Desperate Housewives

Tout individu, a besoin de comparer et de catégoriser les choses qui l’entourent, “catégoriser” signifie mettre des étiquettes sur les objets, les gens, dans des catégories pour les identifier plus facilement. Cette catégorisation, engendre des stéréotypes, c’est à dire des catégories pensées comme des réalités à part entière. Le psychologue Jacques-Phillipe Leyens définit les stéréotypes comme tels : “On appelle stéréotypes sociaux des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles d’un groupe de personnes.” dans Stéréotypes et cognition sociale (1999). La série Desperate Housewives, débute par le suicide d’une femme au foyer sans histoire nommé Mary-Alice amie de quatre femmes au foyer, dont on va suivre les mésaventures tout le long de la série: Lynette Scavo qui avant son premier enfant avait une brillante carrière dans le marketing, Susan Delfino une femme divorcé grande sentimentale et maladroite, Gabrielle Solis une ex mannequin à New-York marié à un riche homme d’affaires et enfin Bree Van de Kamp, la femme au foyer parfaite stéréotype de la femme au foyer des années 50.

Dès lors, on peut se demander en quoi la série Desperate Housewives est-elle véhiculeur de stéréotypes ?

Dans un premier temps nous analyserons des statistiques concernant les femmes au foyer. Ensuite, nous verrons les stéréotypes des femmes au foyer de Desperate Housewives. Enfin dans une dernière partie, nous verrons que Wisteria Lane, est le stéréotype de la banlieue typique américaine.

Aux Etats-Unis, selon le Pew Research Center, le nombre de mères au foyer a diminué de 1967 à 2012. En effet, il était de 49% en 1967 alors qu’en 2012 il est de 29%, soit une baisse de 20 points de pourcentage en presque 50 ans. Ainsi, on peut distinguer 2 phases : de 1967 à 1999 où pendant près de trois décennies l’effectif des femmes au foyer va progressivement baisser, ainsi en 1999 le pourcentage de femmes au foyer était de 23%, soit une baisse de 26 points de pourcentages.

La deuxième phase se déroule de 1999 à 2012, on constate un revirement à partir de 1999 avec une remontée du nombre de femmes au foyer qui semble être motivé par un ensemble de facteurs démographiques, économiques et sociaux incluant l’augmentation de l’immigration et un ralentissement de la participation des femmes sur le marché du travail et aussi une remise en question par l’opinion publique quant à l’impact des mères au travail sur les jeunes enfants. La vaste catégorie des femmes au foyer comprend non seulement les mères qui disent être à la maison pour s'occuper de leur famille mais également celles qui sont à la maison car elles sont sans emploi, qui sont handicapées ou inscrites à l’école. La plus grande part est constitué des femmes au foyer “traditionnelle” avec un mari qui travaille, elle représente environ les deux

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tiers des 10,4 millions de femmes au foyer que compte le pays en 2012. Le tiers restant se compose de mères au foyer célibataires, qui cohabitent ou mariée à un mari qui ne travaille pas.

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