Nourrir l'humanité
Fiche : Nourrir l'humanité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julienleperse • 2 Février 2019 • Fiche • 700 Mots (3 Pages) • 549 Vues
Nourrir l’humanité
Par ailleurs, le modèle agro-industriel prône une agriculture qui détient de lourdes conséquences sur l’environnement. Elles englobent l’érosion, l’appauvrissement et la pollution chimique des sols et des eaux souterraines. D’après Olivier De Schutter, le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, l’agriculture industrielle participe à la dégradation de la qualité des sols et l’épuisement des réserves d’eau. Il indique que l’utilisation d’herbicides et de pesticides développe une forte teneur en nitrate polluant les eaux souterraines et de surface. En effet, une partie des nitrates nuit à la faune et la flore des milieux aquatiques .De plus, l’usage d’intrants chimiques entraine l’eutrophisation des cours d’eau qui développe la prolifération d’algues vertes, et aboutit à l’intoxication des chaînes alimentaires des écosystèmes naturels .Il contribue ainsi à la destruction de la biodiversité. Premièrement, l’agro-écologie est un système qui favorise la sécurité alimentaire et une productivité meilleure et durable. Contrairement à l’agro-industrie, il est basé sur un système de polyculture comme la Milpa, le Tékaye ou les techniques culturales simplifiées. La Milpa, est un système de polyculture typique de l’Amérique centrale produisant des synergies qui rendent ce processus beaucoup plus productif que les monocultures. Il permet de cultiver et de semer en même temps des graines mais, d'haricots et de citrouilles. Etant une petite exploitation, ce système détient une efficacité énergétique plus considérable que celle des adeptes de l’agro-industrie. En effet, Miguel Altieri, professeur d'agro-écologie, affirme que les petites exploitations sont plus productives que les grandes. Lorsque l’on mesure l’efficacité énergétique des grandes exploitations industrielles, on obtient un rapport de 2 ou 3, c’est-à-dire qu’en injectant une kilocalorie d'énergie on obtient trois kilocalories d'énergie en terme de nourriture. Pour une petite exploitation, le rapport est de 15 à 30. La conversion énergétique est par conséquent très élevée. De plus, les produits obtenus grâce à la Milpa sont de très bonne qualité. Grâce à la polyculture, les plantations répondent à diverses fonctions. Le maïs sert de tuteur au haricot .Le haricot fixe azote de l’air et l’apporte au maïs, les feuilles de citrouilles font de l’ombre sur le sol et permettent de conserver l’humidité. Ils permettent d’avoir des parcelles en parfaite santé et des produits de très bonne qualité. Kakeko, un agriculteur japonais pratique le Tékaye, défini comme une agriculture biologique basé sur la culture de 100 espèces végétales différentes qui améliorent sa production agricole. De même , Friendrich Wenz , un adepte de l’agriculture biologique, a recourt à un système appelé techniques culturales simplifiées. Il cultive de nombreuses plantes qui se complètent parfaitement et répondent à de nombreuses fonctions comme celle de protéger le sol contre la pluie , le vent , les rayons du soleil et de gérer l’eau. Par exemple, le seigle que l’agriculteur cultive , fabrique beaucoup de matière sèche et donc de carbone , le trèfle, une autre de ses cultures , est une légumineuse qui fixe l'azote de l'air . Le carbone et l'azote constituent la base de l'humus qui forme la couche supérieure du sol . Une des bases de l’agro écologie consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d'origine végétale ou minérale, afin de limiter l'évaporation et la pousse des mauvaises herbes . Ce principe est le paillage.En effet, David Pimentel, dans son étude sur « Les coûts environnementaux et économiques de l’usage des pesticides » constate que l’agriculture chimique par l’utilisation de pesticides, conduit à la mort d’insecte bénéfique, d’abeille, d’oiseaux, de grenouille, et engendre la contamination de l’eau et de l’air. Dans des conditions optimales, 50% des pesticides répandus, tuent des oiseaux, des poissons, et polluent l’eau. De plus, d’après Olivier De Schutter, les adeptes de l’agriculture industrielle dans les pays du nord et de la révolution verte, font disparaître les arbres des surfaces cultivées. En outre, Dell, un céréalier habitué aux pratiques agricoles conventionnelles, nous expose les impacts environnementaux d’un des principes de cette agriculture. L’agro-industriel repose sur la culture d’une seule espèce de plante productive, un principe appelé monoculture, qui développe la résistance des ravageurs, des insectes et des mauvaises herbes face aux pesticides chimiques. Les agriculteurs doivent ainsi utiliser plus d’engrais chimiques qui détiennent des conséquences sur l’environnement.
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