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Analyse de pratique SSPI

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Par   •  10 Mai 2021  •  Mémoire  •  2 497 Mots (10 Pages)  •  811 Vues

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Mina CUGNY

Promo 2019-2022.  

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« ANALYSE DE PRATIQUE »

« En quoi l’anxiété ressentie par le patient en post-opératoire joue-t-elle un rôle dans la manifestion de la douleur ? »

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INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS

E.P.S.M SARTHE

20 avenue du 19 mars 1962

BP 4

72703 ALLONNES Cedex

SOMMAIRE

  1. DESCRPITION DE LA SITUATION.                                                                                     P1
  2. QUESTIONNEMENT                                                                                                           P3
  3. ÉLÉMENTS DE COMPREHENSION                                                                                   P3
  4. TRANSFÉRABILITÉ                                                                                                              P6

BIBLIOGRAPHIE                                                                                                                               P7

  1. DESCRIPTION DE LA SITUATION

J’ai effectué mon stage en salle de surveillances post-interventionnelle.

La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) accueille durant une plus ou moins longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance post-anesthésique et ayant subi une intervention chirurgicale.

Cette surveillance post-opératoire a plusieurs objectifs tels que l’accueil et l’installation du patient, en sécurité, confortablement ainsi que la surveillance et le maintien des grandes fonctions vitales, la prévention et le traitement de toutes les complications, l’évaluation et la prise en charge de la douleur.

 Lors de ce stage j’avais l’opportunité d’aller en salle préopératoire afin de pouvoir poser des cathéters à des patients avant leurs opérations. C’est ainsi que commence ma prise en soins de Mme. B, âgée de 24 ans qui attendait avant de se faire opérer d’une cholécystectomie. Lors de la pause du cathéter nous avions pu échanger avec Mme. B sur ses appréhensions : elle me disait être très stressée de l’opération, de la douleur post-op, … J’ai essayé de l’écouter, de la rassurer mais très rapidement l’IADE (infirmier anesthésiste diplômé d’état) vient la chercher pour aller en salle d’opération.

Quelques heures plus tard, à son arrivée en salle de réveil, la patiente était extubée, mais encore très endormie. Lors de l’intervention elle avait déjà reçu des antalgiques (Paracétamol et Acupan). Lors de mon premier tour de surveillance j’ai évalué sa douleur à l’aide d’un algoplus car elle était encore très sédatée, elle semblait calme, endormie, aucun signe de douleur ne pouvait se lire sur son visage.

Dès son réveil Mme.B se mit à hurler de douleur, elle évaluait sa douleur à 10 sur l’échelle numérique. Je fût très déstabilisée par les cris de Mme. B dans un premier temps. Je ne sais pas si c’est parce que j’avais déjà vu cette patiente en pré-op debout et « en pleine forme » ou si c’est parce que j’étais étonnée par une telle douleur suite à cette opération. Il s’avère que j’avais le même âge que la patiente et subi la même opération quelques mois plus tôt. Aurais-je fait une sorte de transfert sur sa douleur potentielle ? Une prescription de Morphine en si besoin avait été faite par le MAR (médecin anesthésiste réanimateur), qui indiquait « 2mg de Morphine toutes les 5min si EN supérieur à 3, pouvant allez jusqu’à 6mg de morphine en ambulatoire et 10mg si patient(e) hospitalisé(e) ». J’ai ainsi commencé la titration en morphine. Je lui ai administré trois fois 2mg de Morphine en réévaluant sa douleur entre chaque administration.

Après cela, Mme. B évaluait toujours sa douleur à 10, elle semblait très algique, étant admise en ambulatoire je suis allée voir l’infirmière avec qui j’étais pour savoir ce que je devais faire.

Je me sentais extrêmement touchée par sa douleur et son désarroi face à celle-ci et l’inefficacité de la morphine, comme je ne l’avais jamais été dans un cadre professionnel.  

L’infirmière me dit d’arrêter la titration en Morphine. Elle m’expliqua qu’elle ne jugeait pas la patiente douloureuse physiquement plutôt très anxieuse. L’équipe a alors passées beaucoup de temps avec cette patiente pour l’écouter, lui parler, la calmer, la rassurer. Nous lui avons mis des musiques qui la détendaient …

Voyant que cela fonctionnait je me suis senti coupable car je savais qu’elle était anxieuse avant l’opération, j’aurais pu anticiper. Alors que j’ai toujours accordée beaucoup d’importance aux soins relationnels je n’avais pas pensée à l’aspect psychologique de sa douleur. Trop préoccupée par mon propre stress, l’aspect technique de ce stage si nouveau pour moi, de mon propre sentiment d’inefficacité technique que j’ai oublié une des seuls choses que je pensais maîtriser : l’écoute empathique, la réassurance, en bref les soins relationnels.
J’en avais presque oublié l’essentiel, le patient est un humain, sa douleur est intrinsèquement liée à ses émotions.

Tout au long de mon stage, j’entais les professionnels dire que l’on se réveille comme on s’endort. Ses hurlements, sa souffrance, m’ont donnée un sentiment de culpabilité. J’avais vu, entendu son anxiété en préopératoire mais je n’ai pas su l’accompagner comme je l’aurais souhaité.

  1. QUESTIONNEMENT

Quels sont les critères d’application d’une prescription en « si besoin » ?

Sur quels éléments se base l’IDE pour arrêter l’administration de morphine ?

Existe-t-il des facteurs influençant la douleur ressentie par un patient ?

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