Le magmatisme

Le magmatisme des zones de subduction

Les zones de subductions sont le siège d’une intense activité volcanique. En effet, lors d’une subduction, une plaque océanique plonge sous une autre en entraînant la déshydratation des roches qui la constitue. L’eau migre de façon à hydrater les péridotites de la plaque chevauchante, dont la température de fusion se trouve alors diminuée. Le magma ainsi formé s’élève pour venir faire éruption à la surface et donner naissance à de nombreuses et dangereuses chaînes de volcans. A Çatalhöyük, ancienne ville turque très connue, se trouve une peinture murale dont l’interprétation est toujours sujette à débat selon les chercheurs. Si certains pensent qu’il s’agit d’une simple reproduction de la peau d’un léopard, d’autres évoquent la représentation d’un volcan surplombant un plan de la ville. Nous allons donc démontrer, à l’aide des documents fournis, l’hypothèse volcanique de cette peinture murale. Pour cela, nous comparerons d’abords la représentation murale aux différents éléments géographiques qui nous sont mis à disposition dans le document 1. Nous verrons ensuite grâce aux deux documents suivants qu’il y a un lien entre le contexte géodynamique et le volcanisme, pour conclure avec la comparaison de l’âge de la peinture avec celui des éruptions volcaniques à l’aide du dernier document.

En effet, le document 1.a nous montre une représentation de la ville de Çatalhöyük à l’époque de la peinture. On y voit des maisons très basses, à toits plats, qui semblent très rapprochées les unes des autres. On peut ainsi établir un lien entre la peinture, où les dessins de « carrés » accolés pourraient correspondre aux maisons de l’ancienne ville de Çatalhöyük. De la même manière, le document 1.b nous présente la topographie du mont Hasan Dagi, sur laquelle on peut constater la présence des deux sommets jumeaux qui sembleraient être ceux représentés sur la peinture. Il est également dit dans le document que la montagne est située à 130km de la ville, ce qui expliquerait que les deux sommets soient dessinés au-dessus des maisons sur la peinture murale. De plus, le mont Hasan Dagi est formé d’andésites et de rhyolites, qui comme nous le montre le document 5, sont deux roches volcaniques. Elles sont essentiellement constituées de Feldspath Plagioclase, minéral très présent dans la lithosphère océanique. Tout cela nous confirme donc que les sommets sont en réalité des volcans.

Il y a donc de nombreuses ressemblances entre la représentation murale et les éléments géographiques de l’ancien site Turque. Par ailleurs, le contexte géologique montre une relation avec le volcanisme.

En effet, dans le document 2, on constate que la plaque anatolienne, où se trouve la Turquie, et la plaque africaine sont en convergence. Cette dernière entre alors en subduction avec la première, en entraînant la formation du magma à partir des péridotites hydratées du manteau de la plaque chevauchante. C’est ce magmatisme, chaud, léger et riche en gaz qui est à l’origine d’un volcanisme explosif en remontant à la surface. Son refroidissement donne ensuite naissance à de nouvelles roches, les andésites et les rhyolites. Ainsi, on peut faire

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