Le Baobab

Le Baobab, symbole de la brousse, vit dans les savanes de la côte occidentale et orientale d’Afrique. C’est un arbre court et épais mais sa morphologie peu varier en fonction de son lieu de vie. En effet, dans la forêt de Dakar qui est très vaste, les conditions de vie sont favorables qui lui donnent un port plus élevée et moins trapus. A l’âge adulte, il peut atteindre jusqu’à 25 mètres d’hauteur. Après la période de sèche, dès le mois de juin, le baobab se couvre de fleurs et de feuilles. Il porte déjà les fruits de l’année précédente appelés pain de singe. Ce sont des gros fruits qui peuvent mesurer jusqu’à 35 cm. Ils sont protégés par une enveloppe très coriace qu’on casse au marteau pour libérer une pulpe blanche farineuse au goût acidulé. Des graines de la taille d’un petit pois y sont également renfermées que le baobab, plante auto corps, disperse lui-même.

La floraison du baobab dure 2 mois, juin à juillet, et se fait principalement pendant la nuit étant donné que le jour la fleur ne s’épanouit pas il est donc difficile pour les insectes de la polliniser. Or, les insectes disparaissent la nuit. Le baobab a donc besoin d’un autre polinisateur.

En 1943, Paul Geger a identifié les chauves-souris comme un agent polinisateur du baobab car les fleurs étaient déchiquetées et griffées. Or, ce sont les seuls individus frugivores nocturnes capables de causer de tels dégâts.

Vers 20h, les fleurs s’ouvrent et épanouissent pendant 1h30.Elles dégagent un parfum fort et désagréable mais cela attire les chauves-souris.

Après l’épanouissement de la fleur, la face interne de ses pétales devient rose et sécrète un nectar abondant. C’est de ce nectar dont les chauves-souris raffolent.

Elles lèchent la corolle de la fleur, c’est l’endroit où se trouve le nectar ainsi que les étamines, où se trouve le pollen. Ainsi elles mélangent de l’eau (leur salive) au sucre contenu dans le nectar et aux acides aminés du pollen.

De plus, lorsque la chauvesouris lèche une fleur, du pollen s’incruste dans ses polis. Il sera ensuite déplacé vers la prochaine fleur convoitée par l’animal.

C’est avec son long pouce que la chauvesouris saisie la fleur. La dégradation de celle-ci montre que cet animal joue un rôle dans la pollinisation du baobab.

On remarque que le baobab attire principalement les chauves-souris mâles contrairement à certains autres arbres qui attirent plutôt les femelles. On peut donc observer la chéioroptérogamie dans le baobab, c’est le type de pollinisation assuré par la chauvesouris.

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