la « Théorie de l'évolution économique » (1912)  et « le cycles des affaires » (1939). En 1942 il met en lien le régime politique et l'innovation.

1) L'évolution du système capitaliste.

        Le système capitaliste se régénère en permanence grâce à l'innovation du progrès technique, c'est le concept de la « Destruction Créatrice ».

        Le progrès technique permet de créer l'emploi ou de le supprimer.

                 Des cycles économiques liés à l'innovation technologique.[pic 1]

        Les 5 grands cycles de Kondratieff :

• Cycle de la « révolution industrielle » (machine à vapeur,etc) : 1790-1848 ;
• Cycle « bourgeois » (rail, sidérurgie) : 1848-1893 ;
• Cycle « néo-mercantiliste » (automobile, chimie) : 1893-1940 ;
• Cycle « stratégique » (avion, etc) : 1940-1992 ;
• Cycle « gestionnaire » (télécommunication) : 1992.

      ==> Innovation technologique de rupture qui transforme toutes les règles du jeu.

1.2) La destruction créatrice.

        « […] tous éléments crées par l'initiative capitaliste(...) [qui] révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. »   Joseph SCHUMPETER (1947).

Ce processus constitue la donnée fondamentale du capitalisme.

                Dans la conception de Schumpeter : 

        L'entrepreneur est au centre de la dynamique à ne surtout pas confondre avec le chef d'entreprise qui est un simple gestionnaire. En effet, l'entrepreneur schumpeterien est un aventurier qui veut changer les règles du jeu à son avantage en provoquant des ruptures (technologiques, commerciales, etc). C'est aussi un révolutionnaire qui veut bouleverser le marché et balayer les forces en présence. (exemple : Steve Jobs avec la création de l'iphone). Il entraîne donc la « Destruction Créatrice » car l'acte de création initiale, à terme, va engendrer la disparition d'activités et celles d'opérateurs historiques ce qui a été le cas pour « Kodak » avec l'invention de l'appareil photo numérique.

On vit donc dans une période d'innovation majeure et massive.

L'innovateur est motivé car il a un goût inné de la « Transgression de l'ordre établi » et de l'aventure.

Mais cela exige la mise en place d'un avantage concurrentiel décisif appelé la « Rente entrepreneuriale » (Schumpeter). Cet atout est transitoire car l'imitation des concurrents n'attend pas. Ex : « Deezer » était pionnier du streaming musical en France mais aujourd'hui il y a « Spotify », « Tidal » et pleins d'autres.

On remarque alors une concurrence acharnée, à terme, seuls quelques sociétés survivront car dans ce marché soit le leader prend presque tout, soit la vague d'euphorie passe et l'innovateur partage la rente entrepreneuriale avec ses imitateurs ou parfois la société disparaît.   

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