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Les formes brèves de l'argumentation au XVIIIe siècle

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Par   •  3 Mars 2019  •  Guide pratique  •  4 320 Mots (18 Pages)  •  744 Vues

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SÉQUENCE 3 : Les formes brèves de l’argumentation au XVIIe siècle

Problématique de la séquence : Comment une forme brève peut-elle servir un discours argumentatif ?

L’argumentation consiste à défendre une thèse à propos d’un thème.

En effet l’argumentation va s’appuyer sur des idées secondaires pour étayer la thèse accompagner d’exemples, c’est a dire de faits concrets.

-Convaincre c’est s’adresser à la raison.

-Convaincre de manière scientifique.

Une forme brève est un texte court comme une fable, une maxime où l’on doit avoir des exigences, c’est l’art de la concision.

Texte bac 1, Blaise Pascal, Pensées, fragment 126 «divertissement», 1670

Étude du titre divertissement :

Le divertissement est le changement d’idées, pensée à autre chose, faire quelque-chose que l’on aime, s’amuser, faire la fête, jouer .

Synonyme de se divertir : se distraire → se détourner de quelque-chose

Il se détourne de dieu.

Problématique : Quelle réflexion Pascal nous propose-t-il sur le divertissement ?

I) Une démonstration convaincante et habile

1° Une démonstration rigoureuse

Il y a 5 paragraphes qui correspondent à 5 étapes de la réflexion de Pascal qui s’enchaînent les uns aux autres. Il y a une évolution chronologique.

1ère étape → Pascal fait une observation. On a le verbe considérer. 1er constat : Il y a un présent de vérité générale et l’expression «les hommes» qui montre la volonté de touché tout les hommes

2ème étape → «Mais» est la transition. Étape d’approfondissement, il propose une explication à ce qu’il a observé dans le 1er paragraphe. Il explique pourquoi l’homme ne veut pas rester tout seul dans sa chambre à avoir des pensées pénibles qui consistent au malheur de la condition humaine. Il y a le présent de généralité, et le pronom «nous» qui montre qu’il invite le lecteur à réfléchir avec lui (complicité avec le lecteur). Il passe d’une observation personnelle à une règle universelle (passage du «je» au «nous»). Le 2nd  paragraphe comporte la thèse du texte (l.10-11).

3ème étape → Pas de mot de liaison. Il prend plusieurs exemples. Il prend l’exemple du poste de roi : la royauté, il explique que le roi n’échappe pas à la condition humaine, à la fragilité, le roi a besoin d’être diverti (un roi sans divertissement est malheureux).

4ème étape→ mot de liaison «De là vient que», c’est la conséquence de tout ce qui précède : l’homme a besoin de divertissement. Il donne des exemples : le jeu, la conversation des femmes, la guerre, etc.

5ème étape → c’est une  conclusion avec le mot de liaison «ainsi», il  y a le présent de généralité, et le mot «homme» qui concerne donc tout le monde.

=> démonstration logique de Pascal, il veut convaincre.

Le résonnement inductif consiste à passer du cas particulier (« je ») au cas général (« nous »).

Pascal exerce un esprit de géométrie ce qui consiste à être méthodique, rigoureux et mathématique dans son travail.

2° Forme concrète et vivante des idées

Pascal veut instruire et plaire au lecteur.

Il s’appuie sur de nombreux exemples qui sont précis et détaillés.

1er exemple → Le roi : il nous donne des détails sur la royauté, il utilise un exemple adapté à son époque car le roi est symbolique, il s’adresse à des mondains et à des aristocrates.

2ème exemple → Le jeu : on aime jouer car on aime gagner (on peut perdre de grosses sommes à cette époque), c’est un activité extrêmement présente à cette époque. Il y a le coté excitant du jeu.

….

Ce sont des activités consacrées à des homme de haute société car il faut avoir les moyens.

La chasse est une activité réservé aux nobles → il faut la monté d’adrénaline de la course.

Un homme noble ne travail pas, les grands emplois sont politiques, magistrats.

Exemples adaptés au lecteur et qui renvoient aux conditions de vie de l’époque pour les nobles.

La conversation des femmes peut renvoyé à l’amour.

La royauté est développé sur tout un paragraphe, tout les exemples sont très développés.

Ces exemples permettent de développer les idées de Pascal.

Ce sont des exemples argumentatifs qui permettent d’évoquer sa conception du divertissement.

La présence de ces exemples rend le texte plus vivant et plus concret, il persuade et plaît le lecteur.

3° La rhétorique

Dans ce texte il y a beaucoup de figures de styles :

- énumération → accentue le rythme

- allitération en S (l.16)

- répétition de «tout»

- hyperbole «mille causes», …

- longues phrases avec des périodes

- anaphore avec «quand»

- parallélisme et symétrie (exemple l.26-27)

- effet de redondance (insistance) (l.19)

- le goût du rythme binaire (l.11-19-28-23)

- l’implication du lecteur avec la présence du «nous» et du «on» (que+subj. : injonction, ordre)

- «nos» omniprésent

Il y a une préoccupation d’une écriture recherchée, il s’appuie sur des procédés rhétoriques (art du discours).

Il fait preuve d’un art de l’éloquence destiné à persuader son lecteur, c’est un esprit de finesse.

C’est un texte qui mélange l’esprit de géométrie (démonstration rigoureuse et mathématique) et l’esprit de finesse (maîtrise de la langue) il y a la volonté de convaincre et de persuader le lecteur

Il y a l’art de stimuler l’intérêt du lecteur et sa réflexion.

II) Vanité et condamnation du divertissement

Le divertissement est pour Pascal d’éviter l’ennui et éviter de penser à des choses désagréables.

1° Réflexion sur l’ennui

L’ennui est présenté par Pascal comme un état naturel à l’homme.

L’auteur évoque plusieurs fois l’idée d’ennui dans le texte :

...

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